« Un flic qui meurt, un vote pour le RN en moins » : Un slogan humoristique selon Jean-Luc Mélenchon
Ce jeudi 27 juin 2024, Jean-Luc Mélenchon était invité sur le plateau du 19/45 sur M6. Toute la semaine, Xavier de Moulins a reçu plusieurs membres de parti politique en vue des élections législatives 2024 dont le premier tour se déroulera ce dimanche 30 juin 2024.
Et dans ce dernier, le leader de La France Insoumise a choqué en revenant sur un slogan vu dans une manifestation qui avait fait polémique.
Un slogan polémique
Jean-Luc Mélenchon est une nouvelle fois au coeur d’une polémique. Invité dans le 19/45, le JT de M6, à deux jours du premier tour des élections législatives, il a défendu les slogans anti-police aperçus lors des manifestations contre le Rassemblement National (RN).
Interrogé par le journaliste Xavier de Moulins sur ces pancartes controversés, le leader de La France Insoumise a invoqué le droit à l’humour. « C’est absurde. On a le droit de rigoler aussi, non ? Pas sur la mort des gens, bien sûr que ce n’est pas drôle », a-t-il déclaré dans un premier temps.
Lors de manifestations, des pancartes affichaient des slogans comme « Un flic mort = un vote pour le RN en moins » ou « Tout le monde déteste la police ». Ces déclarations ont provoqué l’indignation, notamment du secrétaire général du syndicat policier Alliance Police Nationale, Fabien Vanhemelryck.
Jean-Luc Mélenchon maintient sa position
Sur X, il a dénoncé les propos de Mélenchon : « L’abject et le détestable s’invitent aujourd’hui à des fins tristement électorales. Honte absolue à ce personnage ! Les familles d’Ahmed Bérabet, Éric Masson, Xavier Jugelé, Arnaud Beltrame et de tous les policiers et gendarmes tués en service n’ont manifestement pas assez souffert ».
Les réactions politiques n’ont pas tardé. Marine Le Pen, invitée de la matinale de CNews, a critiqué sévèrement Mélenchon : « Qu’un responsable de ce niveau, qui envisage d’être Premier ministre de la France, puisse ainsi presque inciter ou couvrir les agressions qui sont commises à l’égard des forces de l’ordre m’apparaît comme quelque chose de terriblement inquiétant ».
Jean-Luc Mélenchon n’en est pas à sa première polémique de ce genre. En janvier 2022, il avait déclaré, en réponse à des slogans anti-police lors d’une manifestation pour l’augmentation des salaires : « Il y a beaucoup de monde qui déteste la police, il est temps de s’en rendre compte ». En juin 2022, il avait tweeté que « la police tue », et en 2023, il accusait les forces de l’ordre de procéder à des interpellations arbitraires injustifiées lors des manifestations contre la réforme des retraites, et avait dénoncé des « dérives inacceptables dignes d’un pays autoritaire ».