Interdiction des téléphones, uniforme… : Jordan Bardella veut réformer l’école (vidéo)
Les ambitions de Jordan Bardella sont nombreuses. Parmi elles, quelques réformes bien spécifiques en milieu scolaire. Selon ses propres dires, le nouveau député européen compte effectuer « un Big Bang de l’autorité » dans les établissements scolaires.
Jordan Bardella en route vers une nouvelle école française
Jordan Bardella regorge d’idées pour la France. Des idées qu’il ne manque pas d’exposer lors de ses nombreuses prises de paroles. La plus récente, une réforme profonde du milieu scolaire. Des changements musclés, qui ne manqueront pas de faire grincer des dents certains professeurs et élèves.
« J’entends faire de l’école un asile inviolable ou les querelles des hommes n’entrent pas et cela passe, dès la rentrée de septembre, par un big bang de l’autorité », a ainsi déclaré le député européen fraîchement élu.
Il enchaîne ensuite en partageant sa volonté de faire interdire les téléphones portables dans les établissements scolaires. Ce dès la rentrée 2024. Son objectif ? Faire de ces derniers des « zones de sobriété numérique« . « Les écrans ne sont pas les principaux pourvoyeurs de la violence, bien sûr, mais on ne peut pas minimiser leur impact dans les difficultés de concentration ou les comportements mimétiques », indique-t-il.
Vouvoiement, port de l’uniforme et protection des professeurs
Si celui-ci était d’ores et déjà une règle tacite dans les établissements scolaires, Jordan Bardella compte rendre le vouvoiement « obligatoire ». Il précise également que « les expérimentations du port de l’uniforme seront poursuivies » notamment à l’école primaire et au collège. Une volonté du RN qui risque de lui mettre quelques électeurs à dos. Pour cause, certains se sont montrés fermement opposés à ce souhait du chef de l’État au cours des derniers mois.
Autre grande ambition de l’eurodéputé : « mettre fin à l’idéologie du ‘pas de vagues’ et au recul de la République dans ses propres institutions ». Il indique qu’en cas de plainte, violence ou injure, « une protection fonctionnelle sera automatique » pour les membres du corps éducatif. Lors de sa prise de parole, il a notamment fait référence « aux milliers de professeurs intimidés » et a eu une pensée pour Dominique Bernard et Samuel Paty.
Dans le même temps, il assure que « l’État se tiendra systématiquement aux côtés de ses professeurs ». Des « sanctions plancher » seront mises en place, ainsi que des « conseils disciplinaires » et des « centres spécialisés pour les élèves perturbateurs ou harceleurs ».