Robert Badinter est mort à l’âge de 95 ans
Robert Badinter, ancien ministre de la Justice, notamment connu pour avoir défendu l’abolition de la peine de mort, s’est éteint ce vendredi 9 février. L’ancien garde des sceaux avait 95 ans.
Robert Badinter s’est éteint à l’âge de 95 ans
Le monde de la politique est en deuil. Robert Badinter est mort ce vendredi 9 février à l’âge de 95 ans. L’ancien garde des Sceaux est connu pour avoir porté la réforme de l’abolition de la peine de mort. Il a également été président du Conseil constitutionnel et était une figure proche de François Mitterrand.
Né en 1928 dans la capitale, l’enfance de Robert Badinter est marquée par la déportation de son père dans un camp de concentration en Pologne où il perdra la vie. Adulte, il se tourne vers des études de lettres et de droit avant d’ouvrir son propre cabinet.
Mais sa vie prend un tournant radical en 1972. Avocat, il défend Roger Bontemps, un ancien militaire qui est jugé dans la cadre d’une prise d’otages. Son client est condamné à la peine de mort et sera guillotiné malgré les efforts de Robert Badinter.
Connu pour son engagement contre la peine de mort
Ce procès marquera le début de son long combat contre la peine de mort. Il va s’engager contre la peine capitale lors de nombreux procès. Après le droit, Robert Badinter se dirige vers la politique grâce à la victoire de François Mitterrand en 1981 et devient garde des Sceaux.
Il décide alors d’abolir la peine de mort, pourtant soutenue par 63 % des Français. C’est ainsi que le 18 septembre 1981, la France devient l’un des derniers pays d’Europe à abolir la peine capitale. Robert Badinter a marqué à jamais l’histoire de la France.
Depuis l’annonce de sa disparition, les hommages se multiplient. Emmanuel Macron a salué « une figure du siècle, une conscience républicaine, l’esprit français ».