François Bayrou ne devait pas être Premier ministre : ce chantage qu’il a fait à Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a nommé son Premier ministre ce vendredi 13 décembre 2024 après plusieurs jours d’attente. Et c’est finalement François Bayrou qui a été choisi par le président de la République.
Mais contre toute attente, le président du MoDem n’était pas l’heureux élu. Il aurait mis un coup de pression au Président pour que ce dernier le choisisse. On vous explique.
François Bayrou nommé Premier ministre…
La situation autour de la nomination du nouveau Premier ministre a pris une tournure inattendue ce vendredi matin. Emmanuel Macron, après avoir longuement hésité, semblait prêt à confier les rênes du gouvernement à Roland Lescure.
François Bayrou, pourtant pressenti depuis plusieurs jours, aurait été proposé à la place un rôle de numéro deux au sein de ce même gouvernement.
Cette offre, perçue comme un affront par le président du MoDem, a immédiatement provoqué des tensions. Lors d’un entretien d’1h45 à l’Élysée, le ton est monté entre les deux hommes. François Bayrou, furieux, aurait menacé de quitter la coalition et a mis ainsi la majorité présidentielle en péril.
Une source citée par Le Parisien a décrit un échange houleux où François Bayrou aurait été en mode « Retenez-moi ou je fais un malheur ». La perspective de voir Roland Lescure prendre Matignon, reléguant Bayrou à un second rôle, semblait inacceptable pour ce dernier.
…sous la contrainte ?
Finalement, la détermination de François Bayrou a payé. Un second rendez-vous entre le président et son allié a visiblement inversé la tendance. Peu après 11h30, François Bayrou retournait à l’Élysée et, un peu plus d’une heure plus tard, le communiqué officiel annonçait sa nomination comme Premier ministre.
Ce coup de pression inédit restera dans les annales politiques de la Ve République. « Le rendez-vous ce matin, ça a tourné à l’humiliation pour Bayrou », confiait une source au Parisien. Mais le président du MoDem n’a pas cédé.
« Être numéro deux de Lescure, pour Bayrou, ça aurait été un affront terrible », a ajouté un proche au même média. La menace de voir la majorité exploser a sans doute convaincu Emmanuel Macron de revoir sa position.