La France Insoumise face à une vive polémique après avoir proposé de supprimer le délit d’apologie du terrorisme
Depuis quelques jours maintenant, le parti de La France Insoumise ne cesse de faire parler de lui. Pour cause, certains députés « insoumis » ont fait une proposition de loi visant à supprimer le délit d’apologie du terrorisme, créé par une loi de 2014.
Une proposition qui fait débat
La proposition de La France insoumise (LFI) visant à supprimer le délit d’apologie du terrorisme a déclenché une vive polémique dans le paysage politique français. Le ministre de la Justice, Didier Migaud, s’est fermement opposé à cette initiative, qualifiant la démarche d’inacceptable face à une menace terroriste toujours présente.
Invité sur France 2 ce lundi 25 novembre 2024, il a souligné que « la liberté d’expression a des limites », et a rappelé que justifier ou atténuer des actes terroristes est inadmissible et doit être combattu avec la plus grande rigueur.
Introduit dans le code pénal en 2014, ce délit avait été extrait de la loi de 1881 pour renforcer la lutte contre le terrorisme. Selon les députés LFI, il devrait être réintégré dans son texte d’origine, mais cette proposition a provoqué des condamnations unanimes, tant chez les macronistes que dans les rangs de la droite et du centre-gauche.
La polémique enfle
Le débat a également révélé des tensions au sein de la gauche. Le Parti socialiste, par la voix d’Olivier Faure, a exprimé son désaccord avec cette initiative, insistant sur la nécessité de protéger les libertés publiques tout en se préservant du fanatisme et des discours haineux.
Pour expliquer leur démarche, les députés LFI ont cité plusieurs affaires, dont celle de Jean-Paul Delescaut, condamné pour des propos controversés dans un tract de soutien à la cause palestinienne.
Ce contexte complexe montre que la proposition de LFI, bien qu’ancrée dans une volonté de défendre la liberté d’expression, soulève des questions fondamentales sur les limites de celle-ci.