Emmanuel Macron furieux : gros coup de gueule, il explose
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Au lendemain des élections législatives, vient le temps du travail collectif. Un exercice auquel échoue le parti Renaissance selon Emmanuel Macron.
Législatives 2024 : les Français en souffrance
Si les législatives sont derrière nous, force est de constater qu’elles sont révélatrices d’une réelle détresse des électeurs. Mais aussi d’une fracture de la France, que les politiques doivent maintenant s’appliquer à rafistoler.
Au lendemain des élections, les visages se décrispent. Le RN est arrivé en troisième position derrière le NFP -grand gagnant des législatives – et Ensemble. Une petite victoire pour l’union de la gauche et le parti présidentiel qui ne sont pas sortis d’affaires pour autant. En effet, ce sont désormais 148 députés RN qui siégeront à l’Assemblée nationale, contre 89 auparavant.
Un score révélateur d’une grande incertitude entre les premier et second tours des législatives. Une incertitude que les journalistes Mouloud Achour et Salhia Brakhlia ont tenu à immortaliser. C’est pourquoi ils ont posé leurs caméras dans les coulisses de la matinale de France Info et retranscrit les inquiétudes et les doutes des politiques et candidats aux législatives à travers un film baptisé FRONTS contre FRONT.
L’oracle Hollande
Dans le teaser, posté sur leurs comptes Instagram respectifs, apparaissent des visages connus. Sur les images, Gabriel Attal, Eric Zemmour, ou encore François Hollande répondent sans langue de bois aux questions informelles de la journaliste. Idem pour les candidats, dont certains se montrent très assurés, tandis que d’autres ne cachent par leur inquiétude.
Pour cause, la dissolution décidée par Emmanuel Macron est intervenue de façon inattendue. À cette période, Nicolas Sarkozy avait d’ailleurs exprimé son incompréhension : « Cette dissolution constitue un risque majeur pour le pays comme pour le président. Pour le pays, déjà fracturé, parce que cela peut le plonger dans un chaos dont il aura les plus grandes difficultés à sortir. Et pour le président, à qui il restera trois ans de mandat, et dont j’aurais préféré qu’il les utilisât pour accomplir ce que les Français souhaitent ».
De son côté, François Hollande se montre moins fataliste. Face aux caméras de FRONTS contre FRONT, il est même plutôt clairvoyant. « Je pense que Macron va essayer de jouer en refusant la démission d’Attal à mon avis, au lendemain du scrutin ». Une prédiction qui s’est révélée juste, puisque Gabriel Attal a effectivement annoncé donner sa démissio
Emmanuel Macron veille au grain
Bien qu’arrivé en deuxième place des législatives, Renaissance n’est pas vainqueur. Un véritable déchirement pour Emmanuel Macron, qui s’est pourtant efforcé d’en redorer l’image. Mais les urnes ont parlé. Et si le RN a dans un premier temps figuré en tête des suffrages, il a finalement laissé place au NFP, au grand soulagement des élus de gauche.
Bien que soulagé, le président garde un goût amer de ces élections. Il en tire surtout un enseignement : la présidence ne satisfait plus les électeurs. Désormais, il faut trouver un moyen de les contenter. Car, les échauffements des dernières semaines sont le signe d’une fracture évidente.
S’il a mis en garde ses troupes, Renaissance n’a pas été à la hauteur de ses espérances. C’est pourquoi, ce vendredi, le chef d’État a réuni les cadres du parti, leur reprochant de véhiculer une « image désastreuse ». De quoi échauffer les esprits.
Des cadres Renaissance prêts à prendre leur envol ?
Autour de la table, des visages connus. Gabriel Attal, Gérald Darmanin, Yaël Braun-Pivet ou encore Elisabeth Borne écoutent avec attention. Face à eux, Emmanuel Macron exhorte à « œuvrer à un rassemblement », en privilégiant « la Nation plutôt que les ambitions prématurées ». De fait, celui-ci craint un possible éclatement du bloc central.
La raison ? Les résultats des dernières semaines poussent certains à se questionner s’ils doivent tendre la main à la gauche, arrivée en tête des élections, ou à la droite, comme Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur qui a rappelé que le scrutin de dimanche n’avait permis de régler ni « la ligne politique », ni « le fonctionnement du parti ».
« L’unité, comme la vie de couple, ne se décrète pas : elle se construit chaque jour », aurait-il communiqué aux députés Renaissance. De plus, il aurait appelé à un « examen critique » des mois passés. Autant d’éléments qui laissent supposer un départ à venir du ministre de l’Intérieur. D’autant que ce dernier n’a pas caché sa volonté de retrouver son siège de député.
Quoi qu’il en soit, Emmanuel Macron doit désormais œuvrer à unir ses troupes. Avant que ces dernières ne cèdent sous la pression. Selon les retours recueillis par BFMTV et Le Parisien, la rencontre a été un moment « tendu », marqué par une ambiance « pesante ».
