Emmanuel Macron : la grande annonce de l’Élysée qui vient de tomber
Plus d’un mois après les élections législatives, la France est toujours sans gouvernement. Alors qu’Emmanuel Macron va rencontrer ce vendredi 23 août les formations politiques, l’Élysée fait savoir qu’un Premier ministre sera nommé rapidement.
Emmanuel Macron affaibli en pleine crise politique
À l’issue des élections européennes durant lesquelles les Français ont placé le Rassemblement national en tête des votes, Emmanuel Macron a pris une décision à laquelle personne ne s’attendait. Reconnaissant sa défaite, le président de la République a fait le choix de dissoudre l’Assemblée nationale.
Une décision qui a mené à la tenue de nouvelles élections législatives anticipées. Un choix qui a conduit le président à être vivement critiqué par son entourage. Bruno Le Maire assurait par exemple que c’était la « décision d’un seul homme », tandis Gabriel Attal a tenté de dissuader le chef de l’État.
Il faut dire que la décision était particulièrement risquée puisqu’il y avait de fortes chances que le camp présidentiel perde sa majorité à l’Assemblée nationale. C’est en effet ce qui s’est passé puisque c’est l’alliance des partis de gauches (Nouveau Front populaire) qui est arrivée en tête des suffrages.
La nomination du nouveau Premier ministre se fait attendre
À la suite de ce résultat, Gabriel Attal a déposé sa démission comme le veut la tradition. Si Emmanuel Macron l’a refusée dans un premier temps, il a fini par l’accepter. Mais l’ancien Premier ministre a gardé ses fonctions en attendant de connaître le nom de son remplaçant.
Le chef de l’État ne semble pas pressé de nommer un nouveau Premier ministre. Alors que l’opposition espérait un changement rapide du gouvernement, le président a annoncé la mise en place d’une trêve politique durant les Jeux olympiques, repoussant encore la désignation du nouveau locataire de Matignon.
Mais depuis la fin de la trêve olympique, Emmanuel Macron ne semble pas s’activer davantage. Ça fait désormais six semaines que le remplaçant de Gabriel Attal n’a pas été désigné. Une situation qui agace les oppositions à tel point que le président est menacé de destitution par plusieurs personnalités de La France insoumise.
Le président à la rencontre des différentes formations politiques
Mais le chef de l’État devrait se décider dans les prochains jours. Ce vendredi 23 août, il recevra l’ensemble des chefs de parti et des présidents des groupes parlementaires.
« La nomination d’un premier ministre interviendra dans le prolongement de ces consultations et de leurs conclusions », précise l’Élysée. Lors de ces échanges, Emmanuel Macron espère faire naître « une majorité la plus large et la plus stable au service du pays ».
Le président de la République recevra d’abord dans la matinée les chef de fil de la coalition du Nouveau Front populaire (NFP) qui se présentent avec leur candidate pour Matignon, Lucie Castets. « On ne va pas là-bas pour négocier avec lui. On va lui dire qu’il n’y a pas d’alternative à la nomination de Lucie Castets », a prévenu Manuel Bompard. Les discussions s’annoncent compliquées…
Emmanuel Macron recevra ensuite les représentants du camp présidentiel (Renaissance, Horizons, MoDem, Parti radical), de l’UDI, des Républicains (LR) et du groupe centriste Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT). Enfin, le Rassemble national (RN) et le parti d’Éric Ciotti seront quant à eux reçus le lundi 26 août.
Le nom du Premier ministre bientôt dévoilé
Ces consultations avec les représentants de toutes les formations politiques ont pour but de savoir dans quelles conditions les forces politiques peuvent atteindre la majorité la plus large possible. La nomination du successeur de Gabriel Attal devrait intervenir à l’issue de ces rencontres, soit le mardi 27 août au plus tard.
« Le président est du côté des Français, garant des institutions et surtout de l’expression de leur vote », qui a créé une « Assemblée sans majorité », a expliqué ce jeudi 22 août l’Élysée.
Pour l’heure, Emmanuel Macron semble toujours exclure la nomination de Lucie Castets. En cas d’un gouvernement du Nouveau front populaire, le risque est que le camp présidentiel, la droite et le Rassemblement national votent une motion de censure.
« La stabilité » souhaitée par le président, c’est « la capacité pour un gouvernement à ne pas tomber à la première motion de censure déposée », indique l’Élysée. Pour écarter le NFP et éviter une motion de censure, le camp présidentiel s’emploie à trouver une entente avec la droite, comme lors du vote de la présidence de l’Assemblée nationale.
Yaël Braun-Pivet a conservé son poste grâce à un accord avec les LR de Laurent Wauquiez. L’objectif des macronistes est donc de prolonger cette entente et d’y ajouter une partie du centre-gauche. De nombreuses voix dans le camp présidentiel, mais aussi à droite, sont favorables à ce rapprochement.
Pourtant, le président du groupe des LR à l’Assemblée, Laurent Wauquiez, a exclu toute coalition. Pour l’heure, plusieurs noms circulent concernant le prochain Premier ministre. L’avenir nous dira si les rumeurs étaient vraies…