« Il ne savait pas… » : Après son décès, la part d’ombre de Michel Blanc refait surface
Après avoir loué les talents de Michel Blanc, il est temps pour ses amis et collaborateurs d’évoquer la part d’ombre de l’acteur.
Les circonstances de son décès se précisent
Ses proches ne s’en remettent pas. Il faut dire que depuis la terrible annonce, de nombreux détails ont fuité sur les circonstances de sa mort. Ainsi, on apprend Michel Blanc est décédé des suites d’un choc anaphylactique. Certaines sources affirment qu’il aurait réagi à un produit de contraste utilisé lors d’un examen de médical.
D’autres, parlent d’une réaction à un antibiotique pour traiter une suspicion d’infection rénale.
Face aux nombreuses rumeurs, Laurent Valdiguié, journaliste chez Marianne, a communiqué ses informations. « Michel Blanc a fait vers 14 h un œdème de Quincke dans un cabinet de radiologie du 14ᵉ, dans le cadre d’un examen de routine. Il a vite été pris en charge par le Samu, réanimé et transféré à Saint-Antoine », détaille-t-il. Un épisode qui a mené à six arrêts cardiaque à l’issue desquels les médecins n’ont pas pu le sauver.
« Il ne faut pas en faire un saint »
Dévasté par sa disparition, ses amis et collaborateurs se sont empressés de lui rendre hommage. Notamment les membres de la troupe du Splendid, auprès desquels il a passé de merveilleuses années. L’occasion pour les fans de se rappeler ses répliques phares dans Les Bronzés, série de films qui a marqué toute une génération.
S’ils reconnaissent avoir partagé d’excellents moments avec Michel Blanc, son décès ne leur fait pas oublier sa part d’ombre pour autant. Dans les colonnes de Télégramme, l’actrice Dominique Lavanant, qui a aussi fait partie du Splendid a évoqué les démons de son ami. Ainsi, après avoir loué ses talents d’acteurs, elle confie : « Michel avait aussi parfois des défauts. Il ne faut pas non plus en faire un saint ».
« Je pense que son physique lui a ainsi posé quelques problèmes, mais ce n’était plus du tout le cas depuis qu’il était follement amoureux. C’était un personnage avec un physique qui n’était pas Delon, mais tellement intelligent, plein d’humour, curieux et si exigeant, aussi bien avec lui-même qu’avec les autres« , explique-t-elle.
Michel Blanc, un clown angoissé
Choisi pour composer la musique du film Grosse Fatigue, René-Marc Bini évoque également ces aspects méconnus de l’acteur. Il se souvient de rapports complexes, marqués par la méfiance de Michel Blanc pour la musique. Il craignait en effet que celle-ci n’interfère avec l’humour du film.
« Il ne savait pas du tout ce qu’il voulait. Il passait son temps à me dire qu’il fallait faire attention à la musique, parce que dans la comédie, la musique est difficile », se souvient-il. Une inquiétude qui a rythmé leurs séances de travail. « Sa méfiance à mon égard, c’était par rapport à la musique, il n’y avait rien de personnel », temporise toutefois le compositeur.
« C’est juste dommage de ne pas avancer main dans la main dans quelque chose. J’ai passé beaucoup de temps à proposer des choses très différentes les unes des autres. J’ai même proposé un boléro espagnol qui semblait lui plaire. Puis, finalement, je l’ai mis dans un tiroir », raconte-t-il encore. Véritable clown angoissé, comme il se décrivait lui-même, Michel Blanc aura marqué durablement chacun de ses collaborateurs.