Macron voit les législatives comme » coup de pied aux fesses «
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Emmanuel Macron s’est une nouvelle fois exprimé sur la dissolution lors d’un déplacement sur l’île de Sein. Il a d’ailleurs assez mal vécu les résultats des européennes.
Des nouvelles législatives pour effacer un résultat décevant
Depuis plusieurs mois, on ne peut pas dire que la popularité d’Emmanuel Macron soit au top. Avec beaucoup de réformes controversées et un bilan économique à l’opposé du reluisant pour le Mozart de la finance, les jours sont compliqués. Encore plus lorsque des élections ont lieu. Les européennes avaient lieu au pire moment pour la majorité. En majorité relative et désavoué par les Français, ces élections s’annonçaient tendu.
À raison d’ailleurs, puisque la liste portée par Valérie Hayer, invisible depuis, n’a pas réellement su convaincre. Pendant toute la campagne, l’extrême droite menait en tête, de loin. La majorité semblait peiner à faire connaître leur candidate. Quand on en est réduit à faire du porte-à-porte pour présenter Valérie, c’est qu’il y a un problème.
Bien sûr, le RN et l’extrême droite s’en sont réjouis et Jordan Bardella a multiplié les interventions. Jusqu’à même faire un débat face à Valérie Hayer. Même une apparition d’Emmanuel Macron pour la campagne n’a pas réussi à changer les choses. Pire, parfois ça a tourné à la polémique. Finalement, le RN était devant. Bien sûr, ce n’est pas la première victoire du RN aux européennes (2014 et 2019). Mais jamais avec un tel fossé.
Un changement était de rigueur. Beaucoup s’attendaient à un remaniement, mais pas à ce qui allait suivre. Depuis plusieurs semaines, la rumeur d’une dissolution planait sur l’Assemblée. Ce n’est pas Jordan Bardella qui en a eu l’idée tout seul comme un grand avec son discours. C’est donc fait, le 9 juin, Emmanuel Macron, ordonne la dissolution de l’Assemblée nationale.
Réaction et capharnaüm politique
Forcément, l’annonce à fait grand bruit. De toute évidence, le président tentait un coup de poker. Cependant, pour citer un humoriste » tapis, avec un 3 et un 7 dépareillé, c’est pas gagné « . Si on avait déjà vu une dissolution en situation de crise en 1997, là, c’est tout autre chose. D’ailleurs ce qui va suivre aurait pu sortir d’une série comique. Cette dissolution n’a pas provoqué que des bouleversements chez Emmanuel Macron et Renaissance.
Cette dissolution a vite laissé place à une série d’évènements improbable. Toute d’abord, l’alliance des gauches. La Nupes ayant été un franc succès, une alliance était difficilement envisageable. Pourtant, les différents partis ont réussi à former une union commune avec des candidats unique. Un nouveau Front Populaire. Espérons que les divergences d’opinion passées et présentes seront mises de côtés…
De l’autre côté de l’échiquier politique, les Républicains sont de plus en plus mal en point. Après une sévère déroute aux présidentielles et une confirmation de la descente aux Européennes, le parti héritier de De Gaulle était au plus mal. Néanmoins, pas autant qu’après cette annonce d’Éric Ciotti. C’est décidé, le parti républicain de Chirac fera alliance avec le RN.
Enfin pas tout à fait. La décision avait un peu été prise unanimement par Éric Ciotti seulement. Ce qui a provoqué un séisme chez les membres du parti. « le saut dans l’inconnu » pour certains, « un déshonneur » pour d’autres. Par conséquent, le président du parti n’a pas apprécié et à décider de s’enfermer dans le siège du parti Républicains. Comme un forcené.
Barricadé pour empêcher la tenue d’une séance de discussion qui déciderait si Éric Ciotti était destitué ou non. Finalement, la séance s’est tenue ailleurs, Éric Ciotti était désavoué par ses collaborateurs. Ce dernier refusait néanmoins ce constat. Même les réseaux sociaux personnels du Parti ont été modifiés pour empêcher le président fraichement destituer de s’exprimer. Finalement, la justice a annulé cette décision.
Emmanuel Macron et d’autres appellent à voter
Les débats sont lancés pour savoir qui sera le nouveau Premier ministre. Lundi 18 juin, Emmanuel Macron est venu commémorer le 84ᵉ anniversaire de l’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle. Il s’est aussi entretenu avec des Français inquiets et indécis. » Il y a une majorité silencieuse qui comme vous ne veut pas que cela soit le désordre « . C’est d’ailleurs la grande préoccupation qui votera quoi ?
Même pendant l’Euro 2024. Beaucoup de journalistes ont commencé à chercher les intentions de joueurs. Marcus Thuram avait appelé à « se battre pour que le RN ne passe pas ». Résultat, beaucoup l’avaient suivi dans ces propos et finalement le sport s’est politisé, n’en déplaise à certains. La FFF avait d’ailleurs appelé à ne pas faire de récupération politique sur les prises de paroles des joueurs.
Des stars d’internet comme Squeezie ou Lena Situations avait aussi appelé à faire barrage à l’extrême droite. Récemment, c’est une tribune de streameurs qui a été signé dans ce sens. Les ripostes arrivent forcément et on se demande même comment on en est arrivé là.
De son côté, Emmanuel Macron tente de justifier encore et toujours sa dissolution. Il s’est même laissé à donner des confidences personnelles. « Ça m’a fait mal le 9 juin », au soir des européennes. « J’ai plein de défauts, des choses que je n’ai pas bien faites », a-t-il ajouté un peu plus tard. Mais « on ne peut pas craindre le peuple dans une démocratie. » Il ajoute aussi que pour lui, cette défaite cuisante le soir des résultats a eu effet d’un catalyseur.
Il a interprété ces chiffres comme » un coup de pied aux fesses « de la part des Français. De même qu’il a reconnu des manquements sur le pouvoir d’achats. » Il faut une majorité qui bouge là-dessus « . Il a voulu rappeler que seuls son parti pourrait mener vers cet objectif. » Avec moi, quand je m’engage à quelque chose, je le fais « . Il a aussi critiqué ouvertement ses adversaires, loin devant au niveau les sondages.
Emmanuel Macron a notamment critiqué le Nouveau Front Populaires pour son programme » totalement immigrationniste « . » Ils proposent d’abolir toutes les lois qui permettent de contrôler l’immigration « . Pour le RN, c’est sur l’économie que le Président a choisi de saborder leur programme. Pour lui, les mesures proposées sont « financièrement déraisonnables ». Dans tous les cas, les élections se tiendront le 30 juin. Le 7 juillet seront le tour de révélation.
