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Chute du régime de Bachar al-Assad : Les images de la terrible presse à fer utilisée pour broyer des détenus font froid dans le dos

Publié par Elodie Gros-Désir le 10 Déc 2024 à 19:03

Après la chute du régime autoritaire et répressif de Bachar al-Assad, les groupes de défense civile syriens s’emploient à libérer les nombreux prisonniers.

Chute de Bachar al-Assad

Chute du régime de Bachar al-Assad

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Les Syriens n’y croyaient plus. Contraints de vivre sous le régime d’al-Assad père, puis fils durant plusieurs décennies, ils renouent avec l’espoir. Un dénouement attendu comme le Messie, mais que certains pensaient utopique. Seulement, ce mois de décembre 2024 marque l’avènement d’une nouvelle ère.

Pour marquer le début cette renaissance, les forces civiles se sont précipitées dans les prisons. Des bâtiments renfermant des milliers d’opposants à la dynastie al-Assad qui y sont isolés, torturés et parfois même assassinés… Un véritable calvaire pour leurs familles qui devaient souvent fuir le pays pour ne pas subir le même sort.

Parmi elles, la terrible prison de Sednaya qui est devenue synonyme du règne tyrannique de Bachar al-Assad au cours des vingt dernières années. Un parallèle que l’on comprend aisément en découvrant les images terrifiantes des artères de l’édifice. Prisonniers enchaînés, salles de tortures, salles d’exécution, presse à fer… Les conditions de détention et les méthodes de tortures employée pour soumettre les détenus laissent sans voix.

Torture, exécutions et enfants prisonniers…

La presse à fer notamment questionne. Quelquefois évoquée, elle n’avait jamais été photographiée. Celle-ci est constituée de deux plaques de fer qui, une fois le prisonnier placé entre elles, se rapprochent pour l’écraser. Une technique barbare que les sympathisants du régime assure être utilisée sur des personnes décédées… Ce dont les forces civiles doutent fortement.

Presse à fer
© The Sun

Si de nombreux prisonniers ont déjà retrouvé leurs familles, et fait la rencontre d’éventuels enfants et petits-enfants, nombreux sont ceux qui restent piégés dans les cellules souterraines. Et leur libération s’annonce compliquée, non seulement à cause des risques d’effondrement, mais aussi à cause des risques d’étouffement, les bunkers étant très peu aérés.

Comble de l’horreur, sur les images capturées par les Casques blancs, on distingue des enfants. Eux aussi enfermés sans ménagement dans les salles souterraines, ils errent dans les cellules sans voir la lumière du jour.

Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad, des milliers de familles se sont précipitées aux portes des prisons. Pleines d’espoir, elles espèrent repérer dans la masse des prisonniers un visage familier : une mère, un père, un frère, un mari, une amie… Selon les estimations de l’Association des détenus et des disparus de la prison de Sednaya, 30 000 personnes ont été exécutées ou sont décédées dans de terribles circonstances entre 2011 et 2018. Environ 500 détenus supplémentaires sont morts entre 2018 et 2021.