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Les étrangers bientôt interdits d’emploi en France ? Cette mesure du RN qui fait polémique

Publié par Killian Ravon le 25 Sep 2024 à 13:12
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Le Rassemblement National (RN) persiste et signe. Depuis plusieurs décennies, la préférence nationale est au cœur de son programme. Récemment, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont détaillé les modalités d’une mesure visant à réserver les postes d’emploi en France exclusivement aux citoyens français.

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Cette nouvelle version de leur politique de priorité envers les Français, présentée lors d’une conférence le 9 juin 2024, n’a rien de surprenant. Mais une question se pose : peut-on encore envisager une telle initiative dans un monde globalisé ?

Ce projet controversé implique de lourdes conséquences tant sur le plan social que juridique. La promesse ? Privilégier les Français lors des recrutements à compétences égales. Mais derrière les apparences se cache une réalité complexe.

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Vers une application stricte de la priorité nationale

Dans son programme économique, le RN affiche clairement son objectif : réserver les postes aux populations françaises, avec l’introduction d’un critère de citoyenneté à l’ouverture de chaque proposition de job. Une position qui rappelle le slogan « Les Français d’abord », cher à Jean-Marie Le Pen, fondateur du parti. Aujourd’hui, Marine Le Pen et son dauphin Jordan Bardella entendent aller plus loin en imposant des contraintes légales aux entreprises françaises.

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Ainsi, selon les détails révélés par le RN, toute offre d’activité en France devrait inclure une vérification stricte de la nationalité des postulants. Si deux individus présentent des expertises similaires, l’entreprise sera dans l’obligation d’embaucher le candidat français. Pour justifier cette mesure, le RN cite la pratique actuelle dans une partie de la fonction publique, où la préférence nationale s’emploie déjà.

Dans leur fascicule programmatique, le RN affirme vouloir « appliquer la priorité nationale, à compétences égales, pour l’ensemble des postes à pourvoir en France » en introduisant un critère de citoyenneté lors du recrutement​.

En outre, certaines exceptions sont prévues pour les talents étrangers disposant de savoir-faire rares. Mais l’idée générale reste inchangée : les Français doivent bénéficier en premier lieu des opportunités économiques de leur pays.

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Une réforme constitutionnelle en vue

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Toutefois, la mise en œuvre de cette mesure requiert une réforme de la Constitution. Actuellement, les traités européens et les conventions mondiales interdisent toute forme de discrimination fondée sur le statut. Pour contourner ces obstacles, le RN envisage une révision des textes multinationaux afin de permettre l’application de la priorité nationale dans des domaines variés : emploi, logement, mais aussi les prestations publiques.

Mais pourquoi une telle réforme maintenant ? Selon Le Pen, la récession économique et la montée du chômage des jeunes justifient amplement cette initiative. Elle argüe que les Français doivent être protégés dans un monde en crise. Or, la réalité pourrait bien être différente. Les experts pointent du doigt les risques de fractures sociales encore plus marquées, ainsi que d’éventuelles sanctions européennes. De fait, des doutes subsistent quant à la faisabilité d’une telle politique dans le cadre de l’Union européenne.

Cette proposition reste cependant controversée. Le RN avait déjà suggéré, en 2017, une taxe additionnelle pour chaque embauche d’un étranger, mais cette nouvelle version met désormais l’accent sur la contrainte. Si un Français estime avoir été lésé lors d’un recrutement.

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Il pourra saisir la justice et forcer l’employeur à prouver qu’aucun candidat français n’était disponible​. Ce type de politique pourrait donc entrainer une judiciarisation accrue du marché de l’emploi, avec un risque non négligeable d’alourdissement des procédures pour les entreprises.

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Un projet controversé, mais plébiscité par les sympathisants

Malgré les interrogations juridiques et les critiques, la priorité intérieure jouit d’une popularité croissante en France. Selon une étude récente, 71 % des Français se déclarent favorables à cette mesure. Ils voient dans cette initiative une protection face à la concurrence des salariés étrangers, qu’ils estiment être l’une des causes de la précarité actuelle.

Pourtant, de nombreux économistes dénoncent cette approche, la qualifiant de simpliste. Selon eux, le marché du travail ne peut pas se résumer à une question de nationalité. Plusieurs secteurs, notamment la santé et l’informatique, dépendent largement de compétences mondiales. Restreindre l’accès à ces talents reviendrait à freiner l’innovation et la compétitivité de la France sur la scène planétaire.

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Et que dire des ségrégations potentielles ? Si la loi venait à être adoptée, elle pourrait entrainer une multiplication des recours en justice. Chaque candidat français non retenu pourrait accuser son employeur de discrimination et exiger des comptes. Ce climat de méfiance ne fera que crisper les relations sociales en entreprise, et aggraver les tensions déjà palpables au sein de la société française.

Marine Le Pen et Jordan Bardella continuent de prôner une politique résolument centrée sur la priorité nationale, mais les défis sont nombreux. Entre la nécessité de réformer la Constitution, les risques de sanctions européennes et les impacts sur le marché du travail, il reste à voir si cette mesure parviendra à dépasser le stade des promesses électorales.

Source : JDD

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