Gilets Jaunes : L’utilisation des LBD validée par le Conseil d’Etat
L’usage des lanceurs de balles vient d’être validé par le Conseil d’Etat. Les forces de l’ordre pourront donc bien avoir recours aux LBD lors des manifestations.
Le Conseil d’Etat valide l’utilisation des LBD
La décision finale a été prise ce vendredi 1er février par le Conseil d’Etat. Les forces de l’ordre pourront continuer légalement de se servir de lanceurs de balles (LBD), appelés aussi communément « Flashball », pendant les manifestations. Le Conseil avait été saisi par la CGT et la Ligue des droits de l’homme après plusieurs blessures infligées notamment aux gilets jaunes. Mais malheureusement cela n’a pas changé la décision de l’Etat, qui juge « nécessaire de permettre aux forces de l’ordre de recourir à ces armes » après les dernières violences observées lors des rassemblements. Il est précisé que les forces de l’ordre peuvent s’en servir uniquement dans des situations proches de la légitime défense, et ne peuvent viser que le torse ou les membres. « L’organisation des opérations de maintien de l’ordre mises en place lors des récentes manifestations ne (révèle) pas une intention des autorités de ne pas respecter les conditions d’usage, strictes, mises à l’utilisation de ces armes » explique le Conseil d’Etat dans un communiqué.
Le Conseil d’État rejette des demandes tendant à ce qu’il ne soit plus fait usage de lanceurs de balle de défense (LBD) lors des manifestations de « gilets jaunes » > https://t.co/ulaUWedC5m pic.twitter.com/wARGCDkyLu
— Conseil d'État (@Conseil_Etat) February 1, 2019
Les LBD font polémiques chez les gilets jaunes
L’utilisation de ces LBD fait pourtant polémique depuis le début du mouvement des gilets jaunes. D’après Le Figaro, elles ont été utilisées plus de 9200 fois depuis le début des manifestations. Ces armes sont jugées responsables de plusieurs blessures infligées aux contestataires. Selon RTL, 36 plaintes dues aux violences des lanceurs de balles ont été déposées par les gilets jaunes contre des policiers depuis le 17 novembre. Elles vont de « simples » insultes à des blessures graves. 19 d’entre elles ont confirmé l’implication des LBD. Ces plaintes ont permis l’ouverture de 116 enquêtes par l’IGPN, la police des polices. Parmi les blessures recensées, 10 irréversibles aux yeux ont été comptées par l’Inspection générale de la police nationale, et une vingtaine de gilets jaunes ont été touchés à cet endroit.