Élections américaines : La première personne transgenre élue au Congrès
Dans le contexte des élections présidentielles 2024 des États-Unis, Sarah McBride devient la première personne ouvertement transgenre à être élue au Congrès américain. Une victoire pour les progressistes, après les nombreuses attaques sur les droits des personnes trans durant cette campagne.
Une victoire historique pour la communauté transgenre
Ce mardi 5 novembre est clairement historique pour les progressistes. Avec un score de 57% des voix, Sarah McBride écrase son adversaire et siègera donc à la Chambre des Représentants des États-Unis. Ce qui rend ce résultat mémorable, c’est qu’il s’agit de la première personne transgenre de l’histoire à y parvenir.
Avec un programme centré sur l’égalité sociale et les droits civiques, la militante de 34 ans espère ouvrir la voie à davantage de diversité au sein des institutions politiques américaines et en règle générale. Cette victoire représente un véritable progrès pour la visibilité et la reconnaissance des droits des personnes transgenres et de la communauté LGBTQ+.
Véritable pionnière de cette communauté dans le paysage politique, elle fut également la première stagiaire transgenre à travailler à la Maison Blanche. Mais c’est en 2020 que sa légende va prendre forme : Sarah McBride devenait la première sénatrice trans des États-Unis avec 73% de suffrage exprimé.
Une campagne présidentielle anti-LGBTQ+
Cette nomination au Congrès Américain est une mince victoire pour le parti démocrate suite à la défaite de Kamala Harris face à Donald Trump aujourd’hui. Ceci dit, c’est une petite revanche prise au vu du combat anti-trans mené par le nouveau président des États-Unis durant cette campagne.
Donald Trump et d’autres groupes républicains ont été réputés pour avoir lancé de nombreuses attaques anti-trans ces derniers mois. L’épisode le plus marquant est celui où le 47ᵉ président des États-Unis a promis qu’il « exclurait les hommes des compétitions de femmes » s’il était élu en novembre, en faisant référence à la polémique autour de l’Algérienne Imane Khelif lors des JO 2024 de Paris.
D’autant plus, la campagne de Donald Trump a coûté plus de 21 millions de dollars en publicités télévisées anti-trans et anti-LGBTQ+, selon ABC News. Depuis août, ces dépenses ont atteint 65 millions de dollars dans plus d’une douzaine d’États, rapporte le New York Times.