37 % des femmes de 18 à 30 ans prêtes à s’engager en cas de conflit armé en France
Face à la menace russe qui se renforce, les jeunes sont invités à s’exprimer sur leur volonté ou non de s’engager dans l’armée en cas de conflit.
Situation géopolitique : les jeunes très concernés
Un conflit armé en perspective ? C’est ce que semblent craindre les dirigeants de l’UE qui investissent massivement dans la Défense en cas de dégradation des rapports entre la Russie et l’Europe. Et la France n’y déroge pas. Face à cet empressement, les populations se questionnent. Si bien que certains redoutent le retour du service militaire obligatoire qui obligerait les jeunes à se mobiliser.
Contre toute attente, ces derniers se montrent plutôt favorables à s’engager en cas de conflit. Une donnée issue de l’enquête #MoiJeune de 20 Minutes et effectuée par OpinonWay. Ainsi, on apprend que trois jeunes sur quatre se montraient favorables à une augmentation du budget de la Défense bien avant que la décision soit actée par le gouvernement.
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Par extension, un jeune sur trois ne voit pas d’inconvénient au retour du service militaire obligatoire. Des données qui s’expliquent par leur perception du conflit russo-ukrainien. Un conflit déjà inquiétant et qui tend à atteindre le reste de l’Europe, notamment depuis le retour de Donald Trump au pouvoir. « L’instabilité apportée par la nouvelle administration américaine a réactivé ces craintes », détaille notamment 20 Minutes dans ses colonnes.
« Il y a une différence entre ‘moi je veux y aller’ et le modèle de société qu’on veut »
À tel point que la diplomatie américaine est considérée comme l’une des principales menaces à la stabilité de l’ordre mondial (82 %). Ce, loin devant le conflit israélo-palestinien (62 %). Avec l’arrivée de Donald Trump dans l’équation, certains craignent même une guerre nucléaire qui pourrait survenir à court ou moyen terme.
Sur le papier, les sondés se disent prêts à s’engager eux-mêmes dans l’armée en cas de nécessité. Une personne sur deux envisage cette issue, dont 37 % de femmes. « Des chiffres élevés » selon Clément Royaux de chez OpinionWay qui toutefois tempère : « Il y a une différence entre « moi je veux y aller » et le modèle de société qu’on veut ».
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Reste à voir si, au moment venu, les jeunes interrogés se montrent aussi enthousiastes à sauter le pas. Quoi qu’il en soit, le conflit actuel a signé une réelle fracture avec la Russie. D’ailleurs, 56 % des jeunes interrogés souhaiteraient voir la France prendre ses distances, voire couper tout lien avec Moscou, malgré la reprise des liens diplomatiques.
L’enquête a été menée en ligne auprès de 314 personnes représentatives de la société française, âgée de 18 à 30 ans, selon la méthode des quotas, entre les 3 et 5 mars 2025