« Profonde détérioration » : L’état de santé de Jean-Marie Le Pen (96 ans) se dégrade
Depuis quelques mois maintenant, l’état de santé de Jean-Marie Le Pen ne cesse de se dégrader et une grande décision vient d’être prise pour le protéger encore un peu plus. L’homme politique, âgé de 96 ans, ne pourra pas assister à son procès prévu en septembre dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Rassemblement national (anciennement Front national).
Le tribunal judiciaire de Paris a confirmé ce mercredi 3 juillet 2024 que son état de santé dégradé rend impossible sa présence au tribunal.
Jean-Marie Le Pen au plus mal
Des experts médicaux, mandatés par le tribunal, ont examiné Jean-Marie Le Pen à son domicile le 19 juin dernier. Ils ont rapporté une « profonde détérioration » de son état physique et psychique. La présidente de la 11e chambre correctionnelle a souligné que l’ancien leader du parti d’extrême droite souffrait d’une « altération physique et surtout psychologique » le rendant incapable de participer au procès comme le rapporte l’AFP ce jeudi 4 juillet 2024.
Les experts ont conclu que Jean-Marie Le Pen n’était pas en mesure de se concentrer plus que quelques minutes et qu’il n’avait « aucune conscience du but, du sens et de la portée de cette audience ». De plus, une insuffisance cardiaque l’empêche de quitter son domicile.
Le procès prévu en septembre, dont Jean-Marie Le Pen sera exempté, vise principalement sa fille Marine Le Pen et 26 autres personnes, ainsi que le Rassemblement national en tant que personne morale. Ils sont accusés d’avoir détourné des fonds européens entre 2004 et 2016 en rémunérant des assistants d’eurodéputés qui travaillaient en réalité pour le parti.
Un procès clef pour le parti
Marine Le Pen, visée pour détournement de fonds publics et complicité, a toujours contesté ces allégations. Parmi les autres prévenus figurent le maire de Perpignan, Louis Aliot, l’ex-membre de Reconquête Nicolas Bay, et le porte-parole du RN, Julien Odoul.
Au total, 11 anciens eurodéputés du Front national, 12 de leurs assistants parlementaires et quatre collaborateurs du parti doivent être jugés. Cette affaire met une fois de plus en lumière les tensions internes et les controverses entourant le Rassemblement national, alors que Marine Le Pen continue de nier toute malversation.
L’issue du procès risque de mettre un coup de massue à la réputation du Front National et du Rassemblement National.