Teddy Riner pousse un énorme coup de gueule : « on est Français ou on n’est pas Français ? »
Alors que la Martinique tremble sous les pas des manifestants, Teddy Riner a apporté son soutien au mouvement contre la vie chère.
Un traitement différencié pour les îles ?
Quelles solutions pour les Outre-Mer ? C’est ce que demandaient les milliers de manifestants qui arpentaient les rues martiniquaises ce 3 novembre. Outrés face aux prix affichés dans les commerces, les habitants de la Martinique et de la Guadeloupe font résonner leurs voix. Un soulèvement dont les politiques ne semblent pas faire grand cas, préférant se concentrer sur d’autres sujets.
Face à l’indifférence manifeste, certaines personnalités publiques s’impatientent. Parmi elles, Thierry Henry, qui a profité de sa popularité pour faire passer le message. Il a notamment souligné que ces îles « sont la France, pas des territoires administrés par la France ». Une mise au point saluée par les principaux concernés.
Même son de cloche du côté de Teddy Riner. Ce samedi 2 novembre, le médaillé olympique et natif de la Guadeloupe a ainsi pris la parole. Attaché à son île, il trouve révoltant que les revendications des Guadeloupéens et Martiniquais ne soient pas prises au sérieux. « Je ne peux pas me dire que demain, je vais lâcher mon peuple, je vais lâcher mes origines, là où je suis né, là où tout a commencé, non, c’est impossible », s’indigne-t-il.
« On va faire en sorte que les choses changent »
Il faut dire que dans les DOM-TOM, les prix flambent. En Guadeloupe et en Martinique, ils sont en moyenne supérieurs de 14 % par rapport à l’Hexagone. Ils atteignent même les 40 % quand il s’agit de biens alimentaires. Des prix déjà trop élevés qui ont évidemment subi une hausse au moment de l’inflation.
Lors de sa prise de parole, le judoka s’est dit « impacté » par « ce qui se passe en Martinique, se passe en Guadeloupe, se passe à la Réunion, se passe en Nouvelle-Calédonie. Parce que ce sont des régions françaises et ça veut dire qu’il y a deux poids deux mesures. Il y a des îles à côté, ils font les mêmes procédés, ils utilisent les moyens comme le bateau pour faire venir la marchandise, et ils ne sont pas 30 % plus chers. Donc, expliquez-nous ! ».
Désormais engagé dans la lutte, Teddy Riner ne compte pas abandonner tant qu’aucun changement ne sera amorcé. « Maintenant, on va suivre, on va faire en sorte que les choses changent, et je pense qu’il faut rester solidaires. Pour une fois, j’aimerais que nous montrions qu’on est solidaires, que nous sommes un peuple solidaire ».