Faudel méconnaissable : ces images du chanteur des années 2000 choquent les internautes
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Depuis des décennies, les mélodies de Faudel illuminent le quotidien de ses admirateurs. Pour autant, pour celui qu’on surnomme « le petit prince du raï », les polémiques se suivent et ne se ressemblent pas.
Récemment, sur les réseaux sociaux, des clichés attestent de sa métamorphose capillaire mais aussi morphologique. Auprès de sa communauté Instagram, cela va créer un énième tsunami médiatique. Après sa triste traversée du désert, comment va-t-il gérer ce rebondissement ? On fait le point !
À 12 ans, Faudel est déjà une star
Aussi loin que ses souvenirs d’enfance remontent, Faudel a conscience que la musique est son meilleur soutien. Durant ses vacances en Algérie, sa grand-mère lui fait découvrir le raï, mais aussi le reggae.
De surcroit, chanteuse uniquement pour des mariages ou autres occasions festives familiales, son aïeule semble ravie de lui transmettre ce don du ciel.
Une fois de retour en banlieue parisienne, et plus précisément dans le quartier du Val Fourré, il tente de se faire sa place dans sa tribu essentiellement masculine.
Avec ses sept frères, il y a souvent de la rivalité ! A peine au collège, il se met à rêver de transformer l’essai.
Cette passion, il veut par-dessus tout en faire son métier. C’est pourquoi, au début des années 90, il rejoint le groupe « Les Étoiles du raï ».
Au programme, de jeunes musiciens en herbe s’amusent à reprendre les tubes des vedettes de l’époque (Cheb Mami, ou encore Khaled).
Du propre aveu de son cousin de cœur Rachid, Faudel a toujours su qu’il « serait une star du raï. » Et ce ne sont pas ses premières admiratrices qui pourront dire le contraire. Prêtes à tout pour décrocher un sourire ou un regard de Faudel, elles « se griffent, se cognent [et] s’arrachent les cheveux ».
Un an plus tard, Faudel réussit à convaincre Mohamed Mestar de le prendre son aile. Du reste, ce dernier aime raconter l’insistance du virtuose. Plus que tout, il désire porter les couleurs de son association « Appel d’air ».
En découvrant l’étendue de son talent, son fondateur accepte mais le soumet à « une discipline quasiment militaire. » Alors que les jeunes de son âge sont sur les bancs de l’école ou bien en galante compagnie, Faudel a plus d’un tour dans son sac. Plus que jamais, son leitmotiv est de conquérir l’industrie musicale.
En solo, en duo ou en trio, Faudel enchaine les tubes
Quelques mois plus tard, Faudel passe avec succès les sélections du festival « Le printemps de Bourges ». Nommé dans la catégorie « Découverte », il est fier d’endosser son rôle de représentant de toute la région Île-de-France.
Preuve étant, déjà à l’aise devant les caméras de France 3, il leur ouvre les portes des répétitions.
Cet été-là, Faudel s’envole à New York. Sur place, son mentor a un plan. Grâce à son réseau, Momo parvient à lui faire trois maquettes dans le mythique studio « Record Plant ».
Ah si ces murs pouvaient parler, ils en raconteraient des anecdotes sur Bruce Springteen ! L’objectif est de les distribuer en masse à toutes les maisons de disque parisiennes.
Une fois de retour dans l’hexagone, la magie opère. A peine majeur, si on lui avait prédit ce contrat pour 5 albums avec Mercury, le concerné n’y aurait jamais cru !
Comme l’atteste la photo ci-dessus, il croise même la route de l’idole de son adolescence : Cheb Mami !
C’est l’évidence, le premier album de Faudel se vend comme des petits pains. Comment oublier le refrain de « Tellement je t’aime » ? C’est une mission impossible !
En coulisses, Momo recrute un guitariste prometteur. Pendant un temps, le fils de Louis, Mathieu Chedid (alias M) va l’accompagner pendant des tournées.
Lorsqu’on propos à Faudel de partager la scène avec Khaled et Rachid Taha, il n’en croit pas ses oreilles. A Bercy ou à L’Olympia, ces trois-là enchainent les tubes devant une foule conquise.
Et quoi de mieux qu’une Victoire de la musique pour clore le premier millénaire en beauté ? Lorsqu’il entend son nom, Faudel est sur son petit nuage.
Cette danse de joie fait chavirer le cœur de ses groupies. Désormais élu « Révélation de l’année » par ses pairs, il a des projets plein la tête.
Un curieux mélange des genres
En 2000, Faudel surprend la profession. En effet, il accepte un petit rôle au cinéma. Cerise sur le gâteau, il donne la réplique à la solaire Audrey Tautou.
Séduit par cette expérience, et malgré son emploi du temps très chargé, il souhaite renouveler très vite l’essai.
Moins d’un an plus tard, il est le héros de la série « Sami, le pion ». Malheureusement, les audiences ne sont pas au rendez-vous.
Au bout de cinq épisodes, M6 décide de stopper la production du feuilleton. Qu’à cela ne tienne, Faudel ne laisse pas abattre et retourne de ce pas en studio.
Le second opus de Faudel est plus personnel
Pour son deuxième album, Faudel est à la croisée des chemins. Attendu au tournant par sa communauté, il souhaite pourtant les surprendre. C’est pourquoi, la tension monte d’un grand avec sa maison de disque. Au lieu de mettre des textes en arabe, il inclut des choses uniquement dans la langue de Molière.
Au cours de la conception de ce disque, Faudel est sur le point de découvrir les joies de la paternité. Déjà entièrement dévoué à ce « petit être« , le compositeur Patrick Dupond va venir l’épauler. Ensemble, ils rédigent les paroles et la partition de la dernière piste de cet opus.
Des collaborations étonnantes et enrichissantes
Pendant les trois années qui vont suivre, Faudel va multiplier les belles rencontres. Les Négresses Vertes ou encore le groupe toulousain Zebda influent à leur manière sur les sonorités de ce quatrième disque.
Malgré son univers très différent, le génie Pascal Obispo relève également le pari. « Un jour, je cherchais une idée ; cela ne venait pas, et je le rencontre. Il me demande de chanter quelque chose de mon pays. J’ai entonné un refrain arabe tout en disant à Pascal que mon pays, c’est ici. Je suis français d’origine algérienne. Et quelques mois après, il m’appelle pour me faire écouter quelque chose. J’ai trouvé la chanson gigantesque, et on y est allé. «
Un cauchemar éveillé
Auréolé par ces succès, Faudel trace sa route. Hélas, il est loin de se douter que son conte de fées va brutalement s’arrêter. Et pour cause, en mai 2007, quand son public le découvre au meeting du candidat Nicolas Sarkozy, il hallucine.
Pourquoi ce jeune issu des banlieues s’engage-t-il auprès d’un homme de droite ? Pire encore, cette accolade quasi fraternelle, ils ne la digèrent pas. Malgré ses vaines explications, c’est la catastrophe.
Huées, sifflements, menaces, son quotidien mute rapidement en enfer. Comble de l’horreur, il va devoir annuler quelques dates de sa tournée.
Pendant que Nicolas Sarkozy s’installe à l’Élysée, Faudel sombre dans la dépression. Du reste, juste après sa tentative de suicide, ses proches prennent une décision glaçante. Ils vont l’interner pendant une douzaine de jours dans un hôpital psychiatrique.
Afin d’exorciser ses maux de l’âme, Faudel va s’appuyer sur le soutien des psychologues mais aussi d’une journaliste, Sophie Blandinières.
Ils vont écrire à deux mains l' »itinéraire de cet enfant des cités ». Quelques heures avant la sortie de l’ouvrage, il accepte l’invitation de Françoise Laborde.
Encore fragile, en costume foncé, la mine grave, il tombe enfin le masque sur son passage à vide. Poids de la famille qui rejette sa seconde compagne Anissa, désamour de ses fans, il n’omet aucun détail.
Au lieu de repartir à la conquête de ses fans en France, Faudel sonde avec prudence le terrain. D’abord, il demande une faveur au directeur de la station de radio Beur FM.
Une fois sa reprise diffusée, il ne souhaite pas que les auditeurs fassent le lien avec lui. Ensuite, il entame une courte tournée à l’étranger. Baptisé « Bled Memory », ce cinquième album ne rencontre pas le succès escompté.
Entre le Maroc et l’Algérie, son cœur balance
En 2011, Faudel fait ses valises en direction du Maroc. Une fois installé dans son Riad à Marrakech, il retrouve le sourire.
Très vite, il obtient la nationalité et remonte la pente. D’autre part, en octobre de la même année, la naissance de sa petite fille le comble de bonheur. Désormais, il a tout pour être heureux…ou presque !
Lorsque le producteur Red One lui propose son aide, Faudel y voit un signe du destin. Or, à l’été 2018, le single « All day, all night » ne convint pas trop les mélomanes. D’un commun accord, les deux hommes décident de ne pas poursuivre l’aventure.
L’heure du bilan a sonné
En février 2022, il brise le silence sur les causes de son exil dans « Complément d’enquête ». Interrogé encore une fois sujet de la polémique Nicolas Sarkozy, Faudel dresse un constat sans appel. « J‘ai été très mal, j’ai eu des menaces, des lettres anonymes, j’ai tout perdu. J‘ai mon fils qui s’est fait plusieurs fois agresser à cause de ça. »
Sur les ondes d’Europe 2, Faudel pousse le bouchon encore plus loin. Joint par téléphone, il se confie à cœur ouvert au présentateur du « Morning sans Filtre ».
Cette comparaison étonnante ne va laisser personne indifférent. « Jay-Z, il va aller voir Obama, c’est cool, c’est tranquille. [Ici], ça ne passe pas la politique, il ne faut pas y aller parce que ce n’est pas notre métier. C’est la seule con*erie, entre guillemets, que j’aie pu faire dans la vie«
En début d’année 2024, Faudel décide de remercier le roi de son accueil…en chanson. Hélas, pour l’algérien d’origine, rien ne va se dérouler comme prévu. Tiraillé entre le pays de ses ancêtres et son pays d’adoption, il va y laisser quelques plumes.
De plus, en octobre, son ex-femme défraie la chronique en déposant une plainte. A des sources locales, elle confie que Faudel ne paie pas la pension alimentaire depuis des années. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la « saisie conservatoire de la villa » de l’artiste est la seule conséquence judiciaire. Libre, il est dans l’attente du jugement définitif.
