« Je ne prends pas les engueulades » : Emmanuel Macron s’emporte en plein discours
À Marseille durant trois jours, Emmanuel Macron a tenu une session de questions réponses avec les habitants des quartiers sensibles de la ville ce lundi 26 juin 2023. Devant les inquiétudes et l’exaspération de ces derniers, le président de la République a cependant perdu son sang-froid.
À lire aussi : Drogue : Cette drôle de mesure proposée par Emmanuel Macron
Des habitants en colère face à Emmanuel Macron
Une rencontre tendue. Lundi 26 juin 2023, le chef de l’Etat s’est rendu au sein du quartier de La Busserine dans l’objectif de répondre aux questions de près de 300 habitants issus des quartiers sensibles de la cité phocéenne.
Alors en déplacement pour une durée de trois jours, Emmanuel Macron avait ainsi la volonté de se confronter à leurs appréhensions, mais également d’annoncer de nouvelles mesures notamment pour lutter contre le narcotrafic.
Imaginant augmenter les heures de cours au collège ou encore avancer l’âge d’arrivée en milieu scolaire, il espère par conséquent que cette décision aura un impact sur l’inégalité scolaire et le risque de recrutement à travers les réseaux.
Mais si les habitants n’ont pas manqué de faire tourner le micro afin d’évoquer les sujets qui les préoccupent envers le président de la République, celui-ci s’est mis à hausser le ton devant toutes les critiques qui lui ont été faites.
« Vous êtes en colère, vous en avez marre. Moi, je partage votre indignation. Moi, je ne prends pas les engueulades pour toutes les décennies passées !« , a-t-il lancé agacé.
À lire aussi : « Tout le monde est d’accord » : Emmanuel Macron en route vers un troisième mandat ?
« Je ne fais pas les choses seul »
Dans cette prise de parole, Emmanuel Macron a poursuivi : « Est-ce que vous connaissez un Président qui revient ainsi, et qui est face à vous et passe trois jours à Marseille ! Pardon, mais sur la sécurité, j’avais donné des chiffres précis tout y est. Sur les transports aussi. Sur le calendrier, je veux que ça aille plus vite« .
Un remontage de bretelles à travers lequel le chef de l’Etat semble faire porter une part de responsabilité à ses accusateurs, bien qu’il accorde une légitimité au « ras-le-bol » de ces derniers.
« Je ne fais pas les choses tout seul ! Donc, c’est bon ! Cette colère, il faut que vous la convertissiez en projet ! Elle est justifiée cette colère, mais elle ne suffit pas. Il faut régler les causes profondes et c’est pour ça que je suis devant vous ! Donc maintenant on enchaîne !« , a-t-il ainsi conclu.
À lire aussi : Emmanuel Macron à fleur de peau : ce qu’il ne supporte plus à l’Élysée