Isabelle Nanty plus complexée que jamais, elle prend une décision fracassante
Au théâtre, au cinéma ou à la télévision, Isabelle Nanty illumine le quotidien de ses admirateurs, mais pas seulement. Déterminée à partager son savoir, elle n’hésite pas à donner de précieux conseils à de jeunes confrères.
Après plusieurs décennies de succès, elle vient d’annoncer une terrible nouvelle. Sans plus tarder, nous allons tout vous raconter dans les moindres détails !
Une enfance compliquée
La famille d’Isabelle Nanty laisse une trace indélébile dans ce petit village. En effet, occupé à couper puis revendre du bois, son géniteur est également maire. En ce qui concerne sa mère, elle ne travaille pas. Pourtant, cette norvégienne d’origine s’adapte en un temps record aux paysages de Lorraine. Elle a une priorité à plein temps. S’occuper de l’éducation de ses trois enfants, Pascal, Astrid et bien entendu Isabelle. Du reste, la petite dernière va lui donner plus de fil à retordre que prévu
Bien des années plus tard, le cousin d’Isabelle Nanty fait carrière aux Etats-Unis. Contrairement à d’autres, Tormund (alias Kristofer Hivju) est un personnage récurrent de « Game of Thrones ». De la quatrième à la huitième saison, il fait trembler les fans de la série mythique d’HBO !
Malgré tous ses efforts, Isabelle Nanty ne parvient pas à obtenir de bonnes notes à l’école. Avec un certain recul, elle dresse un constat sans appel de parcours scolaire cauchemardesque. « Tout est formaté, doit rentrer dans des cases, être comme ceci ou comme cela et quand vous êtes dyslexique, dyspraxique, dyscalculique ou autre, le fossé devient encore pire qu’avant. » Depuis l’enfance, elle a un deux objectifs « Développer des stratégies pour contourner des problèmes et trouver des solutions. » Transparente, elle dénonce ce cercle vicieux. « La sensation d’incapacité que l’on vous renvoie crée de l’angoisse et ainsi un découragement et une sorte d‘inertie d’action« .
Les débuts prometteurs d’Isabelle Nanty
Au lycée, elle décide de délaisser les salles de classe pour les planches. Et pour cause, le théâtre devient la matière préférée d’Isabelle Nanty. Investie dans la troupe de Jean-François Schaaff, elle a l’honneur de décrocher un petit rôle dans la pièce burlesque d’Eugène Ionesco « La Cantatrice chauve« .
Très vite, elle annonce à son entourage qu’elle veut que sa passion devienne sa profession. Hélas, elle revoit sa copie en urgence. En effet, ses nombreuses tentatives au concours d’entrée du prestigieux Conservatoire se soldent par des échecs. Fort heureusement, elle ne se démotive pas. Et lorsque les portes du cours Florent s’ouvrent, elle s’y engouffre. Très vite, son mentor Rémi Chenylle détecte le potentiel d’Isabelle Nanty. En dissèquant à la loupe tous les élèves, on tombe parfois sur d’autres noms connus. Valérie Kaprisky, Agnès Jaoui ou encore Vincent Lindon ne peuvent pas oublier leur passage.
Lorsque Francis Huster lui offre un poste d’assistante, Isabelle Nanty s’empare de la perche au vol. Comme l’atteste, la photo ci-dessus, dans « Don Juan », elle donne la réplique à un autre monstre sacré, Jacques Weber.
À la fin des années 80, ce dernier lui propose de le rejoindre au Centre dramatique national de Nice. Conscience que cette opportunité en or ne va pas se reproduire deux fois, Isabelle Nanty accepte sans la moindre once d’hésitation.
Dans le même temps, elle passe de l’autre côté du miroir. En rejoignant l’équipe pédagogique du cours Florent, elle va apprendre les ficelles de ce métier à des jeunes pépites. Qu’on se le dise, du haut de ses 1 mètre 50, elle se démarque de ses collègues car elle a une façon résolument moderne d’expliquer les choses. Témoin de la formation de la troupe des Robins des Bois, responsable de la mise en scène des premiers spectacles de Gad Elmaleh, elle est partout !
Les premiers pas d’Isabelle Nanty au cinéma
Moins d’un an après sa collaboration avec Jacques Weber, elle fait partie du casting de « L’Autrichienne » de Pierre Granier-Deferre. Contre toute attente, Isabelle Nanty se sent à l’aise sur un plateau de cinéma. Très vite, elle va vouloir retenter l’expérience.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Dans « Tatie Danielle« , Isabelle Nanty incarne la dame de compagnie d’une vieille dame insupportable. Qu’on se le dise, cette veuve fait vivre un enfer à sa famille. Dans leur malheur, ils peuvent compter sur le soutien de Sandrine. Très vite, cette dernière parvient à apprivoiser les humeurs de son aînée. Hélas, au cours du tournage, la comédienne est à la croisée des chemins tant elle redoute cette fameuse scène où elle doit recourir à la force. Heureusement, sa partenaire la rassure et tout se déroule à merveille. Preuve étant, Isabelle Nanty a failli avoir le César de la « Révélation Féminine ».
Lorsqu’Alain Chabat s’attaque à « Astérix, Mission Cléoparte« , il sait qu’il est attendu au tournant. Néamoins, il va réaliser l’une des meilleures adaptations de la bande dessinée. D’abord, il enfile le costume de César. Ensuite, il crée des personnages sur mesure pour les copains. Par exemple, Isabelle Nanty (alias Itineris) ne figure pas dans les bulles prévues par Underzo. Néamoins, sa courte réplique provoque l’hilarité des cinéfiles.
Presque dix ans après sa première nomination, Isabelle Nanty frôle le César de le meilleure actrice dans un second rôle. Cependant, elle se console rapidement puisque le long-métrage de Jean-Pierre Jeunet obtient la récompense suprême.
De belles retrouvailles
Quand elle passe derrière la caméra pour « Le Bison », elle sollicite Edouard Baer. Fan de la personnalité de son ancien élève, elle persiste et signe. « La classe entière a été transformée par lui. Sa présence a tout transformé. D’ailleurs, quand il n’était pas là, il nous manquait. » Saluant son sens de la repartie, elle précise qu' »il est en permanence en train d’inventer quelque chose. Il a sauvé beaucoup de gens en les emmenant dans son monde.«
Visiblement Audrey Tatou porte chance à Isabelle Nanty. Lorsqu’elle la retrouve dans « Pas sur la bouche », elle est à deux doigts de repartir avec un César.
Deux cas particuliers
Jamais sans Jean-Paul Rouve
Lorsqu’elle décrit Jean-Paul Rouve, Isabelle Nanty a des étoiles plein les yeux. « Il aimait le grand théâtre, le sérieux et artistique : il avait bon goût. Il jouait très bien, dès la première minute« . Aussi, quand elle partage l’affiche avec lui dans le premier épisode des Tuches, elle s’amuse comme un enfant. Elle loin de se douter que son personnage de Cathy va lui coller à la peau.
En 2016, le comité du Festival international du film de comédie de l’Alpe d’Huez fait une proposition à Isabelle Nanty et son acolyte. Diffusée en avant-premère, la suite des aventures de cette étrange tribu récolte tous les suffrages.
Comble du bonheur, le troisième volet pulvérise des records d’entrée dans les salles obscures. Signe ultime, le film obtient le César du public. Autrement dit, ce n’est pas l’académie qui a le dernier mot mais bien les fans d’Isabelle Nanty et de tous ses amis.
Un an et demi après le début de la crise sanitaire, le quatrième numéro apaise les tensions. Du reste, l’époque, les fermetures de restaurants se multiplent. Quant aux événéments artisitiques (pièces, concerts, expositions), les productions les reportent à une date ultérieure. Dans ce contexte difficile, le cinéma devient l’une des seules distractions des Français. Et quoi de mieux que les répliques cultes d’Isabelle Nanty ?
Une dette envers Pierre-François Laval
Lorsqu’elle reçoit le scénario du premier épisode des « Profs », une vague d’émotion envahit Isabelle Nanty. Et pour cause, le réalisateur est l’une belles plus rencontres de sa vie. Avec une pointe de nostalgie, elle résume leurs moments de complicité inoubliables. « Il m’emmenait dans ses répétitions folles, on allait chercher les décors chez Emmaüs. »
D’ailleurs, sur le plateau de « Càvous », Isabelle Nanty le compare à un « medicament » magique. Le fait de « rire » à ses côtés lui a « sauvé la vie plusieurs fois.« Dès lors, enfiler la perruque de cette étrange enseignante d’anglais ne la gène pas, bien au contraire ! Ah qu’on aurait aimé se transformer en une petite souris pour assister aux deux tournages.
La petite lucarne fait de l’oeil à Isabelle Nanty
Parmi tous les séries françaises du service public, « Fais pas ci, fais pas ça » fait figure d’exception. En effet, les téléspectateurs ne perdent pas une miette du quotidien épique des tribus Bouley et Lepic. Ensuite, l’apparition d’Isabelle Nanty à la troisième saison les réjouit. Certes, au début, elle est juste invitée par les auteurs. Plébiscilée par le public, Christiane Potin devient en un temps record une pièce maitresse du feuilleton. Capable d’être une ex-baby-sitter comme une nonne, la comédienne montre l’étendue de ses talents.
On l’a compris, Isabelle Nanty est un camélon. Dès lors, en 2016, devient l’héroïne de la série judiciaire « Munch ». Pendant quatre saisons, le scénario captive les aficanodos. Certes, des rumeurs d’une potentielle cinquième salve d’épisodes circule actuellement. Si cela se confirme, on vous tient au courant !
Lorsque l’ex première ministre Elisabeth Borne défend la loi sur les retraites, Isabelle Nanty brise le silence avec pertes et fracas. Elle choisit de rejoindre un collectif d’artistes et de signer cette tribune publiée par « Libération ». Plusieurs centaines de ses collègues exigent le « retrait immédiat du projet (qualifé d’)injuste et inefficace. »
La triple peine d’Isabelle Nanty
Comme nous l’avons évoqué, au milieu de la décennie 90, Isabelle Nanty est au sommet de sa gloire. Pourtant, en coulisses, elle souffre de ne pas pouvoir tomber enceinte. Elle va enchaîner les analyses pour tenter de percer le mystère. A l’âge de trente ans, le verdict fait vaciller son précieux équilibre. Lorsqu’elle l’attendait, sa mère a pris du « Distillbène ». Cette a priori anodine prise de médicament va avoir un effet devasteur sur les bébés. Se sachant stérile, elle se confie à nos confrères. « J’ai eu l’impression d’être une demi-femme. C’est idiot je sais, pas besoin d’avoir des enfants pour être heureux«
Après mîure reflexion, Isabelle Nanty franchit le pas de l’adoption en 2004. « Il a fallu que je fasse le deuil d’une maternité biologique et que je fasse attention à ce que ma fille ne vienne pas combler un vide« . En ce qui concerne l’absence d’homme dans sa vie, l’actrice précise qu’elle « aurait pu me débrouiller pour lui donner un père parce que qu’elle que soit la maison, plus elle a de fondations, plus elle est solide ». Cependant, elle précise qu’elle n’en a ressenti le besoin. « J’ai la chance inouïe d’avoir une fille géniale. Tallulah est une des personnes les plus charismatiques que j’ai rencontrées. Elle possède une intelligence phénoménale, et ne fait rien comme les autres. »
Et là, tout bascule …
Enfin, Isabelle Nanty sait ce qu’elle ne veut plus. Repartir sur les routes de France pour aller à la rencontre de ses fans, ce n’est plus du tout au programme. « Je ne fais plus de pièce, l’exercice me bouffe. C’est trop de stress. Je n’en dors plus et en plus je prends du poids. » Consciente qu’elle ne sera pas « détendue » et que cela se verra sur son visage, elle décline toutes les propostions. On l’a compris, ce chapitre de sa carrière est définitement clos. A moins que Tallulah prenne la relève !
En acceptant de figurer dans les dernières secondes d’un épisode de « Munch » grimée en hôtesse d’accueil, la jeune femme défraie la chronique. Interrogée sur ce sujet, Isabelle Nanty ne cache pas sa joie. Comme nous l’avons évoqué, au cours de sa carrière, des talents, elle en a vu défiler et a du flair pour les détecter ! C’est pourquoi, avec une certaine fierté, elle laisse entendre qu’elle approuve ce choix. Si elle décide de passer de la théorie à la pratique, elle l’appuiera dans son projet. La boucle est-elle bouclée ? Affaire à suivre…