Elisabeth Borne en froid avec Emmanuel Macron : Elle balance sur l’attitude du président
Invitée ce 23 octobre sur le plateau de C à vous, Elisabeth Borne s’est montrée honnête concernant ses rapports avec Emmanuel Macron.
Elizabeth Borne revient avec un nouvel ouvrage
Son passage à Matignon l’a marquée. Si bien qu’Elisabeth Borne a retranscrit la — presque – totalité de son expérience dans un livre intitulé Vingt mois à Matignon. Un ouvrage dans lequel elle revient sur sa fonction de Première ministre, les enjeux auxquels elle a été confrontée, mais aussi les bruits de couloir qui ont accompagné ses vingt mois à Matignon.
Invitée sur le plateau de C à vous, l’ancienne ministre a évidemment fait l’objet d’un interrogatoire assidu. Notamment en ce qui concerne ses relations avec Emmanuel Macron. Car, depuis son arrivée à l’Élysée, la personnalité du quadragénaire questionne. Bienveillant, froid, intransigeant… ? Les adjectifs pour le décrire ne manquent pas, mais se contredisent également.
Face à Anne-Elisabeth Lemoine, Elisabeth Borne joue la carte de l’honnêteté. « Avec Emmanuel Macron, nous avons clairement une différence de tempérament. Il prend sans doute comme de la faiblesse ma conviction selon laquelle on n’a jamais intérêt à humilier qui que ce soit. Il est assez darwinien », confie-t-elle.
De troublantes rumeurs
Un aveu qui ne passe pas inaperçu sur le plateau et encourage ses interlocuteurs à la questionner davantage. « Je suis très attentive, je suis […] une femme d’écoute et de dialogue, de recherche de compromis. Ce n’est pas beaucoup son tempérament », avoue-t-elle. Cette différence aurait-elle causé un froid entre le président de la République et sa Première ministre de l’époque ? Elisabeth Borne se garde bien de s’étendre sur le sujet.
En sous-texte cependant, on décèle des reproches à peine dissimulés au chef de l’État. « Je crois beaucoup à la discussion avec les organisations patronales et syndicales et je pense que ce pays se porterait mieux si on laissait plus de place, justement, aux corps intermédiaires, qu’on fasse confiance aux organisations […] plutôt que le gouvernement se substitue à elles », poursuit-elle.
Cet échange avec Anne-Elisabeth Lemoine et ses chroniqueurs est l’occasion pour l’ancienne ministre d’évoquer les rumeurs qui ont marqué son mandat. Une notamment : son homosexualité. « J’ai toutes les raisons de croire que mon propre camp politique les a lancées », assure-t-elle. Des révélations surprenantes.
« En fait, j’ai trouvé ça incroyable qu’on puisse imaginer qu’à l’heure où on est, j’aurais pu être homosexuelle et ne pas le dire. […] Ça m’a paru incompréhensible […]. Il y a des tas de femmes et d’hommes politiques qui n’ont aucun problème pour dire qu’ils sont homosexuels, […] si je l’avais été, je n’aurais pas eu de problème pour le dire », conclut-elle.