Décès de Jean-Pierre Bourtayre : le compositeur de Claude François nous a quittés à l’âge de 82 ans
Alexandrie Alexandra, Le téléphone pleure, Y’a le printemps qui chante… Jean-Pierre Bourtayre composait les mélodies des plus grands tubes de Claude François.
Jean-Pierre Bourtayre vient de rejoindre les cieux. Le monde de la musique a perdu l’un de ses piliers. Il était en effet une pointure dans le milieu et de nombreux artistes pleurent sa disparition. C’est la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) qui a annoncé la triste nouvelle. Le 4 mars dernier, le grand compositeur a rendu son dernier souffle. Les circonstances de son décès n’ont cependant pas été communiquées.
Jean-Pierre Bourtayre, cette rencontre entre Claude François et Etienne Roda-Gil
Né le 31 janvier 1942 à Paris, Jean-Pierre Bourtayre baignait dans la musique depuis son plus jeune âge. Fils de compositeur, il suivait les traces de son père avec brio. Henri Bourtayre composait des mélodies pour Maurice Chevalier ou encore Tino Rossi.
De son côté, Jean-Pierre Bourtayre avait tout d’abord signé des musiques pour Dick Rivers et Eddy Mitchell. Son talent était indéniable et d’autres artistes à l’instar de Françoise Hardy, France Gall et Michel Sardou l’avaient sollicité.
Dans les années 1970, le grand compositeur était devenu directeur artistique et principal collaborateur de Claude François. C’est à lui que l’on doit les mélodies des morceaux Magnolias for Ever et Alexandrie Alexandra qui ont marqué la carrière du chanteur. En rendant hommage à l’artiste, celui qui a été vice-président d’honneur de la Sacem confiait :
« En 1977, Claude, qui était à l’affût de tout ce qui se passait en musique, a eu envie de se lancer dans le style disco. Au début, il avait l’intention de chanter en anglais, mais je l’en ai dissuadé, parce qu’il y avait déjà Sheila et Patrick Juvet : il n’allait pas être le troisième »
À titre d’information les paroles de ces deux chansons ont été écrites par Etienne Roda-Gil. Pourtant, ce dernier était peu enthousiaste à l’idée de travailler avec Claude François. Toutefois, Jean-Pierre Bourtayre avait réussi « à organiser une rencontre ».
« Ils se sont très bien entendus. Pourtant, l’un redoutait de se retrouver avec un gugusse agité, l’autre avec un intello ennuyeux… »
« Ce grand nom de la chanson française »
Par ailleurs, Jean-Pierre Bourtayre signait également la mélodie du titre Un banc, un arbre, une rue, un morceau qui avait permis à la chanteuse Séverine de remporter l’Eurovision en 1971. Il avait aussi composé la mélodie du générique de la série Arsène Lupin, baptisé Gentleman Cambrioleur et interprété par Jacques Dutronc.
Les hommages se multiplient depuis le décès de Jean-Pierre Bourtayre. À l’instar de Michel Drucker, la chanteuse Christine Lidon, présidente de la Sacem depuis juin 2023, a également tenu à saluer sa mémoire.
« Je salue ce grand nom de la chanson française (…). Son œuvre restera éternellement dans notre mémoire collective »
Que son âme repose en paix.