Emmanuel Macron : ce qu’il a en tête pour le gouvernement après les JO
Suivez nous sur Google News
Ça n’a pu échapper à personne. Depuis le début des Jeux olympiques, l’actualité politique a totalement été mise en pause, supplantée par l’événement sportif. Alors que le gouvernement de Gabriel Attal est démissionnaire, Emmanuel Macron doit nommer un Premier ministre.
Pour le moment, il y a une « trêve politique » comme il l’avait annoncé, mais ce n’est pas pour autant que le chef de l’Etat n’a pas une idée derrière la tête…
Emmanuel Macron en pleine crise politique
Depuis les élections européennes du 9 juin 2024, l’hexagone est sous tensions. Ces élections ont été dominées, en France, par un parti de droite, le Rassemblement National. Le parti a obtenu plus de 30 % des voix, le double du parti présidentiel de Renaissance.
Après cela, Emmanuel Macron, le président, a pris une décision insoupçonnée. Jusqu’alors, le parti présidentiel était en majorité relative avec son nombre de députés à l’Assemblée. Mais, après la victoire du RN aux Européennes, le président a prononcé la dissolution de l’Assemblée.
Cette décision n’a pas du tout été comprise par son propre camp, jugée comme « suicidaire », par certains. Pour cause, avec une dissolution, cela implique de nouvelles élections législatives pour élire de nouveaux députés qui votent les lois.
Le risque était que le parti présidentiel perde alors sa majorité relative. Et c’est ce qui est arrivé. Après le premier et second tour des 30 juin et 7 juillet, trois gros blocs de députés en sont ressortis.
Le pays se retrouve sans Premier ministre
La majorité relative revient au Nouveau Front Populaire (alliance des partis de gauche, comme La France Insoumise, les Socialistes, les Écologistes, etc).
Le parti reconstitué est suivi d’extrêmement près par Ensemble, soit une alliance de partis du centre comme Renaissance. Et enfin, ce dernier est aussi suivi de près par le RN et ses alliés des Républicains (seulement certains LR).
« Personne ne l’a emporté », estimait alors Emmanuel Macron. Ainsi, il avait d’abord refusé la démission de son premier ministre, Gabriel Attal, qui avait déposé sa lettre, conformément à la tradition.
Effectivement, le gouvernement doit refléter la majorité à l’Assemblée. Ici, c’est le NFP qui a cette majorité, même si elle n’est que relative.
Finalement, le 16 juillet 2024, à quelques jours des JO, Emmanuel Macron a accepté la démission de Gabriel Attal. Il a donc quitté ses fonctions et est redevenu député.
Depuis la démission de Gabriel Attal, le NFP semble presser Emmanuel Macron à nommer un premier ministre. Pour le NFP, il serait logique qu’il nomme un premier ministre de gauche. Ils ont donc proposé Lucie Castets pour le poste, qui vient de faire son coming-out.
Une trêve politique pendant les Jeux olympiques
Le gouvernement est actuellement à mi-chemin de la « trêve politique » décrétée par Emmanuel Macron pendant les Jeux olympiques. Le président, qui avait appelé les forces politiques républicaines à profiter de cette pause pour négocier des compromis, n’a pas vu d’avancée significative dans les tractations en coulisses.
Les discussions pour former une coalition sont au point mort, les principales formations politiques, telles que le PS et La Droite républicaine refusent toujours de participer à une quelconque alliance.
Le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal tente de manœuvrer, mais sans résultat concret. La situation reste complexe avec une Assemblée nationale divisée en trois blocs principaux, chacun campant sur ses positions.
Et visiblement, Emmanuel Macron ne semble pas prêt à faire bouger les choses par lui-même, il laisse la situation se décanter et espère que les tensions se résolvent d’elles-mêmes.
Ce plan qu’Emmanuel Macron a en tête
Face à ce temps de latence, Emmanuel Macron pourrait prendre une initiative décisive après les Jeux olympiques en nommant un nouveau Premier ministre qui serait capable de construire une coalition.
Selon nos confrères du Figaro, l’heureux élu devra avoir une « odeur de cohabitation » pour espérer réussir à rassembler des forces divergentes.
Plusieurs noms circulent, dont celui de Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, et de l’économiste Laurence Tubiana, proposée par le PS au sein du Nouveau Front populaire. Cependant, toute nomination risque d’être rejetée par les oppositions, ce qui risque de rendre la tâche encore plus compliquée et de replonger le pays une nouvelle dans un imbroglio politique.
