La CNIL mène une enquête après les SMS d’Éric Zemmour envoyés aux Français de confession juive
Ce vendredi 8 avril, des milliers de SMS signé Éric Zemmour ont été adressés à de nombreux français de confession Juive. La CNIL a donc décidé de mener une enquête !
La CNIL mène une enquête après qu’Éric Zemmour est adressé des SMS aux Français de confession juive !
La CNIL a décidé d’ouvrir une instruction après un démarchage par SMS de la part du parti de celui qui a reçu le soutien de Booba. Ces derniers ciblaient notamment l’ensemble des Français de confession juive. Comme le dévoile ce lundi 11 avril, le gendarme français des données personnelles.
Ce SMS, signé du nom de celui qui ne sait parler pas d’autres choses que d’immigration, a été adressé ce vendredi 8 avril. Soit juste avant le premier tour du vote pour la présidentielle. Il a été envoyé à des milliers de téléphones mobiles en France. Avec un lien renvoyant vers une page éditée par le parti Reconquête. Celle-ci affiche un texte spécifiquement adressé aux Français juifs. Elle révèle l’antisémitisme présent dans le pays. Et dénonce également les « racailles » qui « pourrissent la vie » des Juifs. Mais aussi le terrorisme islamiste.
« Les personnes avaient donné leur accord »
Interrogé par nos confrères de BFMTV, l’un des responsables de la campagne a assuré que ce démarchage politique a été mis en place grâce à un courtier en données personnelles. Ce dernier achète des bases de données afin d’en faire commerce. L’équipe de campagne affirme, par ailleurs, avoir reçu l’assurance de la part de son prestataire que les individus visés avaient donné leur accord au préalable. Et ce, afin que leurs données soient partagées.
La CNIL estime de son côté que le traitement des données à caractère personnel ne doit jamais révéler les convictions religieuses. Sauf si les individus concernés ont explicitement donné leur consentement au traitement des données à caractère personnel. Si la CNIL constate que finalement il y a eu une infraction, elle peut envisager une mise en demeure. Ou bien encore d’éventuelles sanctions comme notamment des amendes.