Emmanuel Macron bientôt condamné ? Les risques de l’affaire Uber files
À la veille de sa prise de parole pour le jeudi 14 juillet, Emmanuel Macron est au cœur d’une très sombre affaire. En effet, le chef de l’État se retrouve visé par de terribles accusations. Selon Le Monde et The Guardian, dont la source est restée anonyme, Emmanuel Macron aurait été en étroite collaboration avec la plateforme Uber. L’ex-ministre de l’Économie aurait même facilité son implantation en France, à l’époque. Poursuites judiciaires, sanctions ? Que risque exactement le président pour son implication dans l’affaire communément appelée Uber Files ?
L’affaire Uber Files : que s’est-il passé en résumé ?
Ce lundi 11 juillet 2022, Emmanuel Macron est pointé du doigt dans une affaire, nommée dans les médias « Uber Files » . Un terrible scandale qui a profondément mis le président dans l’embarras, surtout en cette période de popularité décroissante. Relayée par Le Monde, une multitude de documents ont été rendus publics par une source restée anonyme. Dans ces documents internes, nous apprenons notamment qu’Emmanuel Macron aurait été en étroite collaboration avec la plateforme Uber, lors de son implantation en France.
Des mails, messages et études montreraient également qu’il aurait passé un « marché secret » avec Uber afin de faciliter sa mise en place dans notre pays entre 2014 et 2016. Des faits qui remonteraient ainsi au mandat de François Hollande, alors qu’Emmanuel Macron était ministre de l’Économie. Emmanuel Macron a-t-il secrètement aidé Uber à se hisser au sommet du marché français ? Pour le moment, le président n’a pas encore réagi au scandale et aucune explications n’a été donnée.
Emmanuel Macron va-t-il avoir des ennuis avec la justice ?
En admettant que cette affaire se révèlerait être vraie, que risque donc Emmanuel Macron ? D’après le député LFI Alexis Corbière, le chef de l’État risquerait gros, du moins au niveau de sa popularité, étant donné la gravité de la situation. Néanmoins, les sanctions possibles n’ont jamais été évoquées. « C’est très grave, l’idée que Macron a, dans ce pacte secret avec une entreprise, dérégulé la réglementation en matière de taxis » , a déclaré le député au sujet de l’affaire Uber Files.
D’un autre côté, cette enquête révélée par une source anonyme ne choque pas tout le monde. En réalité, l’actuel ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déclaré qu’Emmanuel Macron était « dans son rôle de ministre de l’Économie en ayant des contacts avec le président d’Uber et en cherchant à ouvrir le marché des plateformes en ligne » . Ainsi, il n’avait rien à se reprocher. « Il n’y a pas de deal, il n’y a pas de contrepartie, il y a un ministre qui a reçu de grands chefs d’entreprise et c’est normal » , a également jugé Aurore Bergé (LREM).
Cependant, peu importe les avis, Emmanuel Macron ne risque pas grand-chose, dans les faits, selon La Dépêche. Dans le cas des Uber files, ou d’autres affaires, le président demeure intouchable. Il est actuellement placé sous une « inviolabilité temporaire » , comme le stipule articles 67 et 68 de la Constitution. Néanmoins, cette législation qui protège le président des poursuites judiciaires n’est pas éternelle. Elle prend fin un mois après la fin du mandat du président.