« On ne comprend pas… » : Aya Nakamura vivement critiquée par une célébrité, ça pique !
Depuis des années, Aya Nakamura fait parler d’elle. Adulée par ses fans, contestées par d’autres, la chanteuse est devenue une figure incontournable de la scène musicale française. Mais cette popularité lui attire aussi des détracteurs parmi les plus inattendus.
Dernièrement, c’est l’écrivain et philosophe Alain Finkielkraut qui s’en est pris à elle après sa prestation pendant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Invité à donner son avis lors du club Le Figaro Idées, le penseur n’a pas mâché ses termes, en énonçant des jugements virulents sur l’artiste.
Derrière cette charge, un sentiment de méconnaissance mutuelle émerge, révélateur d’un fossé entre deux univers culturels. Et si cette parole soulevait, plus qu’une appréciation, un certain malaise de sa part face à une France en transformation ?
Finkielkraut : une critique aiguisée, mais dépassée ?
Lors de son passage au club Le Figaro Idées, Alain Finkielkraut s’en est pris à l’artiste avec des mots sévères : « Ce qu’elle chante, on ne le comprend pas… Personne n’a jamais compris ses chansons ». Une attaque qui n’épargne ni le genre musical de Nakamura ni son langage.
Aux yeux de Finkielkraut, ses mélodies représentent un éloignement de la langue française traditionnelle. Une menace pour la culture et l’éloquence françaises. Mais derrière cette remarque, une question s’impose : à quel point cette critique est-elle en phase avec la société actuelle ?
L’artiste est bien connue pour ses expressions uniques et son mélange de français et d’argot. Un style moderne qui séduit des millions de jeunes en France et au-delà. Son album Nakamura a été l’un des plus vendus de ces dernières années, montrant un engouement populaire qui ne peut être ignoré.
Et si Alain Finkielkraut, avec sa vision ancrée dans une littérature classique, peinait à comprendre une culture en perpétuelle évolution ? Ce décalage fait penser à un groupe culturel qui, faute de maitriser le langage et les codes des nouvelles générations, préfère les fustiger.
Une attaque personnelle qui s’éloigne de l’art
Finkielkraut ne s’est pas contenté de critiquer les textes d’Aya Nakamura ; il s’en est également pris à sa représentation. « Quant à l’image d’Aya Nakamura, elle était absolument consternante », a-t-il lancé, en soulignant l’aspect visuel de sa prestation. Ces mots, bien qu’emballés dans une rhétorique intellectuelle, trahissent un jugement individuel.
Cet académicien, farouche défenseur d’une version conservatrice et dépassée de la langue de Molière. Va même jusqu’à rappeler des affaires privées concernant l’interprète, notamment une condamnation pour violences conjugales. À ce stade, on se demande si la critique se focalise vraiment sur la musique d’Aya Nakamura. Ou si elle reflète un dédain particulier, sans réel lien avec l’art.
En prenant pour cible la vie personnelle de Nakamura. Finkielkraut semble s’éloigner de son propre domaine d’expertise pour tomber dans des jugements moraux. Cette dérive soulève une question : à quel point une figure de la littérature peut-elle utiliser sa voix publique pour s’attaquer à une chanteuse, sans glisser vers une forme de mépris élitiste ? Derrière ce discours, il y a peut-être une difficulté à accepter qu’une artiste issue des quartiers populaires puisse être devenue une voix emblématique de la culture française contemporaine.
Un fossé générationnel et culturel
Cette critique rappelle les réactions de certains milieux intellectuels à chaque émergence d’autres formes culturelles. Aya Nakamura, avec sa musique, son style et son succès mondial, incarne une nouvelle France. Diversifiée et en lien avec la scène internationale. Mais ce qui fait d’elle une idole pour beaucoup suscite paradoxalement le rejet de ceux qui préfèrent une vision figée de la culture française.
Les propos de Finkielkraut, en s’attaquant à une chanteuse populaire, révèlent un malaise plus large entre un modèle culturel traditionnel et l’essence d’une France cosmopolite. Une France qui consomme des contenus variés, qui jongle avec plusieurs codes linguistiques.
Et qui célèbre des artistes au-delà des critères d’un ancien temps. Que Finkielkraut ne saisisse pas la portée de la musique d’Aya Nakamura ne fait que souligner l’écart qui sépare les « élites académiciennes » des réalités contemporaines.