Mathieu Kassovitz crée la polémique en niant l’existence de la pollution humaine
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Mathieu Kassovitz est bien connu pour ses prises de position provocantes, mais cette fois, il est allé trop loin. Lundi 30 septembre 2024, lors de l’émission Zoom Zoom Zen sur France Inter. Il a tout simplement nié la présence de cette dernière. Oui, vous avez bien lu. « La pollution n’existe pas », a-t-il affirmé avec assurance. En précisant que la Terre finirait par assimiler les déchets que nous produisons.
Une déclaration non seulement fausse, mais aussi irresponsable à un moment où les enjeux climatiques sont critiques. Cette sortie n’a pas manqué de faire commenter et de provoquer une vive indignation, en particulier de la part des associations écologistes.
Le collectif QuotaClimat n’a d’ailleurs pas tardé à réagir et a saisi l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique). Mais pourquoi une telle déclaration passe-t-elle si mal ? Et pourquoi est-elle non seulement erronée, mais aussi dangereuse ?
Les propos de Mathieu Kassovitz sont-ils crédibles ?
Rien ne justifie les affirmations de Mathieu Kassovitz sur la pollution. Dans un contexte de réchauffement climatique avéré, de dégradations environnementales visibles. Oser dire que « la pollution n’existe pas » frise la désinvolture. Les scientifiques sont unanimes. Les émissions de CO2, la déforestation, celle des océans et l’accumulation de plastiques entrainent des conséquences catastrophiques pour notre bien et la biodiversité.
Pourtant, Kassovitz balaie ces faits d’un revers de la main, argüant que tout ce que nous produisons « vient de la Terre ». Donc le globe saura les « assimiler ». Vraiment ? Si les ressources naturelles proviennent effectivement du sol. Cela n’implique en rien que la planète puisse ingurgiter l’intégralité des déchets que l’activité humaine engendre.
Les microplastiques dans les océans, l’air vicié des grandes métropoles. Et les terrains contaminés sont autant de signes que notre environnement souffre. Le fait que la Terre dispose de moyens pour « assimiler » certaines pollutions ne signifie pas qu’elle soit capable d’absorber tout. Et surtout pas à un rythme aussi effréné.
Cette vision simpliste, voire réductrice, masque la véritable nature du problème. Nous faisons face à une crise écologique sans précédent, et la minimiser ne fait qu’aggraver la situation.
Un collectif écologique riposte et saisit l’Arcom
Heureusement, ces propos n’ont pas laissé tout le monde indifférent. QuotaClimat, un collectif engagé dans la lutte contre le dénialisme climatique, a immédiatement réagi. Sur les réseaux sociaux, ils ont qualifié la conception de Kassovitz d’« irresponsable » et ont exprimé leur indignation face à la légèreté avec laquelle cette idée a été proposée sur les ondes publiques.
Et ils ne se sont pas contentés de mots. L’Arcom a été saisie pour une possible infraction liée à la diffusion de fausses informations sur un sujet aussi sensible que la pollution. Mathieu Noël, le présentateur de l’émission, a lui-même été épinglé pour avoir laissé entendre que la thèse de Kassovitz pouvait « se tenir ».
Même si la rédaction de France Inter a ensuite tenté de clarifier que cette position n’était pas partagée par le journaliste. Mais le mal est fait : en laissant passer ces propos sans un vrai débat contradictoire. lL’émission Zoom Zoom Zen a involontairement donné une tribune à des théories non fondées.
France Inter essaie de désamorcer la polémique
Face à la polémique grandissante, France Inter a rapidement publié un communiqué pour tenter d’éteindre l’incendie. La station à rappeler son engagement dans la lutte contre le changement climatique, en citant notamment des émissions comme La Terre au Carré ou CO2 mon amour.
Cependant, ces justifications ne suffisent pas à faire oublier les propos dangereux qui ont été tenus à l’antenne. Minimiser l’impact de la pollution à un moment aussi crucial revient à détourner l’attention des solutions concrètes qui doivent être mises en œuvre pour protéger l’environnement.
On peut se demander ce qui a poussé Mathieu Kassovitz à prononcer de tels propos. Provocation gratuite, méconnaissance, ou simple volonté de créer le débat ? Quoi qu’il en soit, ce genre de discours ne doit pas être pris à la légère. La pollution est une réalité tangible, qui affecte des millions de personnes dans le monde entier. L’ignorer ou la nier, c’est adopter un chemin dangereux, à l’opposé de l’urgence écologique à laquelle nous devons faire face.
