Attentat de Conflans: Gérald Darmanin fait des annonces chocs !
Après l’attentat de Conflans qui a traumatisé toute la France, un conseil de défense a eu lieu dimanche soir à l’Elysée. Gérald Darmanin a annoncé que plusieurs opérations police secours étaient actuellement en cours. Il a également annoncé l’expulsion de 231 étrangers en situation irrégulière fichés pour radicalisation.
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Gérald Darmanin annonce des mesures radicales
Après le meurtre sanglant de Samuel Paty vendredi 16 octobre dernier, l’Etat a décidé de prendre des mesures radicales. C’est pourquoi un conseil de défense s’est tenu dimanche à l’Elysée. Pour rappel, Samuel Paty , professeur d’histoire géographie à Conflans-Sainte-Honorine, a été assassiné ce vendredi pour avoir montré à ses élèves les caricatures de Mahomet. L’auteur de ce crime sanglant serait un jeune homme de 18 ans d’origine tchétchène radicalisé depuis peu.
Dans le cadre de l’enquête onze personnes, dont le prédicateur Abdelakhim Sefrioui, sont toujours en garde à vue. Pour éviter qu’un tel événement ne se reproduise, il a été décidé que la sécurité serait désormais renforcée aux abords des établissements scolaires. Mais le gouvernement ne compte pas s’arrêter là et prévoit d’ores et déjà de prendre des mesures « contre les structures, associations ou personnes proches des milieux radicalisés ». Invité par Europe 1 ce lundi, Gérald Darmanin a détaillé le plan d’action du gouvernement.
Des associations dans le viseur du gouvernement
« Depuis l’assassinat de ce professeur, 80 requêtes ont été ouvertes contre la haine en ligne, contre tout ceux qui de façon apologique ont expliqué d’une façon ou d’une autre que ce professeur l’a bien cherché » , explique le ministre de l’Intérieur. « Des interpellations ont déjà eu lieu depuis dimanche. Depuis ce matin des opérations de police ont lieu et auront lieu. Elles sont très nombreuses et concernent des dizaines d’individus » , poursuit-il.
« Une cinquantaine de structures associatives verront toute la semaine un certain nombre de visites des services de l’Etat. Plusieurs d’entres elles, à ma proposition puisque le président de la République l’a demandé, se verront dissoudre au Conseil des ministres » . A travers ces opérations, le gouvernement vise notamment le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Le ministre de l’Intérieur a exprimé son désir de voir le collectif dissout.
« Je le souhaite parce que voilà une association manifestement impliquée puisque le père qui a lancé une ‘fatwa’ contre ce professeur fait référence clairement à cette association, c’est une association qui touche des subventions d’Etat, des déductions fiscales et qui dénonce l’islamophobie d’Etat. Je le souhaite car un certain nombre d’éléments nous permettent de penser que c’est un ennemi de la République. Je souhaite aussi que Barakacity soit proposée à la dissolution du Conseil des ministres » , a-t-il expliqué.
Pour rappel le fondateur du collectif, Idriss Sihamedi, a été interpellé ce mercredi pour harcèlement en ligne après que la chroniqueuse Zohra Bitan ait déposé une plainte contre lui. Les structures visées par cette nouvelle mesure sont toutes de nature différente. Ainsi on y retrouve des écoles, des lieux culturels ou encore des associations.
231 étrangers radicalisés expulsés dans les prochaines heures
Parmi les mesures annoncées par Gérald Darmanin, on retrouve notamment l’expulsion d’étrangers fichés. C’est pourquoi 231 étrangers se trouvant dans le fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste seront expulsés dans les prochaines heures. 180 d’entre eux se trouvent actuellement derrière les barreaux, les 51 autres seront arrêtés au cours des prochaines heures.
« Il y a 22.000 personnes qui sont fichées pour islamisme radical, suivies par nos services. Toutes ne sont pas en France, il n’y a que 8.000 fiches actives sur ces 22.000. Beaucoup de gens ont déjà été expulsés. Sur ces 8.000 fiches actives, il y a 600 étrangers en situation irrégulière » , a déclaré le ministre de l’Intérieur. « Beaucoup sont déjà en prison et seront expulsés à la fin de leur peine. Et d’autres ne sont pas expulsables : il y a des Libyens, des Syriens. On ne peut pas expulser dans un pays en guerre des personnes sur notre sol » , a-t-il précisé.
« Et puis il y a tout ceux qui sont originaires de pays avec lesquels nous avons des relations diplomatiques normales : des pays du Maghreb, la Russie, quelques pays d’Afrique. Des dizaines d’expulsions ont déjà eu lieu depuis que je suis ministre de l’Intérieur. Nous avons parfois des problèmes car pour expulser quelqu’un, il faut que les pays d’accueil puissent vouloir les recevoir, les laisser-passer consulaires. Nous devons continuer la discussion avec les pays en question » , a-t-il conclu.
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Source: Europe 1