Patricia Kass : ses confidences sans filtres sur un douloureux événement
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Tout au long de sa carrière, Patricia Kass cultive le mystère. En effet, malgré les sollicitations de nos confrères, elle verrouille les portes de son jardin secret. Cependant, quelques jours le démarrage de la nouvelle saison de « The Voice », elle fait une exception. Ses confidences à Isabelle Ithurburu ne vont laisser aucun téléspectateur indifférent.
Une passion dévorante
Dans l’un de ses tubes, Patricia Kass évoque son enfance. Celle qui revendique d’être « dans chaque mot, dans chacun de mes gestes, une fille de l’Est » est née dans une ville proche de la frontière allemande. Aussi, elle parle aussi bien le « platt » que le français avec sa fratrie. Cependant, parmi les sept enfants, la petite fille timide peine à trouver sa place. Fort heureusement, elle peut compter sur le soutien inconditionnelle de sa mère.
Courant 2013, Patricia Kass revient sur l’un des plus grands traumatismes de son existence. Presque un quart de siècle après le départ de la matriache, son frère met fin à ses jours. Au cours de ses nombreux vagues, elle songe à la rejoindre. « Je n’avais pas d’enfant, je n’avais rien. Par moments je me disais: à quoi ça sert la vie? » Avec le recul, elle considère que le suicide n’est pas une option. Au dernière moment, elle se resaisit et se répête. « Tu ne peux pas laisser les gens comme ça derrière toi‘.
A l’école primaire, sa génitrice détecte son don. Au lieu de ne pas le prendre au sérieux, elle l’encourage à passer de la théorie à la pratique. De 8 à 13 ans, Patricia Kass se produit déjà sur la scène de bars locaux. Adolescence, elle décroche son premier contrat hebdomadaire. Chaque samedi soir, elle chante dans un cabaret de Sarrebruck.
Deux rencontres déterminantes
Au milieu des années 80, elle participe à une fête de la Bière à Francfort. La jeune femme ignore cette prestation ne va pas se dérouler comme prévu. Et pour cause, le producteur et compositeur François Bernheim est dans le public. Dès qu’il l’entend, il tombe sous son charme.
Une fois de retour à Paris, il contacte ses amis artistes, et notamment Gérard Depardieu et son épouse Elisabeth. Moins d’un an après, son premier disque est dans les bacs. Hélas, le succès n’est pas tout de suite au rendez-vous. Qu’on se le dise, Patricia Kass n’est pas du genre à baisser les bras, et encore moins à avoir des dettes. Plus que jamais, elle va s’accrocher à sa bonne étoile !
Une voix en or
Deux ans plus tard, toujours par le biais de son mentor, Didier Barbelivien lui propose un texte. Consciente du caractère rare de cette opportunité, Patricia Kass la saisit au vol. Présente dans le top 10 des meilleurs ventes de 1987, elle reçoit ses premières recompenses.
Hélas, un drame va venir ternir son bonheur. Lorsque le cancer emporte sa mère en 1989, une partie de Patricia Kass s’éteint avec elle. « L’amour entre une mère et sa fille n’est pas comparable à celui qui existe au sein d’un couple. Longtemps, c’est vrai, je n’ai pas voulu laisser la place à quelqu’un d’autre. Je ne m’en donnais pas le droit«
Aussi, pour ne pas se sombrer, Patricia Kass décide de se consacrer uniquement à sa carrière. Parmi ses nombreux soutiens, il y a le prodige Jean-Jacques Goldman. Dissimulé sous le pseudonyme Sam Brewski, il lui écrit l’une de ses plus belles balades.
Juste avant le second millénaire, elle croise la route du jeune Pascal Obispo. Dans les colonnes du Parisien, Patricia Kass raconte cet étrange souvenir. « Il m’a dit que je devrais chanter plus de chansons rock et un peu moins l´amour. Il m´a proposé de s’atteler à la tâche. Je lui ai dit OK. Quand il m´a amené le fruit de son travail, c´était une superbe ballade extrêmement sentimentale. J´étais ravie mais un peu étonnée. Alors, il m´a expliqué que, finalement, en écrivant pour moi, il m´avait ressentie ainsi (sourire). » Grâce à lui, Patricia Kass obtient un disque de platine.
Une carrière l’étranger
Après avoir eu la chance de partager la scène avec Pavarotti, Patricia Kass souhaite partir à la conquête du monde. En coulisses, cette perfectionniste jusqu’au bout des ongles ne se repose jamais sur ses lauriers. Preuve étant, déçue par les pistes anglaises de « Café Noir », elle le soumet pas à l’avis de ses fans.
Dès qu’elle le peut, Patricia Kass utilise sa notoriété au profit de causes importantes. Aussi, lorsqu’elle a vent des concerts humanitaires de Michael Jackson, elle accepte d’y participer. A Munich ou à Séoul, les billets de ces deux spectacles se vendent comme des petits pains.
Qu’on se le dise, les admirateurs de Patricia Kass n’ont pas peur de faire des kilomètres pour l’applaudir sur scène. Preue étant, les 6 000 fauteuils de Beacon Theater se remplissent à la vitesse de la lumière.
Même son de cloche pour le Palais de l’Assemblée du peuple à Pékin. De l’avis de son manager, quelques minutes avant le début du concert, le tension monte d’un cran. « On pensait venir dans une salle comme une autre, mais en arrivant on a compris l’importance du lieu » Du reste, la chanteuse parvient même l’exploit à effacer la barrière de la langue. Des étoiles dans les yeux, une étudiante dresse un constat sans appel. « Je n’ai pas compris ses paroles, mais sa voix et sa personnalité dépassent les frontières. Je ne la connaissais pas, mais maintenant je suis fan«
Le cas particulier de la Russie
Avec « Kabaret », Patricia Kass nous fait faire un bond dans le passé. Après le contient asiatique, plus rien ne semble l’effrayer. Donc, elle repart à l’assaut de la Russie. A ses débuts, elle titille la curiosité des présidents de l’époque au point d’être invitée d’honneur au Kremlin. En 2008, à l’aide d’un partenariat avec la chaîne de magasins L’Étoile, son disque se vend comme des petits pains.
Dans ce contexte d’amitié avec la Russie, Patricia Kass réprésente La France à l’Eurovision. Lors de cette édition à Moscou, elle n’a pas à rougir de son classement. Sur 25 pays, elle se hisse à huitième position.
Ce n’est pas un secret. Le réalisateur Claude Lelouch adore mélanger les genres. Par exemple, dans « Hommes femmes, mode d’emploi », il offre un rôle à l’homme politique et d’affaires Bernard Tapie. Malgré son fort caractère, le mari de Dominique s’en sort à meveille. Quelques années plus tard, la chanteuse de « Mon mec à moi » surprend tout le monde. En acceptant le défi lancé par le cinéaste, elle illumine les écrans. Cerise sur le gâteau, son partenaire est Jeremy Irons.
Une vie privée en dents de scie
En 2010, le précieux équilibre de Patricia Kass vacille. Comme nous l’avons évoqué plus haut, le décès de sa mère lui brise le coeur à jamais. A force de tirer sur la corde, elle sombre dans la dépression. « J’ai fait un burn-out. Ce passage à vide m’a cependant permis de faire enfin le deuil de ma maman (…) À partir de là, tout ce que j’ai fait a été dans le but de lui prouver que j’étais capable d’être une artiste reconnue. »
Qu’on le dise, durant ce chapitre compliqué, Patricia Kass remet tout en question. A présent beaucoup plus sereine, elle persiste et signe. « Cest fini tout cela. Désormais, je veux prendre davantage soin de moi. » Du reste, la sortie de cet album-hommage à Edith Piaf lui permet de remonter la pente.
A ses détracteurs, Patricia Kass explique qu’elle avait « vraiment besoin de prendre du temps pour (elle) et peut-être tout simplement de connaître la femme (qu’elle est) devenue« . Dans un sourire, elle décrit son quotidien loin des micros et des studios. « Une journée de télé, à se balader, à aller voir des amis, la famille, à trier ses fringues, à ranger…«
Aussi lorsque TF1 lui propose le rôle de coach vocal, ses doutes remontent à la surface. « Est-ce que les gens vont me reconnaître ? Est-ce que les talents vont venir chez moi ?« . Fort heureusement, elle parvient à se raisonner. Plus que jamais, elle souhaite montrer qui se cache derrière la femme sérieuse. « Drôle, authentique et respectueuse« , elle a plus d’un tour dans son sac !
Qui sont les hommes de sa vie ?
Philippe Bergman
Dès qu’elle croise son regard, l’hypersensible Patricia Kass a l’impression d’avoir trouvé son prince charmant. « Je le trouvais très beau, j’étais très amoureuse. » Hélas, en un temps record, le conte de fées se transforme en cauchemar. Pire encore, juste après la rupture, il ose lui « réclamer une pension« .
Remus Truica
Au début, tout démarre à merveille. « Ce milliardaire (lui) promettait des merveilles, venait (la) chercher en jet privé. » Sauf qu’il a un défaut. Marié, il n’a pas du tout l’intention de quitter son épouse pour Patricia Kass. Cette fois, la séparation ne lui fait pas mal. Par contre, quand elle découvre le véritable visage de son ancien amant, elle tombe à la renverse.
Cyril Prieur
De tous les ex, il a une place de choix. D’abord son manager, il l’accompagne dans tous ses projets. Peu de temps après, Cupidon s’en mèle. Après quatre ans d’amour, le couple se sépare sans dommages collatéraux. Non seulement, il devient son meilleur ami et confident. Mais en plus, elle refuse qu’il renonce à son rôle dans l’équipe.
Yannick Alléno
Pendant quelques mois, Patricia Kass s’affiche au bras de cuisinier Yannick Alléno. Même si cela n’a pas fonctionné sur le long terme, elle conserve « une vraie tendresse » pour le chef étoilé. Et la réciproque est vraie.
Pourquoi elle n’a jamais eu d’enfant
Après ses échecs sentimentaux, Patricia Kass avoue sans problème sa part de responsabilité. « Pendant toutes ces années, j’avais un problème avec moi-même, alors quand tu ne t’aimes pas, comment peux-tu aimer quelqu’un ? ». A l’aube de ses soixante ans, elle se sent désormais prête à franchir un cap avec son mystérieux nouveau compagnon. « On connaît la vie, on aime une certaine indépendance, c’est important. On peut être là mais pas toujours. J’ai aussi besoin de me sentir libre, de ne pas me sentir observée dans mes gestes. »
Afin de se justifer, elle évoque son emploi du temps compliqué. »On va mettre au monde un enfant dont on ne peut pas s’occuper, parce qu’on n’a pas le temps, ou parce qu’il n’était pas désiré, donc il va grandir avec ça ? C’est complètement débile.«
Or, lorsqu’elle se sent enfin prête à sauter le pas, le verdict des médecins brise ses rêves. « Ce fut une claque. Je l’ai vécu comme une injustice, car je mène une vie saine, je ne bois pas, je ne fume pas, je ne me drogue pas. C’est ce qui m’a le plus énervée. Je pensais pouvoir choisir quand je donnerai la vie, mais non, c’est la nature qui a (eu le dernier mot). »
Que ses fans se rassurent. Ravie de leur amour et de leur soutien, la chanteuse sait qu’elle peut compter sur eux. Malgré son long silence, nul doute qu’ils seront devant leur poste lors des auditions à l’aveugle ou des battles de « The Voice ». Face au mythique Florent Pagny, à l’hyperactif Vianney ou à la pétillante Zaz, va-t-elle tirer son épingle du jeu ? Suite dans notre prochain numéro !
