Elisabeth Borne : ces nouvelles mesures qu’elle a annoncées
Ce 26 avril, la Première ministre Elisabeth Borne s’est adressée aux Français. Missionnée par Emmanuel Macron, elle a détaillé sa feuille de route basée, entre autres, sur les axes suivants : travail, justice, service public. Voici ce qu’il faut retenir.
>> A lire aussi : Elisabeth Borne et Emmanuel Macron : leur relation bat de l’aile
Une feuille de route censée répondre aux attentes des Français
Lors de son allocution du 17 avril, Emmanuel Macron a insisté sur des axes prioritaires. Des axes sur lesquels le gouvernement s’engage à se pencher au cours des prochains mois. Ainsi, ce mercredi, à la mi-journée, Elisabeth Borne a pris la parole afin d’apporter plus de précisions.
« Cette feuille de route répond aux inquiétudes et aux attentes des Français » , a notamment déclaré la Première ministre. Une feuille de route qui avance des « solutions concrètes » ainsi que des « actions qui changent la vie » .
>> A lire aussi : Papiers d’identité : Elisabeth Borne annonce une bonne nouvelle
Travail
Ainsi, en ce qui concerne le travail, le gouvernement envisage un travail collectif pour aboutir à une revalorisation des salaires. Il s’engage à revaloriser le Smic et attend des entreprises qu’elle fasse leur part afin « d’agir collectivement pour revaloriser les salaires » .
« Tous les sujets sont sur la table avec les partenaires sociaux pour améliorer les conditions de travail » , a assuré Elisabeth Borne. « Nous voulons lever les freins à l’emploi, simplifier les démarches, mieux répondre aux besoins des employeurs et renforcer l’insertion professionnelle avec les départements » .
« Nous souhaitons accompagner davantage et inciter à la reprise d’activité, pour les personnes les plus éloignées et l’emploi comme les bénéficiaires du RSA. C’est le sens France Travail et un projet de loi pour le fonder sera présenté début juin » , a-t-elle poursuivi.
Justice
Au cours de sa prise de parole, Elisabeth Borne a également évoqué les changements envisagés au niveau de la justice. « L’ordre républicain, c’est aussi répondre aux incompréhensions des Français face au système judiciaire qu’ils trouvent trop lent » , concède-t-elle.
Ainsi, le travail du gouvernement consistera à « simplifier, moderniser, réduire les délais […], protéger nos concitoyens » . Pour ce faire, « 10 000 personnels supplémentaires, magistrats et greffiers » seront recrutés afin de permettre aux magistrats de s’appuyer des « équipes plus étoffées » .
« J’ajoute que la lutte contre les injustices doit aussi concerner celles et ceux qui fraudent. Les Français nous parlent régulièrement de leur ras-le-bol face à la fraude fiscale ou sociale. Nous présenterons donc, en mai, un plan fraude dont les premières mesures seront mises en place avant l’été » , a-t-elle assuré.
Services publics
Le service public sera, pour sa part, renforcé. Durant son allocution, Elisabeth Borne s’est voulue rassurante concernant l’accès aux soins : « l’Assurance maladie financera le recrutement de 6 000 assistants médicaux supplémentaires » . Et ce, d’ici fin 2024.
« Ils seront 10 000 au total et libéreront du temps aux médecins » , a-t-elle assuré.
L’opposition s’insurge
La feuille de route abordait d’autres points tels que le report de la loi immigration. Une loi pour laquelle le gouvernement estime que le moment est mal choisi pour lancer le débat. « Ce n’est pas le moment de lancer un débat sur un sujet qui pourrait diviser le pays » , a expliqué la Première ministre.
Elle a également évoqué un plan d’action pour la jeunesse, la régulation de l’espace numérique, l’école ou encore la facilitation de l’accès au logement… Autant de sujets qui inquiètent la population.
Il a aussi été question de transition écologique : « Au delà des transports, je souhaite que les prochains mois permettent de s’attaquer au chantier des émissions de gaz à effet de serre du secteur aérien » , a-t-elle notamment déclaré.
Depuis sa prise de parole, Elisabeth Borne fait face aux critiques de l’opposition. « Ayant épuisé leurs mensonges, démontré leur impuissance et vidé les caisses de l’État, Emmanuel Macron et Elisabeth Borne n’ont plus rien à dire ni à proposer aux Français. Il n’y a plus de gouvernement à la tête de la France, seulement une administration des affaires courantes » , a déploré Marine Le Pen.
>> A lire aussi : Elisabeth Borne prise à partie lors d’un déplacement au supermarché