Suppression des allocations suite aux émeutes ? Emmanuel Macron répond
Beaucoup réclament des sanctions après les dégradations des émeutes, et la droite a même poussé l’idée jusqu’à la suppression des allocations familiales. Le Président Emmanuel Macron s’est exprimé sur les mesures mises en places pour les coupables et sur cette fameuse question d’enlever les aides pour punir.
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Des sanctions prévues
Emmanuel Macron a été accusé de ne pas réagir lors des émeutes pour Nahel. Il s’est justifié auprès du Figaro cette semaine, estimant qu’à ce moment-là le silence était préférable.
« Je me suis gardé de réagir à chaud. Je l’ai fait à dessein. Parce que dans les moments d’émotion, on est sommé de choisir son camp. Et donc on dit toujours des bêtises. »
Il se félicite des sanctions qui ont été appliquées sur le moment « Il y a eu une réponse implacable ». Pour le Président, des moyens vont être déployés du côté de la justice. De lourdes peines ont d’ores et déjà étaient appliquées. Par exemple, un jeune homme, pris avec une cannette de Redbull à la sortie d’un magasin vandalisé, a été condamné à dix mois de prison ferme.
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Un accompagnement nécessaire
Certains politiques de droites et d’extrême droite se sont emparés du sujet des émeutes, le mêlant comme il fallait s’y attendre à celui de l’immigration. Pour le Président de la république, cela n’a rien avoir puisque 90 % des personnes interpellées au moment des émeutes sont de nationalité française.
« C’est un sujet plus large de difficultés de certaines villes, de difficultés socio-économiques, de difficultés d’intégration dans certains cas et de fonctionnement de la démocratie à l’heure des réseaux sociaux. »
Pour Emmanuel Macron, étant donné qu’une majeure partie des émeutiers sont mineurs, il faut davantage accompagner les familles.
« (…) donner beaucoup plus de moyens, mieux les préparer (…) et en même temps les responsabiliser. »
S’il avait déclaré début juillet que des sanctions financières seraient mises en place dès la première infraction, il est revenu ses mots. Pour lui, il va falloir faire « au cas par cas, et pas forcément par les allocations familiales ». Supprimer les aides n’aidera pas à responsabiliser les coupables, selon le Chef de l’État. Cette proposition des Républicains « idéologise le débat » et risque plutôt « d’aggraver le problème » selon lui.
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