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Camille Lellouche, de nouveau sous emprise, elle se confie

Publié par Déborah Attias le 23 Mar 2025 à 22:29
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Derrière son beau sourire, Camille Lellouche tente de dissimuler sa sensibilité à ses fans. De surcroit, depuis le début de sa carrière, elle leur prouve qu’elle a plus d’un tour dans son sac. À l’aise aussi bien sur les planches, que derrière un piano et même sur un plateau de télévision, plus rien ni personne ne peut arrêter son ascension. De plus, elle déborde d’imagination, surtout quand il s’agit de décrire nos petits travers du quotidien. C’est pourquoi, lorsqu’elle se confie sur ses failles psychologiques, son public n’en perd pas une miette.

Camille Lellouche, jamais sans sa famille

Depuis l’enfance, Camille Lellouche voue une admiration sans bornes à ses grands-parents. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, leur précieux équilibre vacille. Des étoiles dans les yeux, elle raconte ce tsunami à Michel Drucker. « Mon grand-père était catholique résistant, et ma grand-mère, évidemment, d’Europe de l’est, en Pologne. L’amour de sa vie a été prise dans les camps de concentration, et quand (c’est arrivé), il a été se rendre pour être déporté pas loin. Et ils sont revenus, les deux, surtout. Sinon, ma mère ne serait pas là et moi non plus. »

Quand elle entend leur histoire, Camille Lellouche se rend à l’évidence. Sans l’acte de bravoure de son papi, sa génitrice et elle ne seraient pas de ce monde. Aussi, elle va insister pour qu’il couche son témoignage sur le papier. À ses yeux, c’est « important, il n’en parlait pas souvent (…) »

Un peu plus sur la réserve, sa grand-mère ne souhaite pas participer à ce projet. Qu’on se le dise, Camille Lellouche ne lui en tient pas rigueur et fournit même une explication à ce silence à Michel Cymes. « je pense qu’elle s’est fait violer dans les camps. Elle était dans un camp d’extermination (tandis que) mon grand-père était dans un de travail» .»

Pour résumer la complicité qui la lie à son aîné Maxime, Camille Lellouche reste un peu plus mystérieuse « Mon frère a vu beaucoup de choses, le pauvre. » Cuisinier de profession, il a hérité du talent des deux autres femmes de sa vie. « Dès mes 10 ans j’ai ressenti un intérêt pour la cuisine. De la curiosité des senteurs à l’observation de ma mère et de ma grand-mère aux fourneaux, ma cuisine s’est construite à partir d’éléments simples : toujours un bon jus, un bon condiment et un bon assaisonnement. »

Camille Lellouche, une passionnée de musique

Alors qu’elle ignore encore comment lire ou écrire, elle déchiffre parfaitement les partitions de piano. Quelques années plus tard, à peine entrée au collège, elle dit à ses professeurs qu’elle veut devenir chanteuse. Dès lors, elle va tout faire pour réaliser son rêve.

Des auditions à la pelle

Hyper motivée, elle se présente au casting Nouvelle Star. Dégoûtée par l’attitude du jury, elle va balancer les coulisses désastreuses de son audition. Malade, fiévreuse, elle n’a pas supporté d’attendre de 9 heures du matin à 21 heures. Aussi, lorsque le jury lui reproche d’être venue avec un rhume, elle s’emporte avec perte et fracas.

Quand elle entend parler de la Star Academy, Camille Lellouche tente sa chance. Hélas, ses lacunes dans une discipline vont l’empêcher d’accèder au château de Dammarie-les-Lys. « Comme j’étais nulle en danse, j’avais les genoux en feu. […] Je ne savais pas danser, c’était un enfer.» Grâce à nos confrères des « Enfants de la télé », on a pu visualiser la scène.

En 2015, elle réussit les auditions à l’aveugle de la quatrième saison de l’émission « The Voice« . D’abord, dans l’équipe de Mika, Florent Pagny la repêche à la dernière minute. Partie aux portes de la demi-finale, elle a désormais prouvé aux mélomanes qu’elle avait une belle voix ! Cependant, aux auditeurs d’Europe 1, elle confie cet étrange paradoxe. « J’attendais depuis tellement longtemps d’être dans la lumière que je souffrais au lieu d’être dans le plaisir (…) Je vomissais à chaque fois avant de monter sur scène. J’étais malade parce que tout était viscéral et vital à chaque performance

Presque dix ans plus, elle passe de l’autre côté du miroir. En effet, devenue la cinquième coach de la saison 2024, elle a pour mission de sauver des talents et de les entrainer en secret. Une fois en quart de finale, ses poulains ne vont pas hélas pas réussir à franchir les premières marches du podium.

Camille Lellouche nous fait passer du rire aux larmes

Au début du second millénaire, Camille Lellouche prend des cours de théâtre. N’ayant pas le niveau pour le Conservatoire, elle se spécialise dans la comédie. 5 ans plus tard, elle décroche uniquement de petits rôles. Comme ils ne sont pas suffisants pour vivre de ses deux passions, elle va enchainer plusieurs petits boulots dont celui de serveuse.

En 2012, elle croise la route de la réalisatrice Rebecca Zlotowski. Charmé par le caractère solaire de Camille Lellouche, elle lui écrit un rôle sur mesure dans son film « Grand Central ».

Du reste, lors du tournage, Camille Lellouche va vivre une expérience de dingue. « On m’a rasé la tête. Moi, je suis petite fille de déportée, donc ça a du sens pour moi. Et je l’ai fait. J’étais nouvelle, donc on n’allait pas me payer un faux crâne qui avait le même prix que mon cachet. c’est vrai qu’on ne voit que sept secondes à l’écran, mais moi, ça a duré trois-quatre minutes. C’était dur, c’était violent. »

En 2016, nettement plus connue, elle trouve du temps pour tourner avec la cinéaste. Plus que jamais, elle se découvre une apétence cette displine artistique.

Ces deux projets à la télé pas comme les autres

La même année, Cyril Hanouna lui déroule le tapis rouge dans TPMP. Très vite, elle met cartes sur table avec l’animateur vedette de C8. « Je lui ai dit que je ne voulais pas qu’on m’associe à la liste des chroniqueurs. Je veux exister toute seule. »

Pour passer de la théorie à la pratique, Camille Lellouche a un plan. Lorsqu’elle rédige son spectacle, elle invente une série de personnages différents, mais tellement attachants. Dès lors, son spectacle est devenu tellement culte que parfois, ses héros reviennent sur son compte Instagram.

Pendant un an, Yann Barthès lui fait une proposition qu’elle ne peut pas refuser. A l’instar de Florence Forresti dans « On est pas couchés », elle va revisiter l’actualité des peoples. Pour se faire, elle passe des heures au maquillage et rédige des parodies ciselées. Si vous n’étiez pas au rendez-vous de Quotidien à l’époque, sachez que toutes les séquences sont disponibles sur le replay de TF1.

Qui sont les hommes de sa vie ?

Les coulisses de sa vie avec son bourreau

A la fin de l’année 2021, Camille Lellouche tombe le masque. Pour la première fois, elle va raconter les coulisses de son histoire d’amour toxique. Dès le début de l’entretien de sept à huit, elle plante le décor. « Toutes les formes de violence qu’une femme peut subir, je les ai subies.»

Après une boutade sur ses grands-parents qu’elle aime tant, la tension monte d’un cran. « J’entends au loin ‘elle est où cette p*te ?’. J’ai un choc. Et je dis ‘c’est moi?’. Il me dit ‘t’étais où sale p/te ?’. J’ai pas le temps de réagir qu’il me met une claque, très violente.»

Hélas, son calvaire va se reproduire à de nombreuses reprises, et parfois sans raison. Un soir, son calvaire va prendre une autre tournure. « Il m’insulte, il me met des droites dans tous les sens. Des coups de coudes dans le dos, et je commence à me pisser dessus.» Choquée, elle va passer des années en psychothérapie afin d’essayer de se détacher de l’emprise psychique et physique de ce « monstre de 120 kilos.»

Le cas particulier de Rayane Bensetti

En pleine pandémie, elle va déclencher un tsunami médiatique. En effet, visiblement sous l’emprise de substances illicites, Camille Lellouche laisse entendre qu’elle a une relation avec Rayane Bensetti. Or, à l’époque, et depuis sa participation à Danse avec les stars, dernier est en couple avec la belle chorégraphe Denitsa. Une fois diffusée sur les réseaux sociaux, c’est un cauchemar éveillé pour les protagonistes de cette sombre affaire.

Forcée de réagir au scandale, Camille Lellouche va utiliser le second degré. Elle enfile le costume de la croqueuse d’hommes Cynthia. “Soi-disant, j’ai couché avec son mec. J’ai couché avec un type qui lui était célibataire, tu vois ce que je veux te dire? Ton mec, il est là, il m’appelle encore en plus, tu es au courant? Il me dit ’je t’aime mon bébé, mon amour’ pendant qu’à toi, il dit ’pardon, désolé, désolé’”, d

Au printemps 2022, elle annonce qu’elle attend un heureux événement. Ne voulant pas dévoiler l’identité du père de sa petite fille, elle fait un constat sans appel. « Je peux vous dire que je suis avec quelqu’un d’incroyable, franchement, je ne pouvais pas rêver mieux. Il fait le ménage, range, cuisine, il s’occupe bien de moi et de tout

Une santé en dents de scie

L’anorexie

Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Camille Lellouche a eu des problèmes avec la nourriture. Du reste, la responsable, elle la connait et ne va pas hésiter à la pointer du doigt. « J’avais une nounou qui me forçait à manger des choses jusqu’à ce que je vomisse. Ça m’a marqué » Par la suite, sa maigreur va avoir un impact sur confiance en elle. « Mon poids me complexait beaucoup, car mes copines étaient bien gaulées et avaient des seins.»

Un cercle infernal

Dès lors, elle s’enfonce peu à peu dans un cercle vicieux. Ayant la peur panique de vomir, elle se met à découper tous les aliments présents dans son assiette en petits morceaux. Aussi, avec le recul, elle que son cerveau « avait tellement enclenché le truc de « si tu manges, tu vomis ». »

Comble de l’horreur, le ventre vide, son addiction à l’alcool lui permet de faire taire ses démons, surtout lors de ses fréquences insomnies. Franche comme jamais, elle déclare. « Je ne pouvais pas dormir si je n’étais pas un peu pompette. A l’époque, je faisais de petits concerts et n’étais pas très connue. C’est l’évidence, je n’étais jamais à jeun.»

Au lieu de tenter d’en parler et de s’en sortir, Camille Lellouche se laisse envahir par ses phobies et sa dépendance prend le dessus sur son quotidien. « Je me suis laissé dépérir. Je me suis retrouvé à me laver une fois sur trois, je ne sortais plus de chez moi, j’étais endettée, je n’allais plus travailler parce que j’étais tout le temps malade. La vaisselle et les poubelles s’empilaient… tu n’as plus de fierté… J’étais une loque ! »

Après la pluie vient le beau temps pour Camille Lellouche

Comme nous l’avons évoqué plus tôt dans cette enquête, la mère de Camille Lellouche a senti la détresse de sa fille à distance. Sans la prévenir, elle débarque un matin dès le lever du soleil. « lle a sonné à six heures du matin, elle a vu l’état déplorable de l’appartement et elle a dit : ‘Tu vas rendre le rendre et tu vas revenir à la maison.» Reconnaissante à jamais envers sa famille, elle doit également une fière chandelle à son compagnon actuel.

Un jour alors « Il me dit ‘qu’est-ce que tu fais ?’ Je lui dis ‘je bois un petit verre de Jack’. Il m’a répondu ‘ah non…' »

Un jour, alors qu’elle se sert un verre de whisky, son chéri tire la sonnette d’alarme. Affolé par ce qu’il découvre, mais surtout la quantité pharaonique d’alcool avalé par ce petit être de 50 kilos, il la met face à ses contradictions. Tenant profondément à lui, elle va alors faire des efforts pour remonter la pente. La suite, on la connait. Épanouie, heureuse, elle renferme le cauchemar éveillé et écrit désormais ce conte de fées à trois. On lui souhaite tout le bonheur du monde !

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