Marine Le Pen : la grande annonce qui vient de tomber
Après la motion de censure votée à l’Assemblée nationale, la France se retrouve sans Premier ministre et sans gouvernement. Une situation provoquée par les députés du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national. Le soutien de Marine Le Pen à cette censure n’aura pas été sans conséquences pour la cheffe de file du RN. Une grande annonce vient en effet de tomber à son sujet.
La censure du gouvernement soutenue par Marine Le Pen
Depuis plusieurs mois, la France se retrouve dans une impasse politique. Une crise qui a débuté après l’annonce d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale. Une décision qui a mené à la tenue de nouvelles élections législatives. Mais le résultat de ces élections a encore plus plongé la France dans l’inconnue.
Le parti du président a perdu sa majorité, conduisant à la démission de Gabriel Attal. Alors que le pays est resté plusieurs mois sans gouvernement, le chef de l’État a nommé Michel Barnier au poste de Premier ministre. Un choix qui n’a pas fait l’unanimité et son impopularité s’est rapidement confirmée avec plusieurs de ses mesures qui ont été critiquées comme la hausse des impôts et des taxes.
Le lundi 2 décembre, les députés devaient voter le budget de la Sécurité sociale. Face aux nombreux désaccords entre les différences politiques, Michel Barnier a voté ce texte à l’aide du 49.3 comme on s’y attendait. Ce qui entrainé le dépôt d’une motion de censure de la gauche, soutenue par le Rassemblement national.
Le gouvernement de Michel Barnier est donc tombé le mercredi 4 décembre avec le vote des députés du Nouveau Front populaire et du RN. D’ailleurs, Marine Le Pen n’a pas exclu de voter une autre motion de censure lorsqu’un nouveau gouvernement sera présenté.
« Cela fait partie des choses qui peuvent arriver, encore plus à partir du moment où il n’y a pas de majorité à l’Assemblée nationale », a-t-elle jugé dans une interview au Figaro. La cheffe de file du RN a rappelé ses conditions qui sont les mêmes que celles « posées au mois de juillet ».
« Michel Barnier ne les a pas respectées, ce qui a entraîné la présentation d’un budget qui a été censuré. Si le prochain Premier ministre n’a pas compris comment ça fonctionne, c’est à désespérer », a prévenu Marine Le Pen. En plus de la situation politique de la France, la femme politique doit aussi se soucier de son avenir politique.
La cheffe de file du RN en plein scandale judiciaire
Du 30 septembre au 27 novembre 2024, Marine Le Pen, son parti et 24 autres personnes ont comparu devant le tribunal correctionnel de Paris pour détournements de fonds européens. Les prévenus (qui sont d’anciens eurodéputés, d’ex-assistants parlementaires et des salariés du parti), sont poursuivis pour détournements de fonds publics, complicité et recel de fonds publics.
La justice les accuse, entre 2004 et 2016, d’avoir rémunéré des salariés du parti avec les enveloppes allouées par Bruxelles à chaque eurodéputé pour le salaire des assistants parlementaires. Le parti aurait fait d’énormes économies grâce à cette technique.
Le Parlement européen estime le préjudice financier à trois millions d’euros. Le RN et Marine Le Pen rejettent ces accusations et estiment n’avoir enfreint aucune règle. Mais le parquet n’est pas de cet avis puisque la cheffe de file du Rassemblement nationale risque très gros à l’issue de ce procès.
Que risque Marine Le Pen à l’issue du procès ?
Le 13 novembre dernier, à l’issue d’un mois et demi de procès, le parquet a requis contre tous les parlementaires des peines d’inéligibilité, des peines de prison et des amendes. Marine Le Pen risque très gros puisque l’accusation a requis contre elle cinq ans de prison, dont deux ans ferme aménageables.
Elle encourt également 300 000 euros d’amende ainsi que cinq ans d’inéligibilité. Le parquet a estimé qu’elle était au centre d’un « système organisé » visant à faire du Parlement européen la « vache à lait » du RN. Concernant, l’inéligibilité, elle serait à exécution provisoire. Ce qui signifie qu’elle sera appliquée dès sa condamnation, même en cas d’appel.
« C’est ma mort politique qui est réclamée », a déclaré Marine Le Pen. « Je pense que la volonté du parquet est de priver les Français de la capacité de voter pour ceux qu’ils souhaitent » et de « ruiner le parti », accuse la cheffe de file du Rassemblement national.
La peine d’inéligibilité requise à l’encontre de Marine Le Pen serait un véritable coup dur pour l’ex-présidente du RN qui espère être candidate à la présidentielle pour la quatrième fois en 2027. Plusieurs personnalités politiques, comme Gérald Darmanin, ont d’ailleurs dénoncé cette réquisition du parquet.
Selon eux, si la leader du RN devait ne pas pouvoir se présenter à la prochaine élection présidentielle, il s’agirait d’une entrave au bon fonctionnement démocratique. Si la fille de Jean-Marie Le Pen est dans le flou concernant son avenir politique, une récente annonce devrait lui faire plaisir.
Un étonnant sondage dévoilé
Entre le soutien à la motion de censure du Nouveau Front populaire et son procès, Marine Le Pen aurait pu perdre en popularité, mais il n’en est rien. Ce mercredi 11 décembre, un sondage Ifop a été publiée concernant les intentions de vote de la prochaine élection présidentielle.
Si l’élection avait lieu maintenant, la cheffe de file du RN serait en tête au premier tour. Par rapport à la précédente enquête de septembre, elle progresse même de deux points. Face à Gabriel Attal, la leader du Rassemblement national obtiendrait 38 % des voix (contre 35% en septembre) et 36 % face à Edouard Philippe (contre 34 % en septembre).
Si c’était Jordan Bardella qui devait se présenter, il arriverait également en tête au premier tour face à Edouard Philippe avec 34% des voix contre 26% pour l’ex-Premier ministre.
Du côté de la gauche, Jean-Luc Mélenchon reste favori avec 12% des intentions de vote au premier tour contre 5% pour le socialiste Olivier Faure. Un sondage qui devrait réjouir les membres du Rassemblement national. Marine Le Pen apparait aujourd’hui comme la grande gagnante de la crise politique. L’avenir confirmera-t-il ce sondage ?