Marine Le Pen humiliée ? Ce sondage qu’elle n’a pas du tout digéré
Marine Le Pen traverse une période compliquée. En effet, alors qu’elle rêvait de devenir présidente de la République en 2027, elle a été jugée coupable dans l’affaire des assistants parlementaires.
Suite à cela, elle a été jugée inéligible jusqu’à la décision en appel. Mais un récent sondage donnant Jordan Bardella gagnant l’a fait sortir de ses gonds.
Marine Le Pen en colère
Le dernier sondage réalisé par l’institut Elabe pour BFMTV a secoué la sphère politique : Marine Le Pen reste une figure incontournable pour 2027, mais Jordan Bardella n’est plus très loin derrière.
Si l’ex-candidate à la présidentielle est encore la préférée des électeurs du Rassemblement national (66 % d’opinions favorables), son jeune dauphin séduit de plus en plus largement, notamment chez les 18-24 ans.
Il faut dire que Jordan Bardella incarne une forme de renouveau, plus lisse, plus institutionnel, et déjà rompu à l’exercice médiatique.
À l’inverse, Marine Le Pen bénéficie toujours de son expérience, de son ancrage historique et d’un capital sympathie forgé à travers trois campagnes présidentielles successives.
Mais cette montée en puissance de Bardella n’est pas sans conséquences. Le sondage teste deux hypothèses : l’une avec Marine Le Pen candidate, l’autre avec Jordan Bardella. Dans les deux cas, le RN arrive largement en tête au premier tour avec 32 à 35 % des intentions de vote.
Et au second tour, face à Édouard Philippe – le favori de la droite républicaine – Jordan Bardella l’emporterait avec une courte avance.
Autrement dit, pour une partie de l’électorat, il serait peut-être temps de tourner la page Marine Le Pen. Pourtant, celle-ci ne semble pas prête à passer le relais.
Elle déclare régulièrement qu’elle “prendra ses responsabilités”, tout en évitant de dire clairement si elle se présentera ou non.
Dans plusieurs médias ce jeudi 8 mai 2025, elle a fait savoir haut et fort ce qu’elle pensait de ce sondage : « Ça ne me froisse pas, je trouve ça juste ridicule. Croyez-moi, je suis là, bien là, et plus combative que jamais« .
Des tensions qui arrivent en interne
En interne, les tensions se font sentir. Certains cadres du RN voient d’un mauvais œil la popularité croissante de Jordan Bardella, qu’ils jugent encore trop jeune pour assumer une telle charge.
D’autres, au contraire, estiment qu’il serait plus à même d’attirer un électorat plus large, au-delà des frontières traditionnelles du parti.
Dans ce flou stratégique, Marine Le Pen garde le silence, et laisse planer le doute. Une manière habile de conserver la main sur le calendrier politique.
Mais une chose est sûre : au Rassemblement national, la course à l’Élysée a déjà commencé, et le duel Le Pen-Bardella pourrait bien façonner les années à venir.