Menaces de Poutine : la France peut-elle se protéger en cas d’attaque nucléaire ?
En ce moment, la Russie multiplie les menaces contre l’Occident. Mais, en cas d’attaque nucléaire, la France pourrait-elle se défendre ainsi que se protéger ?
Guerre en Ukraine : la Russie va-t-elle frapper l’Occident ?
Depuis 2022, la France tremble face aux menaces nucléaires de la Russie et de la Corée du Nord. Les deux pays sont alliés et multiplient les provocations pour faire peur à l’Occident.
Leur but ? Dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’objectif est de dissuader les Occidentaux d’envoyer des troupes sur place ou même de l’aide militaire (des armes).
Que ce soit l’Union européenne ou les États-Unis, l’Occident a pris le parti de défendre l’Ukraine dans ce conflit armé. Emmanuel Macron a d’ailleurs confirmé cette position à plusieurs reprises et évoqué l’envoi de troupes pour aider l’Ukraine.
Ce soutien pour l’Ukraine ne plaît pas du tout à Vladimir Poutine. Plusieurs fois, il a donc menacé les pays soutiens à l’Ukraine d’attaque nucléaire.
En soi, cette menace est bien réelle et effraie. Les deux plus grandes puissances nucléaires seraient actuellement les USA et la Russie.
Selon Statista, voici les plus grandes puissances nucléaires dans l’ordre : la Russie, les USA, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et l’Inde.
La France peut compter sur ses alliés
La Russie et la Chine sont généralement très liées (la Chine est le premier partenaire commercial de la Russie). Mais, pour ce qui est des USA, de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Inde, il y a une forme d’alliance diplomatique.
Il faut aussi rappeler que la France est un pays de l’Union européenne. Une forme d’alliance de pays qui se protègent les uns et les autres.
Au regard de tout cela, est-ce que la France pourrait se protéger en cas d’attaque nucléaire de la part de la Russie ? Nous devons nous poser la question dans le contexte actuel.
Pour Emmanuel Macron, le plus important est de construire et de rester dans une « Europe puissance ». Dans ce sens, on peut comprendre que l’Union européenne serait le plus grand atout de la France pour se protéger d’une attaque nucléaire.
Le président français souhaite notamment « ouvrir le débat sur la mise en place d’une défense européenne intégrant l’arme nucléaire« , avions-nous souligné dans un précédent article.
La France n’a pas de politique de protection en cas d’attaque nucléaire
Toutefois, à l’heure actuelle, il faut savoir que la France n’a pas encore développé de politique de protection de la population en cas d’attaque nucléaire.
Ce jeudi, la Russie a frappé l’Ukraine avec un missile. Cette attaque montre bien la possibilité pour Poutine de frapper d’autres pays, dont la France. Faut-il donc s’inquiéter ?
Oui et non. La France peut avoir confiance en ses alliés pour se défendre, notamment les USA et l’Union européenne. Mais, en dehors de ses alliés, la France n’a pas un arsenal nucléaire suffisant qui permettrait une contre-attaque.
En cas d’attaque, le pays n’a pas non plus de vraie politique de protection pour la population. Depuis la création de la bombe atomique (1945), notre gouvernement français a toujours misé sur la dissuasion nucléaire. Une stratégie insuffisante en cas d’attaque nucléaire réelle.
Nous n’avons pas assez d’abris souterrains en cas d’attaque nucléaires
Au Sénat, Olivier Paccaud avait d’ailleurs attiré l’attention sur « les faibles capacités d’abris souterrains destinés à protéger la population en cas de conflit armé nucléaire ».
Contrairement à la Suisse, la France ne possède pas beaucoup de solutions pour s’abriter en cas d’attaque. « En 2017, la France comptait à peine un millier d’abris sur son sol, pour la plupart bâtis dans les années 1980″, explique le sénateur.
Jean-Marie Collin, expert contre la prolifération du nucléaire et directeur de l’Ican, s’est exprimé et son avis a été relayé par 20 minutes. Sauf que son regard n’annonce rien de bon en cas d’attaque.
Selon lui, la France n’a pas les moyens de construire plus d’abris. Pour rappel, notre pays est endetté à hauteur de 3000 milliards d’euros. Et même si nous le pouvions, il y aurait quand même des répercussions.
« Imaginez qu’une arme nucléaire dix ou 20 fois plus puissante que Hiroshima arrive sur l’État français, peu importe où vous serez, vous en subirez les conséquences« , a-t-il déclaré.
« Personne au gouvernement n’est capable de dire comment ça se passe si une arme nucléaire explose en France », a-t-il aussi ajouté.