Port du burkini : cette décision radicale va t-elle bientôt tomber ?
Le tribunal d’administratif de Grenoble vient de suspendre l’autorisation du burkini dans les piscines municipales de la capitale des Alpes. Mais, ça ne suffit pas à la droite parlementaire française. En effet, de nombreux politiques réclament une loi d’interdiction.
Le débat est relancé
Alors que les esprits avaient l’air de se calmer, c’est reparti de plus belle. La polémique autour du port du burkini dans les piscines municipales a divisé les opinions. Le tribunal a tranché : l’autorisation du burkini est suspendue. Pour de nombreuses personnalités de droite et d’extrême droite, d’Éric Ciotti à Marine Le Pen, ce n’est pas suffisant. Ils souhaitent interdire le vêtement par la loi.
Ma réaction à la décision du tribunal administratif de Grenoble qui suspend la délibération de la mairie de Grenoble sur le « Burkini » : une victoire pour la République, la laïcité et le droit. @le_Parisien https://t.co/rPc92ZiQkQ
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 26, 2022
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, rajoute sous un post Twitter. « Excellente nouvelle : suite à notre recours, le tribunal administratif suspend la délibération de la mairie de Grenoble autorisant le « burkini » dans les piscines municipales grâce aux outils de la loi séparatisme voulue par Emmanuel Macron ! »
Une loi pour interdire le port du burkini
Des personnalités à droite comme Éric Ciotti (LR) ont proposé un projet de loi pour interdire le burkini dans les piscines municipales. Il ferait ce choix au « nom de la laïcité ». Marine le Pen (RN) a également pris la parole à ce sujet. Comme le président des Républicains, elle demande l’interdiction de cette tenue.
À l’Assemblée nationale, nous ferons une proposition de loi pour interdire le burkini, habit de propagande islamiste, défendu par la NUPES, qui assume désormais n’en avoir que faire des valeurs républicaines. pic.twitter.com/pleu9vAIvO
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) May 26, 2022
Mais l’affaire ne risque pas de s’arrêter là, Eric Piolle, maire de Grenoble, avait déjà annoncé que la ville allait faire «appel devant le Conseil d’État».