Dieudonné condamné pour des vidéos antisémites : Cette peine minime qu’il a reçue
Après la mort de Jeremy Cohen, suite à une agression antisémite, les violences contre la communauté juive font la Une des médias. Et sur ce même sujet, le polémiste Dieudonné vient juste d’être jugé pour avoir publié deux vidéos jugées antisémites. Apparemment, la cour d’appel de Paris a jugé nécessaire de lui administrer une peine allégée. De ce fait, Dieudonné aurait écopé de seulement « 100 jours-amende de 100 euros » . Explications.
« 100 jours-amende de 100 euros » : que signifie cette peine ?
Lui n’a pas envoyé des messages aux juifs pour qu’ils votent pour lui à la présidentielle, mais a carrément publié des vidéos antisémites sur le web. Après avoir balancé des propos discriminatoires envers la communauté juive, Dieudonné vient d’être condamné en justice. D’après la cour d’appel de Paris, il aurait eu une peine allégée de « 100 jours-amende de 100 euros » .
Mais qu’est-ce que cela signifie ? En fait, ça veut simplement dire que Dieudonné devra payer une amende de 10 000 euros. Dans ce cadre, il a été sanctionné pour « injure antisémite« et « provocation à la haine » . Il devra également s’acquitter de 3 000 euros de dommages et intérêts « injure publique envers un fonctionnaire » . Le fonctionnaire en question était Frédéric Potier, ex-délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT.
Dieudonné voit sa peine pour "injure antisémite" réduite en appelhttps://t.co/6X6JBm6bia pic.twitter.com/gaPPQ7ZMh6
— franceinfo (@franceinfo) April 21, 2022
Rappel de l’affaire Dieudonné : des vidéos antisémites publiées
L’antisémitisme n’est clairement pas assez pénalisé en France. La faute à notre système de justice, encore trop lent. Mais aussi, les actes et violences contre les communautés juives ne sont simplement pas assez reconnus par la police. Dans certaines autres situations, même des injures ou messages de haine seraient sanctionnés. Mais, la justice n’est pas encore au point pour ce qui est des communautés juives, de toute évidence. D’un côté, nous avons Benjamin Ledig qui provoque les religieux, sans sanctions. D’un autre, nous avons Dieudonné qui publie des vidéos antisémites sans véritable peine à la clé.
Le jugement reposait d’ailleurs sur des propos injurieux dans une vidéo publiée en 2020. Une vidéo bannie par YouTube, Facebook et TikTok, pour contenus à caractère haineux. D’après Dieudonné, cette vidéo était d’ailleurs fausse. Il a nié son authenticité en disant être victime d’un deepfake. C’est-à-dire un trucage numérique qui permet de superposer un visage sur un autre. Personne ne sait si cette justification du polémiste est véridique. Seuls des professionnels du domaine numérique peuvent se prononcer.