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« C’est rempli de Mamadou » : Ces propos racistes d’Emmanuel Macron qui font scandale

Publié par Gabrielle Nourry le 20 Déc 2024 à 10:30
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Entre instabilité politique et crise à Mayotte, Emmanuel Macron tente de garder le contrôle. Mais c’était sans compter sur une nouvelle polémique après la publication d’une enquête par le journal Le Monde ce jeudi 19 décembre. On y apprend que le président aurait tenu des propos racistes.

Emmanuel Macron impuissant face à la crise politique

Depuis plusieurs mois, Emmanuel Macron se retrouve enlisé dans une crise politique qu’il a lui-même causé en prenant la décision de dissoudre l’Assemblée nationale durant l’été. Les résultats des élections législatives anticipées n’ont fait qu’aggraver la situation puisqu’aucune majorité n’a été élue.

Depuis ce jour, c’est le flou. Après la démission de Gabriel Attal, le président a choisi de nommer Michel Barnier. Mais il ne fera qu’un passage éclair à Matignon puisqu’il a été censuré après trois mois à son poste. Pour lui succéder, Emmanuel Macron a nommé François Bayrou, mais l’homme politique peine déjà à faire ses preuves.

Et surtout, le nouveau Premier ministre s’est déjà retrouvé au cœur de plusieurs polémiques. Également maire de Pau, François Bayrou a fait scandale en se rendant en jet privé au conseil municipal de sa ville alors que la crise faisait rage à Mayotte, après le passage du cyclone Chido.

Pour justifier le fait qu’il n’irait pas à Mayotte, le locataire de Matignon a précisé que le présidait irait. « Il n’est pas d’usage que le Président et le Premier ministre quittent en même temps le territoire national », avait-il lâché, sous-entendant que Mayotte n’était pas un département français.

Le Premier ministre ne cesse d’enchaîner les bourdes depuis son arrivée. Présent lors de la soirée spéciale de France 2 en soutien à Mayotte, il a encore fait preuve de maladresse. Alors que la question du bilan humain était abordée, Nagui fait remarquer qu’une partie de la population de Mayotte n’est pas recensée.

« C’est une population qui, du point de vue des papiers, est illégale, mais du point de vue de la vie, ce sont des hommes et des femmes… », a répondu François Bayrou. Ce dernier a rapidement été interrompu par le présentateur : « Est-ce le sujet aujourd’hui de savoir si c’est légal ou pas ? ».

Entre la crise à Mayotte et la formation de son gouvernement, François Bayrou semble quelque peu largué… Pas sûr que les nouveaux scandales qui touchent Emmanuel Macron n’arrangent la situation.

Le chef de l’État accusé d’homophobie et de sexisme

Le mercredi 19 décembre, le Monde dévoilait une enquête choc au sujet du président de la République. D’après le journal, Emmanuel Macron aurait tenu des propos sexistes qualifiant Marine Tondelier, cheffe des Écologistes, et Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire, de « cocottes ».

Ce n’est pas tout puisqu’on a également appris que l’Élysée aurait baptisé Matignon « la cage aux folles », lorsque Gabriel Attal a été nommé à Matignon. Une dénomination de très mauvais goût quand on sait à quel point l’ancien Premier ministre se battait contre le harcèlement et l’homophobie. L’ex-locataire de Matignon n’a pour l’heure pas réagi à cette affaire.

Le Monde révélait également que pour se détendre après des journées chargées, Emmanuel Macron et ses conseillers avaient l’habitude, par SMS ou autour d’un verre de whisky, de se traiter de « petit p*dé » ou de « grande tarl*uze ».

Jonathan Guémas, le chargé de communication et de la stratégie du chef de l’État, a défendu le président, assurant qu’il s’agissait de « 15 000e degré ». Cette défense approximative risque de ne pas convaincre grand monde et ne suffira sans doute pas à éteindre la polémique.

« Hier, on a pris connaissance de propos homophobes extrêmement choquants du président de la République à propos de Gabriel Attal. Aujourd’hui ce sont des propos sexistes (…) On attend demain avec impatience… », avait alors dénoncé sur X Marine Tondelier.

Des propos racistes attribués à Emmanuel Macron

Après avoir dévoilé des propos homophobes attribués à Emmanuel Macron, le journal Le Monde en remet une couche ce jeudi 19 décembre. Dans la deuxième partie de leur enquête, on découvre que le président aurait fait des déclarations racistes en 2023.

Le chef de l’État aurait déclaré devant son ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, ceci : « Le problème des urgences dans ce pays, c’est que c’est rempli de Mamadou« . Son ministre aurait alors tenté de nuancer, lui rétorquant que ce n’était pas le premier problème de l’hôpital.

« Si, si. Vas-y, tu vas voir! », aurait alors répondu Emmanuel Macron. Ce n’est pas tout puisqu’un autre extrait de l’enquête du Monde indique que le président aurait tenu d’autres propos polémiques. En effet, lors d’un entretien avec le magazine d’extrême droite Valeurs actuelles, le chef de l’État aurait utilisé le mot « rabzouz » pour désigner les Français d’origine maghrébine.

« Vous êtes très bon quand vous venez sur notre terrain », aurait lancé l’intervieweur et directeur de la publication du magazine, Geoffroy Lejeune, au président de la République. Ce à quoi Emmanuel Macron aurait répondu : « C’est celui que je préfère ».

Une pluie de critiques envers le président

Ces propos rapportés ont évidemment vivement fait réagir. Ce qui a rapidement obligé l’Élysée à sortir du silence et à démentir l’existence de telles déclarations.

« L’Élysée dément fermement ces propos qui n’ont fait l’objet d’aucune vérification auprès de ses services avant publication », a indiqué l’entourage du président ce vendredi 20 décembre. Une source proche dénonce des propos rapportés « par des opposants politiques » pour nuire au chef de l’État.

Très rapidement après la publication de l’enquête, Emmanuel Macron a été la cible des oppositions de la gauche. « C’est immonde », a réagi sur X l’insoumise Clémence Guetté, qui a rappelé sa volonté de vouloir destituer le président de la République.

« Tout y passe : racisme, homophobie, sexisme. Le tout enfermé dans un palace doré, loin du regard des Français, à qui il fait la morale à longueur de journée », a de son côté fustigé François Ruffin.

« Ces propos racistes du président de la République, rapportés par le journal le Monde, sont une insulte à la République. C’est une honte absolue. Vivement qu’il s’en aille », a commenté Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise.

Les critiques sont donc nombreuses et ce n’est sans doute pas fini. Il y a fort à parier que d’autres personnalités vont continuer à réagir à cette polémique dans les prochains jours. Reste à savoir qui dit vrai, l’Élysée ou les journalistes du Monde ? Dans tous les cas, ce scandale ne risque pas de redorer l’image d’Emmanuel Macron…

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