« Je l’ai vécu, je le vis » : les confidences émouvantes de Gabriel Attal au sujet de l’homophobie (vidéo)
Gabriel Attal n’a jamais caché son orientation sexuelle. C’est pourquoi les journalistes se sont risqués à demander au Premier ministre son avis au sujet de l’homophobie, qui sévit encore en France, à l’issue du débat qui l’a opposé à Olivier Faure (Nouveau front populaire) et Jordan Bardella (RN).
Gabriel Attal, un Premier ministre ouvertement gay
L’homophobie, il l’a en horreur. Pour cause, Gabriel Attal en a été et en est toujours victime. Une discrimination que le jeune ministre arrive à surmonter, lui qui est entouré et aimé. Mais ce n’est pas le cas de toutes les personnes homosexuelles.
À l’issue de son débat avec Jordan Bardella et Olivier Faure, les journalistes le questionnent. Que pense-t-il de cette homophobie persistante, même après autant d’années ? Sans langue de bois, le ministre s’est laissé aller aux confidences. « Ça me révolte », commence-t-il.
« L’homophobie, je l’ai vécue, je la vis. Ma chance, c’est que je suis bien entouré et que je suis blindé », glisse-t-il, les larmes aux yeux. Une vive émotion qui n’a pas échappé aux téléspectateurs.
Jordan Bardella à contre-courant
Vient alors pour lui le moment de donner quelques conseils aux jeunes homosexuels et leurs familles. « Il y a peut-être des familles qui nous regardent ce soir. Et au sein de ces familles, il y a un jeune qui n’ose pas dire qu’il est homosexuel parce qu’il a peur de ce qu’il subirait à l’école ou parfois dans sa famille », déclare-t-il encore.
Et Gabriel Attal d’ajouter : « Dans la société que je défendrais toujours, tous les Français auront leur place, quels que soient leur origine, leur genre, leur orientation sexuelle. Je continuerai à me battre contre les discriminations ». Une prise de parole saluée par Olivier Faure, qui n’a pas manqué de souligner le courage du Premier ministre, qui a tenu à se montrer tel qu’il est au grand jour. « C’était un exemple pour tous celles et ceux qui la masquent, ont peur de l’avouer. C’était une première utile ».
Très à l’écart durant la discussion, Jordan Bardella a voulu ajouter son grain de sel au raisonnement. « J’ai l’impression qu’on ne vit pas dans le même pays. La crainte de s’assumer, c’est un fait, et dans la France de 2024, c’est inacceptable. Mais il y a beaucoup de quartiers où, en France, il ne fait pas bon naître juif ou homosexuel, ni femme. Parce qu’on a fait venir des gens qui rejettent toutes formes de différences ».
Une affirmation qui a eu le don d’agacer ses adversaires. « Arrêtez de parler d’immigration en permanence », a lâché Gabriel Attal.