Attentat : La France en danger ? Le parquet antiterroriste annonce une inquiétante nouvelle
Après l’attentat de Nice, alors qu’un camion conduit par un radicalisé a foncé sur la foule, les radars antiterroristes s’emballent. En France, un tel attentat rappelle forcément ceux du Bataclan, notamment, et c’est évidemment une crainte pour tous : la peur commune que les événements se reproduisent.
Dans ce cadre, le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, a annoncé que la France allait certainement prendre des décisions radicales pour protéger le territoire. Pour cause, selon lui, plusieurs éléments mènent à penser que de nouvelles actions terroristes venues de l’extérieur pourraient avoir lieu dans un futur proche.
Un attentat à venir en France ? Jean-François Ricard tire la sonnette d’alerte
Après l’attentat d’Oslo et en marge du procès de l’attentat de Nice qui s’ouvre ce lundi 5 septembre, le parquet antiterrorisme a décidé de prendre le taureau par les cornes afin d’éviter de nouveaux épisodes de terrorisme en France. Interrogé par BFMTV, le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, explique que des mesures doivent être prises pour protéger le pays et éviter de nouvelles attaques. Pour cause, la menace terroriste est grandissante dans l’Hexagone. « Depuis deux ans, on a pu constater comment l’État islamique reconstituait certaines poches » , a notamment déclaré le procureur à ce sujet.
Par ailleurs, Jean-François Ricard a indiqué que de nombreux éléments inquiétants sont parvenus au parquet. Des signaux qui mènent à penser qu’un nouvel attentat pourrait avoir lieu en France, et ce, dans peu de temps. « On ne peut pas exclure une action extérieure projetée. C’est-à-dire des actions menées par des individus venant de zones d’actions terroristes. Notamment la zone irako-syrienne » , a précisé Jean-François Ricard, sur BFMTV.
Un suivi judiciaire prévu pour tracker les radicalisés présents en Europe
Selon lui, la menace est réelle. Certains individus ayant combattu en zone irako-syrienne seraient même déjà en train de rejoindre l’Europe. Aucun d’entre eux n’a été détecté en France, mais certains radicalisés ont été aperçus en Allemagne. D’autant que, depuis quelques années, la DGSI reçoit beaucoup de signalements. La plupart d’entre eux indiquent notamment des possibles attaques prévues et dirigées vers l’Europe. Une terrible réalité qui s’additionne à l’augmentation inquiétante de la propagande pour l’État Islamique en Europe.
Face à la menace croissante, le procureur est sans appel : de nombreux terroristes condamnés ou radicalisés relâchés n’auraient pas forcément abandonné leurs idéologies. D’après lui, le suivi judiciaire des radicalisés et fichés doit être renforcé pour garantir la sécurité de la France. « Nous sommes dans un terrorisme idéologique. Et par conséquent, ce serait très naïf de croire que l’immense majorité de ceux qui ont été condamnés pour des actes terroristes de type jihadistes ont aujourd’hui abandonné leur idéologie. On constate même fort souvent qu’ils n’ont rien perdu de leurs convictions » , a déclaré Jean-François Ricard, sur BFMTV.