Ce jour où Jean-Marie Le Pen se défendait d’être raciste (vidéo)
S’il a souvent été présenté comme tel, Jean-Marie Le Pen s’est toujours défendu d’être raciste.
Jean-Marie Le Pen raciste ? L’homme politique confronté à ses contradictions
« Pour vous, tant que je ne serais pas peint en noir, je ne serais pas antiraciste ». Telle est la conclusion de Jean-Marie Le Pen à l’issue d’un débat sur le racisme avec le journaliste Franz-Olivier Giesbert en 1985. À l’époque, le présentateur questionne son l’homme politique sur certaines de ses déclarations. Des déclarations perçues comme racistes par de nombreux Français.
« Il existe une araignée qui pond des œufs dans le corps de sa proie immobilisée. C’est la situation actuelle de notre pays », cite ainsi le journaliste face au chef de file du Front national. Une comparaison explicite que Jean-Marie Le Pen écoute avec un sourire en coin. Pour autant, il ne se laisse pas démonter : en aucun cas ses propos ne sont assimilés au racisme !
Peu convaincu, Franz-Olivier Giesbert cite encore son onterlocuteur : « Nous assistons à un véritable Matta Bounta : la Matta Bounta, c’est dans la jungle la marche en colonne de ces fourmis qui détruisent tout sur leur passage ». Décontenancé, il avoue à l’homme politique qu’il le soupçonne de racisme. Cette fois, c’est l’exemple de trop pour Jean-Marie Le Pen qui sort de ses gonds.
« Je vais vous donner des preuves ! »
Invité à démontrer qu’il n’est pas raciste, il bout de colère. D’ailleurs, il n’hésite pas à intenter des procès à tous ceux qui se risquent à l’affirmer publiquement. Notamment la presse de l’époque. « Et je les gagne ! », stipule-t-il fièrement à Franz-Olivier Giesbert.
Après quoi, il tente de se justifier en pointant du doigt les partisans du FN. « Je vais vous donner des preuves ! Tenez, au premier rang, notre responsable des Pyrénées-Orientales, monsieur Mourad Kawa, ancien député d’Alger. Au dernier rang, mademoiselle Soraya Djebbour, qui est la fille de mon excellent ami Ahmed Djebbour, qui sera sur ma liste aux élections régionales de Paris. Alors, est-ce que ce sont là des preuves de racisme ? », questionne-t-il.
Des excuses qui n’ont pas réussi à convaincre son interlocuteur qui l’a accusé de volontairement répondre « à côté ». « Pour vous, tant que je ne serais pas peint en noir, je ne serais pas antiraciste », a donc conclu Jean-Marie Le Pen. Une réplique qui se voulait amusante et qu’il a lui-même qualifiée « d’humour Gaulois ».
@letribunaldunet Jean-Marie Le Pen se défend d'être raciste. Crédit : INA – Antenne 2 #jeanmarielepen #people #actufrance #newsfrance #archives #racismestop #frontnational ♬ son original – letribunaldunet