Bagarre à l’Assemblée nationale : deux députés en viennent aux mains (vidéo)
Un climat électrique a régné jeudi 28 novembre 2024 à l’Assemblée nationale, où les débats sur l’abrogation de la réforme des retraites ont dégénéré.
Entre accusations, intimidations et invectives, des députés ont failli en venir aux mains comme vous pouvez le voir dans la séquence en vidéo ci-dessous :
Bagarre à l’Assemblée nationale
Une scène rare s’est déroulée jeudi soir à l’Assemblée nationale, où les débats sur l’abrogation de la réforme des retraites ont atteint un point de rupture.
Alors que les parlementaires débattaient dans le cadre de la journée de niche parlementaire de La France insoumise, le ton est monté entre le député Modem Nicolas Turquois et le socialiste Mickaël Bouloux.
Peu avant 22h30, Turquois aurait accusé Bouloux de ne pas intervenir face à des menaces prétendument venues de son village, visant sa famille. Marc Fesneau, chef des députés Modem, a dû s’interposer pour éviter que la situation ne dégénère.
Antoine Léaument, député LFI, a également rapporté avoir été menacé par Turquois, et a affirmé qu’il avait failli « se prendre une beigne » lorsque l’élu Modem avait refusé de quitter l’Hémicycle.
Escorté hors des lieux par les huissiers, Nicolas Turquois devra s’expliquer, a confirmé Marc Fesneau, tout en minimisant l’incident.
Une journée marquée par les tensions
Ces altercations reflètent l’intense tension qui a marqué cette journée. Malgré une mobilisation importante de La France insoumise, le texte visant à abroger la réforme des retraites n’a pu être voté. À minuit, heure limite des discussions, environ 600 amendements restaient à examiner.
Le camp présidentiel a délibérément ralenti les débats pour empêcher un vote sur ce texte emblématique du mandat d’Emmanuel Macron. Xavier Breton (LR), président de séance, a indiqué qu’il proposerait à Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, d’évoquer l’incident lors de la prochaine réunion du bureau pour une éventuelle sanction.
Loin d’apaiser les esprits, cette journée chaotique laisse entrevoir des fractures profondes au sein de l’Hémicycle, dans un contexte où les débats sur la réforme des retraites continuent de diviser le pays et à l’approche d’une possible mention de censure.