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Une 3ᵉ guerre mondiale imminente ? La mise en garde d’un général français

Publié par Gabrielle Nourry le 22 Nov 2024 à 16:48
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troisieme guerre

Il y a plus de deux ans et demi, la Russie envahissait l’Ukraine, provoquant un conflit aux répercussions mondiales. Une guerre qui ne semble pas sur le point de s’arrêter d’autant plus que les tensions ont encore augmenté ces derniers jours. Ce conflit pourrait même se transformer en troisième guerre mondiale dans les prochaines semaines. Un général français vient en effet de faire une mise en garde.

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La guerre en Ukraine, un conflit qui dure

C’est le 24 février 2022 que la Russie envahit l’Ukraine, marquant une escalade majeure dans la crise russo-ukrainienne. La Russie était présente militairement depuis 2014 sur le territoire ukrainien et se battait dans la région du Donbass. Du 25 février au 24 mars, on assiste à une avancée rapide des forces russes, certaines atteignent la région de Kiev.

Fin mars, les troupes russes quittent la région de Kiev permettant aux forces ukrainiennes de réinvestir plusieurs localités proches de la capitale. Des centaines de cadavres de civils seront découverts. Certains ont les mains liées, faisant penser à des éxécutions. En réaction, l’ONU décide de suspendre la Russie du Conseil des droits de l’homme.

Une nouvelle étape est franchie dans le conflit le 20 mai lorsque la Russie prend le contrôle de la ville de Marioupol. Cette ville portuaire s’est retrouvée assiégée dès le début de l’invasion russe. Sa résistance durant près de trois mois devient un symbole du combat des Ukrainiens.

Au début du mois de septembre 2022, les forces armées ukrainiennes lancent une contre-offensive de grande ampleur, dans le nord-est du pays. Le 12 septembre, Volodymyr Zelensky déclare que cette opération a permis de reprendre près de 6 000 km² aux Russes. À la fin du mois, l’armée ukrainienne poursuit sa percée et reprend 2 500 km² de territoire.

Face à cette situation, Vladimir Poutine décrète le 21 septembre la mobilisation de 300 000 réservistes. Une annonce qui pousse des dizaines de milliers de jeunes russes à fuir leur pays. Le 30 septembre, le président russe valide l’annexion des territoires occupés de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson à la Russie. Ce qui entraine de nouvelles sanctions contre la Russie de la part des Occidentaux.

En janvier 2023, l’aide à l’Ukraine s’accentue avec l’envoie de chars. L’Allemagne livre 14 blindés dans le pays puis Joe Biden annonce la livraison de 31 chars Abrams. Face à l’aide des Occidentaux à l’Ukraine, Vladimir Poutine ne cesse de brandir la menace nucléaire depuis le début du conflit.

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Un bilan publié par le « Wall Street Journal » en septembre 2024 fait état d’un million de morts dans le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie. Côté ukrainien, une estimation évalue le bilan à 80 000 morts et 400 000 blessés. Côté russe, ce serait 200 000 morts et 400 000 blessés.

Un bilan qui risque de s’alourdir puisque le conflit ne prend pas une issue favorable. La récente élection de Donald Trump pourrait changer la donne puisque le nouveau président américain n’a cessé d’assurer qu’il arrêterait le conflit dès son arrivée à la Maison Blanche. Qu’en est-il vraiment ?

Des négociations de paix grâce à l’élection de Donald Trump ?

Alors que ni l’Ukraine, ni la Russie, ne semble en messure d’emporter rapidement la victoire, le nouveau président américain veut imposer une solution politique. Lors de sa campagne, il n’a cessé d’affirmer qu’il mettrait un terme à la guerre en Ukraine « en une journée ».

Lors d’une interview accordée avec la chaîne d’information conservatrice anglaise GB News, au mois de mai, Donald Trump avait détaillé son plan. Pour peser dans l’issue de ce conflit, il entend surtout faire jouer ses « bonnes relations » avec les présidents ukrainien et russe.

« Je connais très bien Zelensky, et encore mieux Poutine. J’avais une très bonne relation avec les deux« , a fait vavoir l’époux de Mélania Trump. Face à cette déclaration du milliardaire américain, le journaliste lui a rétorqué que ses relations n’arrêteront pas les bombardements.

L’actuel président des États-Unis a alors précisé son plan. « Je dirais à Zelensky : ça suffit, tu dois conclure un marché« , a lancé Donald Trump. « Et je dirais à Poutine : si tu ne conclus pas d’accord, nous allons donner beaucoup (à l’Ukraine, ndlr). Plus que ce qu’ils n’ont jamais reçu si nous le devons », poursuit-il. L’homme politique insiste : « Je conclurai l’accord en un jour ».

Des déclarations qui paraissent illusoires face aux exigences des deux camps. Au début de l’année, Vladimir Poutine a indiqué qu’il accepterait de négocier uniquement si l’Ukraine acceptait les « nouvelles réalités territoriales », c’est-à-dire l’annexion de quatre régions : Donestk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia.

De son côté, l’Ukraine demande le rétablissement des frontières d’avant-guerre, ainsi qu’une indemnisation et des puitions pour les crimes de guerre. Deux positions qui semblent irréconciliables, d’autant que le conflit vient de franchir une nouvelle étape avec une récente décision de Joe Biden.

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Cette décision de Joe Biden qui fait basculer le conflit

Si Donald Trump espère des négociations entre l’Ukraine et la Russie, sa position n’est pas partagée par tous. À commencer par Emmanuel Macron qui a estimé, ce dimanche 17 novembre, que Vladimir Poutine « ne veut pas la paix » avec l’Ukraine et qu’il « n’est pas prêt à négocier ».

Dans ce contexte, le président français a décléré : « nous devons tenir nos engagements à l’égard des Ukrainiens, c’est-à-dire leur permettre de mener cette guerre de résistance, livrer des armes, des équipements« . Le chef de l’État plaide pour « une paix qui ne soit pas la capitulation de l’Ukraine ».

Alors que les États-Unis sont en pleine transition avec l’élection de Donald Trump, qui prendra place à la Maison Blanche en janvier 2025, Joe Biden a pris une décision historique. L’actuel occupant de la Maison Blanche a donné son feu vert levant les restrictions interdisant à l’Ukraine d’utiliser les armes longues portées fournies par les États-Unis sur le territoire russe.

Ce lundi 18 novembre, Emmanuel Macron, en marge du sommet du G20 à Rio de Janerio, a jugé « tout à fait bonne » la décision des États-Unis. « Je comprends qu’elle a été déclenchée aussi par un changement profond dans ce conflit qu’il ne faut pas sous-estimer, qui est l’engagement des troupes nord-coréennes aux côtés de la Russie sur ce qui est le sol européen », a déclaré le président de le République.

« La seule puissance qui fait une escalade dans ce conflit aujourd’hui, c’est la Russie, en engageant à ses côtés la Corée du Nord qui est, on le sait, une puissance très agressive qui est engagée sur un programme nucléaire avec des missiles de très longue portée. Donc, c’est véritablement une rupture dans cette guerre qui a conduit à ce choix des Américains », estime le chef de l’État français.

L’alliance de la Russie avec la Corée du Nord

La situation actuelle sur le champ de bataille penche en faveur de la Russie. En octobre, les forces russes ont occupé 500 km² supplémentaires du territoire ukrainien. C’est l’avancée la plus importante depuis mars 2022. Selon Volodymyr Zelensky, 27 % de l’Ukraine est désormais sous occupation russe. Un pourcentage qui comprend la Crimée et l’est du pays occupés depuis 2014.

Mais la Russie pourrait prendre encore plus l’avantage puisque Moscou se préparerait à une contre-offensive massive, en employant des soldats de Corée du Nord. Entre 10 000 et 11 000 hommes du régime de Kim Jong Un seraient présents en Ukraine. Une présence confirmée par l’Ukraine et Washington.

Pour l’heure, les missions confiées à ces soldats, dont certains proviennent du corps d’élite des unités spéciales de Kim Jong Un, sont encore floues. Kiev a assuré début novembre que ces militaires avaient pris part au conflit, ils ont même perdu quelques hommes.

L’envoie de ces troupes permettrait à la Corée du Nord de former ses troupes et de mettre à jour ses connaissances en termes de technologie. Mais en envoyant ses soldats soutenir la Russie, la Corée du Nord risque d’envenimer davantage ses relations avec son voisin du Sud et le conflit pourrait s’exporter.

De nombreux analystes et représentants militaires pensent que le Kremlin est pressé de s’emparer de nouvelles régions ukrainiennes avant les pourpalers sur le cessez-le-feu, qui devraient débuter avec l’investiture de Donald Trump en janvier 2025.

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La décision de Joe Biden suscite la colère de Moscou

La décision de Joe Biden a provoqué la colère de Moscou. Le lundi 18 novembre,  le journal gouvernemental russe Rossiyskaya Gazeta a qualifié cette décision de « l’une des plus provocatrices et mal calculées de l’administration Biden », indiquant que cela pourrait avoir des conséquences « catastrophiques ».

Plusieurs figures politiques russes se sont aussi exprimées. Leonid Sloutski, le chef du Parti libéral-démocrate pro-Kremlin, a déclaré que cette décision « conduirait inévitablement à une grave escalade aux conséquences redoutables ». Le sénateur Vladimir Dzhabarov a lui dénoncé un « pas sans précédent vers une Troisième Guerre mondiale ».

Un avis partagé par Donald Trump. « Il s’agit d’une nouvelle étape dans l’escalade et personne ne sait où cela va nous mener », a déclaré Mike Waltz, le prochain conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump. Le fils aîné de l’ancien président, Donald Trump Jr, a pointé du doigt « une menace de troisième guerre mondiale ».

Donald-Trump

Vladimir Poutine menace de frapper les pays occidentaux

Vladimir Poutine s’est exprimé ce jeudi 21 novembre dans une allocution télévisée surprise. Le président a évoqué les différentes échanges de missiles qui ont eu lieu entre la Russie et l’Ukraine ces derniers jours. Alors que les tensions se mutliplient, le chef du Kremlin a assuré que son pays était prêt à tous les scénarios.

Le président russe a menacé de frapper les pays occidentaux dont les armes sont utilisées par l’Ukraine sur la Russie. Selon lui, le conflit a désormais pris « un caractère mondial ». Vladimir Poutine a également confirmé que ses forces avaient frappé ce jeudi le territoire ukrainien avec un nouveau type de missile hypersonique à moyenne portée. Ce dernier ne portait pas de charge nucléaire.

Le chef du Kremkin a récemment dénoncé deux frappes réaliées par l’Ukraine sur le sol russe à l’aide de missiles américains. « À partir du moment où [ces missiles ont été tirés sur la Russie], et comme nous l’avions souligné à maintes reprises [au préalable], le conflit provoqué par l’Occident en Ukraine a pris les éléments d’un [conflit] à caractère mondial », a-t-il déclaré.

Vladimir Poutine a lancé un avertissement aux pays occidentaux : « Nous considérons être dans notre droit d’utiliser nos armes contre les installations militaires des pays qui autorisent l’utilisation de leurs armes contre nos installations ».

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Volodymyr Zelensky appelle la communauté internationale à réagir

Le président ukrainien n’est évidemment pas resté sans réponse face à Vladimir Poutine. « Aujourd’hui (jeudi, ndlr), Poutine a admis avoir fait un deuxième pas cette année vers l’escalade et l’extension de cette guerre. Un nouveau missile balistique a été utilisé. Il s’agit d’une escalade claire et sévère de l’ampleur et de la brutalité de cette guerre – une violation cynique de la Charte des Nations unies – par la Russie », a fustigé Volodymyr Zelensky sur X.

https://twitter.com/ZelenskyyUa/status/1859689996732727741

« Permettez-moi d’insister sur le fait qu’il s’agit déjà du deuxième pas de la Russie vers l’escalade cette année. La première a consisté à impliquer la Corée du Nord dans la guerre contre l’Ukraine avec un contingent d’au moins 11.000 soldats », écrit-il.

Le président ukrainien a appelé la communauté internationale à « réagir », après le tir d’un missile sur l’Ukraine. « Le monde doit réagir. Pour l’instant, il n’y a pas de réaction forte », a-t-il déploré. « Nous devons mettre la pression. Il faut pousser la Russie à une véritable paix, qui n’est possible que par la force« , peut-on lire sur ses réseaux sociaux.

Selon Volodymyr Zelenski, ce tir de missile sur l’Ukraine est la « preuve que la Russie ne veut absolument pas la paix ». Il poursuit : « Il s’agit d’une augmentation évidente et sérieuse de l’ampleur et de la brutalité de cette guerre ». Mais cette escalade du conflit doit-elle inquiéter les autres pays ? Pourrait-on assister à une troisième guerre mondiale ?

Cette mise en garde d’un général français

Invité sur CNews, ce vendredi 22 novembre, le général français Bruno Clermont a fait de terribles déclarations. « Ce qui a changé ces derniers jours, c’est la montée en flèche des tensions internationales » débute-t-il. Une escalade de la violence causée par l’arrivée de soldats nord-corréens dans cette guerre.

Leur arrivée conduit les États-Unis à autoriser l’Ukraine pour utiliser leurs armes. Le deuxième élement d’escalade c’est l’utilisation de ces missiles qui a mené à une riposte « sans précédent » de la Russie. La Russie a en effet tiré un missile balistique nucléaire sur l’une des plus grandes villes de l’Ukraine. S’il ne contenait pas de charge nucléaire, c’est une « action d’intimidation » de Vladimir Poutine qui brandit, encore, la menace nucléaire.

Bruno Clermont assure que ce conflit n’a jamais atteint à tel niveau de tensions. Mais selon lui, ni la Russie, ni les États-Unis ne veulent d’une guerre nucléaire. La Russie avait d’ailleurs prévenu les États-Unis qu’il s’agissait d’un test de missile et pas d’une attaque nucléaire.

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