Elisabeth Borne refuse de perdre ses privilèges d’ancienne Première ministre
Ce dimanche 1er décembre 2024, Elisabeth Borne était invitée sur France 3. L’ancienne Première ministre s’est confiée sur les « efforts » demandés par Michel Barnier concernant le budget de la France et des privilèges des anciens ministres.
Et visiblement, Elisabeth Borne ne compte pas se débarrasser de son chauffeur privé, de son véhicule de fonction ou encore de son secrétariat.
Michel Barnier demande aux ministres de faire des « efforts »
Michel Barnier a récemment lancé un appel à la responsabilité collective, visant autant les Français que la classe politique. Dans une intervention remarquée au journal de 20 heures sur TF1 il y a quelques jours, il a demandé aux décideurs de donner l’exemple face à la nécessité de réduire les dépenses publiques, le gouvernement cherchant à économiser 60 milliards d’euros d’ici 2025.
Sa demande incluait des propositions concrètes, comme des ajustements dans le train de vie de l’État et une réduction des avantages octroyés aux anciens ministres et Premiers ministres.
Selon Michel Barnier, ces efforts, bien que symboliques au regard de leur impact financier limité, pourraient renforcer la légitimité des mesures budgétaires auprès des citoyens.
Cette initiative a également été perçue comme une tentative de mettre la pression sur les oppositions, dans un contexte où le budget de la Sécurité sociale est menacé de censure.
« Si Michel Barnier pense que je n’ai pas de problèmes de sécurité… »
Élisabeth Borne a vivement réagi à cette proposition. Invitée sur France 3 dimanche 1ᵉʳ décembre 2024, elle a balayé cette idée en rappelant que « ce qui est pris en charge, quand on est un ancien Premier ministre, c’est une voiture qui accompagne la protection, la sécurité qui vous est assurée ».
Défendant la pertinence de ce dispositif, elle a ajouté que sa propre protection était nécessaire, ayant porté « des réformes qui n’étaient pas toutes populaires », comme celles sur les retraites ou l’immigration.
Non sans ironie, elle a également lancé à l’adresse de Michel Barnier : « Si Michel Barnier pense que je n’ai pas de problèmes de sécurité… ».
Ce désaccord illustre des divergences au sein même du « socle commun », tandis que Bruno Retailleau a récemment remis à Michel Barnier un projet de réforme sur la protection policière des anciens responsables politiques, une mesure qui concerne une trentaine de personnalités.