Les français bientôt de retour aux urnes pour un référendum ? Ce que l’on sait
Engagé dans un processus de négociation entre syndicats et patronats autour de la réforme des retraites, François Bayrou n’exclut pas le recours au référendum.
Discussions mouvementées entre les partenaires sociaux
Le coup d’envoi est lancé. Depuis ce jeudi, syndicats et patronats se réunissent pour s’entretenir au sujet de la réforme des retraites. Projet de loi qui avait rencontré de nombreuses contestations au moment de son adoption. Ainsi, ils se réuniront toutes les semaines en « conclave » afin de parvenir à un terrain d’entente. Une perspective qui s’annonce compliquée, Force Ouvrière ayant déjà claqué la porte des négociations.
Pour cause, la lettre de mission adressée ce mercredi soir aux partenaires sociaux par François Bayrou comporte des contraintes qui fâchent.
Ils estiment notamment que Matignon n’a pas tenu parole. Le Premier ministre réclame en effet que l’équilibre du système soit rétabli d’ici à 2030. Ce qui signifie trouver 6 milliards d’économies supplémentaires d’ici à 2030. Or jusqu’ici, le gouvernement demandait simplement à ce que les comptes ne soient pas « dégradés ».
« Le référendum est une issue »
Désormais, François Bayrou « refuse d’envisager la baisse des pensions ». Selon lui, « l’accepter, ce serait rendre impossible la réforme ». Il n’envisage pas non plus un système de retraite par points. « J’ai défendu l’idée de la retraite par points. Je ne pense pas que ce sera la solution adoptée, car elle est très exigeante », explique-t-il dans les colonnes du Figaro.
Les discussions se poursuivent jusqu’à fin mai. Si patronats et syndicats n’ont pas trouvé d’accord d’ici là, le Premier ministre n’exclut pas le recours au référendum. « J’ai toujours dit que lorsque des questions sont bloquées, lorsqu’il n’y a pas de résolution possible, le référendum est une issue », a-t-il notamment déclaré.
« Si personne ne se met d’accord […] on en restera au système antérieur, défini en 2023 », a-t-il finalement conclu.