Benoît Magimel : forcé de mincir pour un rôle, il s’effondre !
Parmi les acteurs français, Benoît Magimel a fait pas mal de sacrifices. La preuve, à cause de ce tournage épique, il y a laissé des plumes.
La carrière pas comme les autres de Benoît Magimel
Quand un acteur reçoit un scénario, il a besoin de le dévorer totalement avant de s’investir. Peu importe ceux prévus pour lui donner la réplique ou qui va le diriger, l’histoire est fondamentale. C’est pourquoi, lorsque Benoît Magimel découvre le texte de De son vivant, sa curiosité est piquée au vif.
"J'ai 47 ans, c'est la 47e Cérémonie, c'est peut-être un signe"
— CANAL+ (@canalplus) February 25, 2022
Benoît Magimel, César du Meilleur Acteur pour "De Son Vivant" #César2022 pic.twitter.com/mWh32eJeyS
Après trois ans de pandémie, ce n’est pas forcément le plus joyeux. En effet, De son vivant raconte le combat d’un homme se sachant condamné. Salué par ses pairs pour ce rôle hors du commun, Benoît Magimel a reçu la plus belle récompense, celle du César du meilleur acteur. En coulisses, son entourage et son médecin ont conscience de tous les efforts effectués pour en arriver à convaincre le public et les professionnels.
Dans les colonnes de Paris-Match, Benoît Magimel ne prend pas de pincettes. Dès les premières lignes, il avoue que ce projet a muté en cauchemar éveillé. Et pour cause, la production a connu quelques désagréments de taille. Tout d’abord, la mythique Catherine Deneuve fait un AVC. Ayant besoin de temps pour reposer, la comédienne déclare forfait.
Une fois sur pied, le protocole sanitaire force la troupe de De son aveu à tout interrompre. Écœuré d’avoir dû faire un régime draconien à chaque reprise, les dommages collatéraux sur la silhouette de Benoît Magimel sont flagrants. Comme il le souligne, afin de rendre « crédible son personnage », on lui précise qu’il doit impérativement « perdre 20 kilos. »
Tout ça… pour ça !
D’autres à sa place auraient jeté l’éponge. Sauf que c’est mal connaître Benoît Magimel. « Face à un tel défi, on [se transforme] presque un sportif de haut niveau. (…) Ces trois régimes ont rythmé complètement ma vie : repas, récupération, entraînement. Je passais mon temps à faire mes courses, préparer mes plats, mes en-cas… » Ému, il salue le soutien sans faille de son entourage. Parvenir à éliminer « 25 kilos en trois mois et demi [devient] une obsession : toutes [ses] conversations tournaient autour de ça. »
S’il devait décrire son calendrier, Benoît Magimel dirait que cela ressemble à un parcours semé d’embûches. Dans un premier temps, le film « s’arrête début décembre, évidemment je me fais plaisir pendant les fêtes, donc je reprends tout mon poids. Et là, on m’annonce que [ça] redemarre en mars ! Me revoilà à 95 kilos. Grosse fatigue morale. J’en perds une vingtaine. Fin mai, on me dit que ça recommence en août et c’est extrêmement compliqué [car il faut repartir à zéro et surtout] que je sois raccord à l’image avec ce qui a été tourné.«
Ne voyant pas d’issue à son cauchemar professionnel, Benoît Magimel cogite à se créer des nœuds dans le cerveau. Se rappelant qu’il a dû tirer un trait sur le rôle de Jacques Mesrine [NDRL confié à Vincent Cassel], il ne veut pas refaire la même erreur. Soudain, il a une idée de génie et la partage avec la réalisatrice. « Je me suis dit que si je retirais quelques dents sur pivot, ça pourrait être une solution ? Cinq en moins plus tard, c’était bon. »
Interloqués, tous ses collègues saluent son courage. Avec le recul, ce que Benoît Magimel avoue qu’il avait du mal à se regarder dans le miroir ! Apeuré par la dégradation de sa santé, il espère sincèrement que son investissement sera reconnu à sa juste valeur. Et c’est le cas… Chapeau l’artiste !