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Charlotte Gainsbourg dévoile ce que son père l’obligeait à faire contre son gré

Publié par Leslie le 28 Oct 2024 à 10:50
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Charlotte Gainsbourg et Serge Gainsbourg

Charlotte Gainsbourg a été interviewée par le journal Le Monde, à l’occasion de la sortie de son film Les Fantômes d’Ismaël. Un moyen de revenir sur les relations entretenues avec son père.

Charlotte Gainsbourg : une vie difficile avec son père

Charlotte Gainsbourg, née le 21 juillet 1971 à Londres, est une actrice, chanteuse et réalisatrice franco-britannique. Fille de deux icônes de la culture française, Serge Gainsbourg et Jane Birkin, Charlotte est baignée dès son plus jeune âge dans le monde artistique.

Elle commence sa carrière cinématographique à seulement 13 ans dans le film Paroles et musique (1984), mais c’est son rôle dans L’Effrontée de Claude Miller en 1985 qui la révèle au grand public et lui vaut le César du meilleur espoir féminin.

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Tout en poursuivant une carrière d’actrice avec des réalisateurs de renom comme Lars von Trier, Michel Gondry et Patrice Chéreau, elle développe également sa carrière musicale.

Son premier album, Charlotte for Ever (1986), est écrit et composé par son père, mais elle prend véritablement son envol en tant que musicienne en 2006 avec 5:55, un album en collaboration avec Air, Jarvis Cocker et Neil Hannon, suivi de plusieurs autres albums acclamés par la critique.

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Charlotte Gainsbourg est également connue pour ses rôles audacieux, notamment dans Antichrist (2009), Melancholia (2011) et Nymphomaniac (2013), trois films signés Lars von Trier, pour lesquels elle repousse les limites de l’interprétation et explore des émotions intenses et complexes.

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Serge Gainsbourg : une personnalité à part

Serge Gainsbourg, né Lucien Ginsburg le 2 avril 1928 à Paris, est un auteur-compositeur-interprète, musicien, écrivain, acteur, peintre et réalisateur français d’origine russe.

Figure emblématique de la culture française du XXe siècle, il laisse derrière lui une œuvre riche, provocatrice et inclassable, marquée par son audace artistique et son esprit subversif.

Né de parents juifs russes ayant fui les pogroms, Serge est plongé dès son enfance dans l’univers artistique grâce à son père pianiste. Il commence par peindre et étudier aux Beaux-Arts avant de se tourner vers la musique.

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Dans les années 1950, il fait ses débuts dans des cabarets parisiens et sort son premier album en 1958. Très vite, il se distingue par ses textes poétiques, cyniques et souvent provocateurs, mêlant poésie et irrévérence.

Tout au long des années 1960 et 1970, Serge Gainsbourg multiplie les succès et les scandales, notamment avec des chansons comme Les Sucettes, écrite pour France Gall, ou Je t’aime… moi non plus, enregistrée avec Brigitte Bardot, puis avec Jane Birkin.

Cette chanson, au contenu explicite, devient un succès international et alimente la réputation sulfureuse de Gainsbourg. Il explore divers styles musicaux : le jazz, la pop, le reggae avec l’album Aux armes et cætera (1979), et même le funk.

Serge Gainsbourg

Artiste prolifique, Gainsbourg compose également pour de nombreuses autres célébrités, dont Juliette Gréco, Françoise Hardy et Catherine Deneuve. Ses paroles souvent poétiques, ses jeux de mots audacieux et sa capacité à réinventer les codes font de lui un auteur incontournable.

Dans les années 1980, Serge Gainsbourg, devenu une icône provocatrice et controversée, se réinvente en « Gainsbarre, » un personnage excentrique et autodestructeur. Ses apparitions télévisées, parfois choquantes, et ses excès renforcent cette image.

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Il décède le 2 mars 1991 à Paris, laissant derrière lui une empreinte indélébile dans le monde de la musique et de la culture. Son héritage se perpétue à travers ses enfants, notamment sa fille Charlotte Gainsbourg, et ses œuvres continuent d’influencer les générations suivantes.

Serge Gainsbourg demeure une figure majeure de la chanson française, célébrée pour son génie musical, ses textes audacieux et sa capacité à repousser les frontières de la création.

Ce tendre geste de Jane Birkin

Une vie de provocations

Un soir de mars 1984, à une époque où la télévision française était encore une scène où le moindre geste était scruté, Serge Gainsbourg, l’homme aux mille provocations, s’assoit face à Jean-Pierre Elkabbach dans l’émission « 7 sur 7 ».

Il a le regard un peu fatigué, une cigarette aux lèvres, et cette lueur de défiance dans les yeux, celle qui fait que chaque mot qui sort de sa bouche semble être une mise en garde ou une déclaration de guerre.

Ce soir-là, Gainsbourg n’est pas là pour chanter ni pour charmer. Il est là pour dire, pour hurler à sa manière une révolte qu’il ressent dans ses tripes. Depuis des années, il fulmine contre le système fiscal français qui, selon lui, lui vole une grande partie de ce qu’il gagne.

Gainsbourg est de ces artistes qui travaillent d’arrache-pied, mais qui voient leurs efforts siphonnés par des impôts qu’il juge déraisonnables. Pour lui, l’État, avec ses taxes et ses prélèvements, agit comme un vampire. Ce soir-là, il a décidé de se faire entendre.

La conversation démarre, les questions d’Elkabbach sont précises, mais Serge est ailleurs, il est déjà dans sa démonstration. À un moment, sans prévenir, il sort un billet de 500 francs de sa poche – un billet qui représente, à cette époque, une somme importante, quelque chose qui pourrait faire une différence dans la vie de beaucoup de Français.

Mais pour Gainsbourg, ce billet symbolise autre chose. Il représente ce que l’État lui prend, ce qu’il doit sacrifier sans avoir le choix.

Et là, devant des millions de téléspectateurs, il allume son briquet et approche la flamme du billet. Le papier s’embrase, les flammes léchant les couleurs du billet avec une lenteur cruelle. Il observe, presque fasciné, tandis que le billet se consume, se tord et se réduit en cendres entre ses doigts.

Le geste est choquant, il est violent, parce qu’il n’est pas seulement une rébellion contre le fisc, c’est une révolte contre un système entier. Ce feu, c’est sa façon de dire que l’art ne devrait pas être écrasé par les lois du fisc, que les artistes ne devraient pas être étouffés par des charges qu’il trouve absurdes.

Dans le studio, Elkabbach reste figé, ne sachant pas comment réagir face à ce geste si brutal et inhabituel. En quelques secondes, Gainsbourg a capté l’attention de tout le pays.

Certains téléspectateurs sont outrés – après tout, cet argent brûlé pourrait nourrir une famille, pourrait faire tant de bien ailleurs. D’autres voient dans ce geste une audace, un cri d’indépendance, un rappel que l’art, par essence, n’a rien de rationnel.

Les jours suivants, les journaux s’enflamment eux aussi. Gainsbourg est à la une, ses propos sont décortiqués, analysés, condamnés par certains, acclamés par d’autres.

Beaucoup voient en lui un provocateur, un homme qui aime jouer avec le feu, littéralement. Mais pour ses fans, il reste Serge, l’âme libre, le poète en colère, celui qui, par ce geste insensé, a rappelé au monde que l’art est aussi une façon de défier l’ordre établi.

En brûlant ce billet, Serge Gainsbourg n’a pas seulement fait un acte provocateur. Il a marqué les esprits, il a laissé une trace indélébile, un souvenir de rébellion, une leçon d’impertinence que la télévision française ne risque pas d’oublier.

Autre polémique bien connue…

C’était en 1986, sur le plateau de l’émission française « Champs-Élysées », animée par Michel Drucker, l’un des présentateurs les plus populaires et respectés de la télévision française. Ce soir-là, les invités étaient prestigieux, et parmi eux, une étoile montante de la musique internationale : Whitney Houston.

Jeune, radieuse, elle venait de conquérir le monde avec sa voix puissante et ses ballades à succès. Elle incarnait l’innocence, le glamour et le talent brut, et pour beaucoup, elle était la voix d’une génération. Tout le monde était impatient de la voir, de l’entendre, de la découvrir.

Serge Gainsbourg, lui, était là aussi. Ce soir-là, il n’était pas tout à fait le même que d’habitude. Peut-être était-il un peu plus éméché, peut-être avait-il poussé son amour du scandale un peu trop loin. Toujours est-il qu’il avait cette étincelle de provocation, celle qu’on lui connaissait, mais qui ce soir semblait brûler un peu plus fort, presque hors de contrôle.

Michel Drucker, toujours maître de son plateau, se doutait qu’avec Gainsbourg, les choses pouvaient rapidement déraper. Il savait que Serge n’était pas un invité comme les autres.

À tout moment, il pouvait lancer une phrase cinglante, un mot déplacé, comme une grenade dégoupillée qu’il laissait rouler au milieu des autres invités. Mais ce soir-là, même Drucker ne s’attendait pas à ce qui allait suivre.

Alors que Whitney Houston est assise à côté de lui, belle et un peu intimidée par l’ambiance française, Serge la fixe, avec cette intensité un peu inquiétante, ce regard qui semble dire tout et n’importe quoi à la fois. Il s’adresse à elle dans un anglais un peu cassé, chargé de l’accent français, et tout le plateau retient son souffle. Puis, sans aucune gêne, sans même baisser les yeux, il lâche : « I want to f*ck her. »

La phrase tombe comme un coup de tonnerre. Le silence est absolu, presque palpable. Whitney Houston, qui ne maîtrise pas bien le français mais qui comprend l’anglais parfaitement, reste un instant figée. Elle a l’air choquée, peut-être même un peu perdue, sans trop savoir si elle doit rire, répondre, ou simplement ignorer ce qu’elle vient d’entendre.

Drucker, lui, blêmit. Il tente de rattraper la situation, de glisser une plaisanterie, de dissiper le malaise qui vient d’envahir le plateau. Mais Serge reste là, impassible, satisfait de son effet, comme s’il n’avait fait que dire une vérité qu’il était seul à percevoir. C’était ça, Gainsbourg : un mélange d’audace brute, de vérité crue, et d’indifférence totale pour les convenances.

Pour certains, ce moment restera comme l’un des pires dérapages de Serge, une insulte, une vulgarité gratuite envers une jeune femme qui ne s’attendait pas à cette agression verbale. Pour d’autres, c’était encore une fois le poète maudit, l’enfant terrible qui se moque des codes et des règles, qui dit ce que d’autres taisent, quitte à scandaliser le monde.

Mais quoi qu’on en pense, ce moment est resté gravé dans l’histoire de la télévision, comme l’un de ces instants où les frontières entre la provocation et l’irrespect sont franchies. Whitney Houston, elle, repartira sans jamais vraiment comprendre ce qui s’était passé ce soir-là, se demandant peut-être si elle avait croisé un génie, un fou, ou simplement un homme perdu dans ses propres excès.

Quant à Serge Gainsbourg, il restera pour toujours ce personnage insaisissable, prêt à tout pour choquer, pour exister, quitte à bafouer l’humanité des autres dans un éclat de provocation ultime.

Charlotte et Serge : une relation complexe

C’est donc en toute transparence que Charlotte Gainsbourg s’est confiée au journal Le Monde en 2017. Elle y dévoile en effet les relations assez tendues et particulières qu’elle entretenait avec Serge Gainsbourg. Surtout à l’âge de l’adolescence, lorsqu’il a écrit l’album Charlotte Forever.

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Charlotte Gainsbourg devait surveiller l’alcoolisme de son père

En plus de devoir être une petite star, Charlotte Gainsbourg devait en plus gérer l’alco*lisme de son père. Une addiction connue médiatiquement.

« Nous avons vécu ensemble le temps du tournage. C’était compliqué, j’aime mon père plus que tout, mais j’ai eu tellement de mal à me faire une vie. Il était saoul en permanence, c’est éprouvant à vivre pour une enfant. En public, c’était difficile. Je me transformais en flic sur le tournage, je guettais les écarts. »  a-t-elle déclaré avec une grande émotion.

« Il me faisait aller trop loin, faire des choses qui me gênaient. C’était difficile. Je faisais la tête sur les couvertures de journaux, je ne voulais faire aucun effort, c’était ma manière de me préserver.  » a-t-elle déclaré alors qu’elle participait à l’élaboration dudit album. Il faut dire qu’à cette époque, elle n’était âgée que de 15 ans.

Une vie difficile aux côtés d’un homme souvent ivre et qui lui en demandait beaucoup alors qu’elle n’était qu’une jeune adolescente.

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