Le Premier ministre Jean Castex ne mâche plus ses mots et prévient : « On est dans la merde… »
Désigné comme Premier ministre par le président de la République, Emmanuel Macron, en juillet 2020, Jean Castex a longtemps été désavoué par la majorité, avant de finalement se faire une place, alors que la France fait face à une épidémie de Covid-19.
À lire aussi : Emmanuel Macron avoue un énorme échec au sein du gouvernement
Une crise sanitaire certes, mais pas une crise politique
En juillet 2020, alors que la première vague de la pandémie de Covid-19 était derrière les Français, Emmanuel Macron a remercié son Premier ministre de l’époque, Édouard Philippe. La France a donc découvert son nouveau Premier ministre, Jean Castex, un haut fonctionnaire inconnu des Français. Cette nomination n’a pas fait l’unanimité au sein de la majorité présidentielle.
Pour preuve, pendant les premiers mois à la tête du gouvernement, Jean Castex est surnommé « Bernard Castex » par certains députés, lui reprochant ainsi son manque de charisme et son anonymat. Pourtant, en pleine période de crise sanitaire, Jean Castex se montre comme un Premier ministre ferme, parfois « tranchant » et très travailleur.
Il renforce ses liens avec le Parlement, en conviant certains députés à des réunions de travail sur des textes de loi importants. Un député déclare, début février : « je ne dirais pas qu’il séduit la majorité, mais il commence à convaincre. En tout cas, il fait le boulot » .
Jean Castex s’essaye à l’humour tout en restant dans sa fonction
Pour tenter de faire baisser la pression qui pèse sur les membres du gouvernement, en ces temps de Covid, Jean Castex s’essaye à l’humour. Mais pour ce faire, il utilise une méthode un peu particulière : il met les pieds dans le plat et parle cash. Ainsi, en pleine réunion de travail, le Premier ministre aurait déclaré : « messieurs dames, je ne vous cache pas qu’on est dans la merde » .
Si Jean Castex commence à être reconnu comme étant un bon Premier ministre, c’est surtout car il respecte la fonction. « On en revient à un fonctionnement normal des institutions de la Ve République, où le Premier ministre est le bouclier du président, et non l’inverse » , analyse l’essayiste Alain Minc, dans les colonnes du Parisien. Une position de bouclier d’Emmanuel Macron qui fait dire à un parlementaire que « il ira jusqu’au bout du quinquennat » .
Source : Gala
À lire aussi : Confinement : La vraie raison pour laquelle le gouvernement ne veut pas reconfiner…