« On va leur couper la tête avant qu’ils ne nous coupent la nôtre » : les propos d’un imam font polémique
Accusé d’avoir tenu des propos d’appel à la haine et à la violence, homophobes et antisémites, l’imam Hassan Iquioussen est aujourd’hui menacé d’expulsion.
Un imam expulsé de la France pour « appels à la violence »
« On va leur couper la tête avant qu’ils ne nous coupent la nôtre » , avait déclaré Hassan Iquioussen, dans une de ses vidéos YouTube. Un exemple parmi d’autres de propos qui ont retenu l’attention de la justice française. L’imam est actuellement accusé d’avoir tenu des déclarations haineuses et des appels à la violence sur le web. Dans ce cadre, il est menacé d’expulsion du sol français.
Si la majorité des Français sont « pour » l’expulsion des imams anti-républicains, de nombreuses personnes semblent se positionner contre cette décision à l’encontre d’Hassan Iquioussen. Pour cause, il est très suivi sur les réseaux. Sur sa chaîne YouTube, l’imam est quand même suivi par 169 000 personnes. Soit plus de 100 000 personnes qui ont regardé ses vidéos comprenant des appels à la haine contre la France.
Étant donné sa célébrité, l’imam a tenté de faire appel contre cet avis d’expulsion. Il évoquait un « risque réel de dommages irréparables » , suite à cette décision, si cette affaire s’ébruitait et qu’il était expulsé. Mais, cela n’a pas effrayé les autorités françaises. Sa requête a été rejetée, ce jeudi 4 août 2022, par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).
Gerald Darmanin : « Il n’a rien à faire sur le sol national »
La CEDH, mais également le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ont refusé la demande de l’imam. Hassan Iquioussen sera donc bien expulsé de la France pour rejoindre le Maroc. Le ministre de l’Intérieur a fixé un arrêté d’expulsion à son encontre et lui a ainsi retiré son titre de séjour. Et ce, « en raison de la gravité de la menace pour l’ordre public, le ministre estimait qu’il n’était pas porté une atteinte disproportionnée à son droit à une vie familiale » , a déclaré la CEDH.
« Il n’a rien à faire sur le sol national » , a ajouté Gérald Darmanin à ce sujet. L’imam est accusé d’avoir tenu « des propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement antifemmes » , rappelle le ministre.