JO de Tokyo : un judoka algérien déclare forfait pour ne pas affronter un Israélien
L’Algérien Fethi Nourine aurait pu se retrouver face à l’Israélien Tohar Butbul au deuxième tour du tournoi de judo des JO de Tokyo. Pourtant, il n’en sera rien. L’athlète algérien a préféré déclarer forfait et boycotter son adversaire pour la « cause palestinienne. »
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JO de Tokyo : « On ne se salit pas les mains, en affrontant un Israélien ! »
Le triple champion d’Afrique des moins de 73 ans a annoncé son choix à la télévision algérienne, ce jeudi 22 juillet. Il déclare forfait aux Jeux olympiques de Tokyo afin de ne pas se retrouver face à son adversaire israélien, Tohar Butbul. Effectivement, s’il avait battu au premier tour le Soudanais Mohamed Abdalrasool, il n’aurait pas eu d’autre choix que d’affronter l’Israélien au deuxième tour. Un scénario inconcevable, selon lui.
Et pour cause. L’athlète estime que la cause palestinienne est plus importante qu’un combat. « Nous avons travaillé dur pour nous qualifier pour les Jeux, mais la cause palestinienne est plus grande que tout cela. » a-t-il expliqué à la télévision. Il continue : « Nous n’allons pas faire lever le drapeau israélien et on ne se salit pas les mains, en affrontant un Israélien ! » À l’âge de 30 ans, Nourine tourne donc le dos à sa chance d’emporter une médaille.
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Le conflit israélo-palestinien : le sport et la politique
L’Algérien en est pas à son premier coup. En effet, ce n’est pas la première fois que Nourine abandonne la compétition contre un adversaire israélien. Ce fut déjà le cas lors des Mondiaux 2019 à Tokyo. Le judoka algérien reçoit à chaque fois le plein soutien de son entraîneur. Ce dernier a déclaré : « Nous refusons la normalisation. Nous avons pris la bonne décision. »
Pourtant, l’instance internationale de judoka a déjà prévenu : elle prendra des sanctions à l’égard des fédérations qui encouragent leurs athlètes au boycott des autres sportifs. Cette déclaration intervient après les escalades de violences à Jérusalem et à Gaza en mars 2021.
Le conflit israélo-palestinien s’immisce régulièrement lors des compétitions internationales. En 2016 déjà, à Rio, le judoka égyptien Islam El-Shehaby n’avait pas voulu serrer la main de son adversaire israélien. Au contraire, en février dernier, le judoka iranien Saeif Mollaei avait, quant à lui, accepté une compétition sur le sol israélien, balayant d’un revers de main le boycott imposé par la fédération iranienne.
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