« Il ne faut pas se tromper » : Le discours choc d’Emmanuel Macron à ses ministres après le premier tour des législatives
Après le score historiquement élevé du Rassemblement national à l’issue du premier tour des élections législatives, Emmanuel Macron a réuni ses ministres ce lundi 1ᵉʳ juillet. Une réunion à l’ambiance particulière dont un participant a raconté les coulisses.
Une réunion tendue entre Emmanuel Macron et ses ministres
Depuis les élections européennes et après l’annonce présidentielle de la dissolution de l’Assemblée nationale, la France bascule vers l’inconnu. Finalement, au premier tour des élections législatives anticipées, le Rassemblement national est encore arrivé largement en tête.
Le parti de Jordan Bardella devance ainsi le Nouveau front populaire et le camp macroniste. Malgré ce score historique, le Rassemblement national n’est pas assuré d’obtenir une majorité absolue. Pour rappel, l’obtention d’une majorité absolue est la condition imposée par Jordan Bardella pour prendre le poste de Premier ministre.
Face au résultat du premier tour des élections législatives, Emmanuel Macron a réuni ses ministres ce lundi 1ᵉʳ juillet. Une réunion décrite comme « morose » par un participant auprès de BFMTV. Le chef de l’État a affirmé que « pas une voix » ne devait « aller à l’extrême droite », au second tour des législatives.
Le chef de l’État appelle au désistement de certains de ses candidats
Lors de cette réunion, Emmanuel Macron a rappelé la mobilisation de la gauche face au RN. « Pas une voix ne doit aller à l’extrême droite. Il faut se souvenir qu’en 2017 et 2022, en face, à gauche, tout le monde a porté ce message. Sans cela, votre serviteur et vous ne serions pas là« , a-t-il précisé.
« Il ne faut pas se tromper. C’est l’extrême droite qui est en passe d’accéder aux plus hautes fonctions, personne d’autre », a déclaré le chef de l’État. Pour autant, Emmanuel Macron n’a pas donné de consigne claire de désistement dans le cadre des triangulaires.
Emmanuel Macron a invité ses ministres à se déplacer « partout où on peut faire la différence » et à « ne pas gaspiller leurs forces quand c’est perdu d’avance ». « S’il y a un risque d’élection du candidat RN, on se désiste« , a-t-il martelé. Le camp présidentiel semble vouloir faire du cas par cas.